Transports – Coût des transports : quelques idées fausses s’envolent !

 

   Les opposants aux transports publics vont faire grise mine : une étude publiée il y a quelques semaines, en France, indique que le prix moyen du ticket à l’unité dans 122  réseaux de province a reculé de 4%, en euros constants, entre 1999 à 2011, pour s’établir à 1,17 euro en 2011.

 

L’étude explique que les tarifs des abonnements ont progressé moins vite que l’inflation.

Ce qui se traduit par un recul de 7,22% en euros constants.

 

En outre, 47,7% des billets vendus l’an dernier étaient des tarifs réduits.

 

Dans la moyenne européenne

 

Seuls, les usagers du réseau francilien, n’ont pas connu la même aubaine.

D’une part, les transports en Ile de France n’ont pas été inclus dans l’étude, mais en plus, le coût du « Pass’Navigo » a augmenté  de 36,3% en moyenne entre 2000 et 2010.

 

Les prix des transports publics français sont dans la moyenne européenne : 1,40 euro (ticket) et 48,70 euros (abonnement) à Lille, 1,60 euro et 55 euros à Lyon ou encore 1,70 euro et 62,90 euros à Paris.

 

Entre 1999 et 2011, le nombre de kilomètres offerts a progressé de 20% dans les villes moyennes, et même de 30% dans les petites et dans les grandes agglomérations.

 

Cette baisse des prix est d’autant plus remarquable que les offres de transports publics se sont fortement améliorées et développées ces dernières années, souligne le GART.

  

Limitation à 2%

 

Autre information : Delphine Batho, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et Frédéric Cuvillier,  Ministre délégué chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, ont décidé de limiter à 2% la hausse de tarifs des trains Intercités et des TER.

 

Et cela dans le souci de « défense du pouvoir d’achat ». 

C’est déjà ça.

 

Car, lorsqu’un passager monte dans un bus ou un tram, ce qu’il paie ne représente en fait que 37% du coût de fonctionnement par passager.

 

Du coup, le reste, c’est à la collectivité de l’assumer. Ou à l’État.

 

Enfin, selon une étude de la fédération nationale des usagers des transports, la FNAUT, sur les courts trajets,

la voiture coûte 25 centimes par kilomètre

alors que le transport en commun revient en moyenne à 9 centimes.

  

Le carburant dans le budget des ménages

 

L’étude, qui passe en revue l’évolution des coûts de transport depuis les années 70, met également en évidence un fait surprenant: la part des dépenses de carburant dans le budget des Français a baissé depuis 30 ans !

 

Ce qui, a priori, paraît extrêmement surprenant, vu l’augmentation du coût du litre à la pompe.

 

L’explication est pourtant simple :

 

« Aujourd’hui, cela coûte trois fois moins cher de faire 100 km qu’il y a trente ans , en termes de pouvoir d’achat »

car  « les salaires ont augmenté plus vite que les prix de l’essence et les taux de fiscalité ont faibli ».

 

Et de conclure :

 

« Ce qui a le plus augmenté, c’est l’entretien et la réparation des véhicules, pas le carburant ».

 

La hausse est à mettre sur le compte de l’électronique de plus en plus présent dans les voitures.

Donc de plus en plus cher à la réparation.

 

Et à La Réunion ?

 

Dans son enquête sur la consommation des ménages, l’INSEE, en 2006, montrait que les dépenses de consommation d’un ménage réunionnais ont atteint une moyenne de 21.500 €, soit un peu moins de 1.800 € par mois.

 

Les principaux postes du budget moyen sont les transports, l’alimentation, le logement et les services.

 

Le premier poste est toutefois différent selon le montant du budget : l’alimentation arrive en tête du budget des ménages les plus modestes, qui y consacrent 21% de leur dépenses.

 

Pour les ménages les plus aisés, les transports constituent le premier poste de dépenses.

 

À La Réunion, les prix à la consommation des biens et services ont augmenté en moyenne annuelle de 1,5% entre 2009 et 2010, après + 0,5% l’année précédente.

 

Deux postes de dépenses, les services et l’énergie, expliquent à eux seuls 80% de l’augmentation des prix.

 

Les dépenses de services correspondent en moyenne à 41% du budget des Réunionnais.

C’est le poste le plus important.

 

Les postes de services (hors santé) augmentent : le poste transports (+2,9%) et le poste « communications » (2,4%).

Ils pèsent chacun pour environ 10% dans le budget des ménages.

 

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