Chronique du 17 mars 2011 – UMP, casse sociale et menace sur la filière canne-sucre

 

L’UMP : FIN DE RÈGNE ET DÉBACLE ANNONCÉE !


Les jours se suivent et se ressemblent : inexorablement, l’UMP voit disparaître le tout petit petit capital confiance qui lui restait.

C’est vraiment la fin de règne pour l’UMP.

 

En Guadeloupe, la députée Gabrielle Louis-Carabin l’a compris : candidate  aux élections cantonales, elle ne veut pas du soutien de la fédération de l’UMP Guadeloupe et ne veut pas entendre parler d’un quelconque retour au bercail.

« Je ne suis plus UMP, c’est de l’incohérence ».

Elle avait  quitté ce parti en 2009 et rejoint le camp socialiste lors des régionales.


Elle aujourd’hui, et combien demain ? Car si les cantonales de 2008 avaient été très mauvaises pour la droite, (40,7% des voix,  la gauche : 47,8% des voix)  celles de 2011 s’annoncent pire encore pour l’UMP.

 

Selon un sondage, l’UMP et ses alliés remporteraient 28% des voix au premier tour, alors que le total de la gauche parlementaire atteindrait 51% des voix.


Commentaires : quel score pour l’UMP à La Réunion ?

Gageons que ce sera nettement en dessous de 40%.

Question subsidiaire : quels vont être les transfuges de l’UMP (élus ou non) au soir du 27 mars ?


LE GOUVERNEMENT SARKOZY REMET EN CAUSE LES AIDES EUROPÉENNES EN FAVEUR DE L’OUTRE-MER


La Maison européenne des pouvoirs locaux français (MEPLF) a été créée à l’initiative des principales associations nationales d’élus locaux dans le but de structurer, d’amplifier et de coordonner leurs activités dans le domaine européen.

 

La MEPLF s’inquiète de la position française sur le 5e rapport sur la cohésion économique, sociale, et territoriale.


L’attitude du gouvernement Sarkozy remet en cause la politique menée jusque-la, qui, depuis plus de 20 ans,  a rempli son rôle dans l’accompagnement et le développement économique et social.

 

La MEPLF demande donc au gouvernement de revoir sa position, avant les négociations sur le cadre financier (début en juin).


Commentaires : il n’y a pas si longtemps, c’était en février, le gouvernement Sarkozy, à l’issue du conseil des ministres,  soulignait «l’importance pour la France, pour les collectivités territoriales et ses territoires notamment pour l’outre-mer, de la politique de cohésion. »

Vous avez dit « bla bla bla » ?


ET PENDANT CE TEMPS LA SITUATION SOCIALE S’AGGRAVE


Dans les DOM, le RMI et le minimum vieillesse regroupent les deux tiers des allocataires de minima sociaux.

Fin 2009, 302.800 personnes sont allocataires de minima sociaux dans les départements d’outre-mer (DOM).

 

En incluant les conjoints et enfants à charge, une personne sur trois est couverte par un minimum social,contre moins d’une sur dix en métropole.

 

Cette évaluation tient compte du revenu de solidarité (RSO), dispositif spécifique aux DOM qui concerne 4,2% des allocataires de ces départements.

 

En termes d’effectifs, le RMI et le minimum vieillesse demeurent les deux dispositifs les plus importants dans les DOM.

En 2009, la progression du nombre d’allocataires dans les DOM est nettement moins importante qu’en métropole (1,1% contre 6,7%).  

 

Elle provient d’une stabilisation des effectifs au RMI (+0,2%), et d’une augmentation plus limitée que les années précédentes du nombre d’allocataires de l’API (+4%).

 

Ces deux allocations regroupent plus de la moitié (54,9%) des allocataires de minima sociaux dans les DOM.


La forte hausse des effectifs de l’API pour les années antérieures résultait en partie de l’alignement progressif entre 2001 et 2007 du barème de l’allocation sur celui, plus élevé, de la métropole.

 

L’API étant une allocation différentielle soumise à un plafond de ressources, cet alignement a entraîné une hausse mécanique du nombre de bénéficiaires.

 

Le nombre d’allocataires de l’AAH augmente de manière un peu plus faible dans les DOM qu’en métropole (+2,5% contre +4,1%).

De même pour l’ASS, les effectifs progressent de façon nettement moins spectaculaire qu’en métropole (+4,3% contre +7,8%).

 

Enfin, la forte progression, de 36,8 %, des allocataires de l’ATA affecte peu la répartition des bénéficiaires de minima sociaux par dispositif dans les DOM en raison du faible nombre de personnes concernées.


Commentaires : toutes ces personnes touchées par une situation sociale catastrophique, qui n’inquiètent pas outre mesure le Gouvernement Sarkozy, sont des « clients privilégiés » au régime le plus faible des retraites.

 

Rappelons que cette réforme a été imposée en force par les députés à la solde de ce gouvernement et qui, sans doute « honteux » de leur lien de parenté, renie leur étiquette UMP pour oser s’afficher sous le slogan »La Réunion en confiance » !

 

TEREOS CONTINUE SA DIVERSIFICATION


Tereos Internacional veut diversifier ses activités (outre production de sucre et d’éthanol)  en investissant 100 millions d’euros dans la création d’une usine d’amidon et d’édulcorants au Brésil, pays dans lequel il est déjà implanté.

 

Grâce à l’éthanol, son chiffre d’affaire a progressé de 31% en un an.

A tel point que le groupe envisage son entrée en bourse.

 

Actuellement, la société opère un changement de stratégie en Europe, en se retirant progressivement de l’éthanol, qu’elle voit comme un marché moins porteur, notamment à cause de la forte hausse du prix des céréales.

À Rouen l’usine ne fabrique plus d’éthanol mais du gluten.


La demande d’amidon et d’édulcorants est en plein développement au Brésil, mais aussi en Chine et en Inde.

Après le Brésil, le groupe vise une implantation à l’est de l’Europe.

Et ultérieurement en Asie.

 

Il a d’ailleurs commencé un partenariat avec la Malaysien Pure Circle pour développer des édulcorants à base de stévia, une plante de plus en plus utilisée dans l’industrie agroalimentaire pour remplacer des produits chimiques comme l’aspartame ou la saccharine.


Commentaires : le sucre réunionnais risque d’avoir un goût amer, au vu de la stratégie de ce groupe ; les tracasseries administratives du groupe prouvent par ailleurs que celui-ci n’est pas un modèle très vertueux du respect des procédures de rachat.

                                                                                                                                                                                         

Article vu 7 027 fois
1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (Pas encore de votes)
Loading...

3 Commentaires sur

Chronique du 17 mars 2011 – UMP, casse sociale et menace sur la filière canne-sucre

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    Y’en a même, des candidats (ou plutôt des candidates) qui estiment que, avec leur étiquette UMP clairement affichée lors des dépots des candidatures en préfecture, associer le nom de Sarkozy au leur est une insulte, une diffamation….
    Ces filles, – cantons de Le Port – sont décidément vraiment trop fortes

  • TipimanNo Gravatar |

    s’estimer diffamées parce qu’on a le soutien du grand chef du parti sous l’étiquette duquel on se présente…. !
    les deux tantines du Port n’ont même pas le courage d’affirmer leur filiation politique !

  • anonymeNo Gravatar |

    L’UMP achève sa campagne des cantonales dans la crainte grandissante d’une forte poussée des candidats du Front national… tout en sachant que les élections sont perdues pour le parti présidentiel, au profit de la gauche. Alors, l’UMP se la joue comme il peut, il suspend immédiatement une candidate qui a tenu des propos raciste ;
    ça c’est pour la façade, car les « conventions » que prépare ce parti, portent sur « la sécurité », « la justice »… ou « la compétitivité » ou la « culture »…
    Ce n’est que l’arbre qui cache la façade bien ébréchée d’une maison qui s’effondre inexorablement sous les coups de boutoir répétés de Sarkozy contre un système (sécurité social, SMIC etc.)
    On le voit bien quand on sait que devant la direction de l’UMP, la ministre de l’Ecologie a été conspuée quand elle a réaffirmé, qu’en son âme et conscience, elle voterait socialiste au second tour en cas de duel FN/PS.

Vous avez une opinion ? Laissez un commentaire :

Nom *
E-Mail *
Site Web