Afrique et Océan Indien – Agriculture de conservation – Madagascar est un pays modèle en Afrique

 

 Rizière à Madagascar   

Selon le site All Africa,  Madagascar est un pays modèle en Afrique en matière d’agriculture de conservation.

 

Les pays membres du COMESA, en réunion à Madagascar pour étudier les mécanismes d’accès aux financements d’adaptation au changement climatique, en ont fait le constat.

 

L’agriculture de conservation vise des systèmes agricoles durables et rentables et tend à améliorer les conditions de vie des exploitants au travers de la mise en oeuvre simultanée de trois principes à l’échelle de la parcelle : le travail minimal du sol ; les associations et les rotations culturales et la couverture permanente du sol.

 

Le potentiel de l’agriculture de conservation 

 

L’agriculture de conservation présente un grand potentiel pour tous les types d’exploitations agricoles et d’environnements agro – écologiques.

 

Elle est d’un grand intérêt pour les petites exploitations ; celles dont les moyens de production limités ne permettent pas de lever la forte contrainte de temps et de main d’oeuvre constituent une cible prioritaire.

 

C’est un moyen de concilier production agricole, amélioration des conditions de vie et protection de l’environnement.

 

L’agriculture de conservation est mise en oeuvre avec succès par différents types de systèmes de production et dans une diversité de zones agro écologiques.

 

Elle est perçue par les utilisateurs comme un outil valable pour la gestion pérenne du terroir.

 

La FAO est engagée dans la promotion de l’agriculture de conservation, et tout particulièrement dans les pays en voie de développement.

 

L’agriculture de conservation ne peut produire les résultats escomptés que si tous les aspects techniques concernés sont pris en compte de façon simultanée et intégrée.

 
Un succès sur 7000 hectares 
 

Ainsi, dans ce pays, depuis le lancement en 2005 de l’agriculture de conservation, près de 10 000 paysans ont adopté cette pratique. .

 

Même si c’est à titre d’essai, leurs parcelles de démonstration mesurées sur une superficie totale de 7 000ha ont connu un succès.

 

Ce système d’agriculture permet de faire face aux impacts du changement climatique.

 

Pour le représentant du Secrétariat général du COMESA, Madagascar est un pays modèle en Afrique dans ce domaine.

 

Maclay Kanyangarara  l’a annoncé lors de l’ouverture de l’atelier régional sur le renforcement des capacités nationales en vue de l’augmentation des financements dans l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques.  

 

Cet atelier est organisé par le COMESA, la SADC et le CAE en partenariat avec le Global Mechanism.

Madagascar, mais aussi le Burundi, l’Érythrée, la Libye, les Seychelles, les Comores et Djibouti, en plus de  ont participé à cet atelier.

 

Des financements en fonction des changements climatiques 

 

La raison d’être de cet atelier régional vise à soutenir les pays membres de ces blocs régionaux à accéder aux fonds d’adaptation et aux autres mécanismes et sources de financement des changements climatiques.

 

Et ce, à travers les cadres d’investissements nationaux pour l’adaptation climatique à l’agriculture, à la foresterie et aux autres utilisations des terres.

 

Ce financement est avantageux puisqu’il est non remboursable.


Maclay Kanyangarara a souligné que « des techniciens du COMESA ont pu constater que l’application de cette technique de production à Madagascar est au stade le plus avancé comparé aux autres pays en Afrique ».

 

C’est une agriculture très adaptée à plusieurs régions de la grande île, dont entre autres, à Mandoto, Marovoay, Alaotra et à Andapa.  

 

Les dépenses en matière d’investissement sont moindres.

En effet, cette technique ne nécessite ni labour, ni engrais chimique alors que le rendement de productivité est le double de celui des techniques agricoles habituelles.

 

Maclay Kanyangarara se réjouit « des acquis importants sur l’adoption de l’agriculture de conservation au niveau des petits producteurs.

 

Mais il rajoute que

« sa diffusion à grande échelle nécessite un financement car les petits agriculteurs ont besoin d’appui surtout en matière de formation.

En effet, Madagascar dispose encore de potentiels énormes de superficie de terrain pouvant aller jusqu’à des millions d’hectares favorables à l’agriculture de conservation.

On peut également développer le riz pluvial avec ce système compte tenu de la saturation des bas-fonds ».

 

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