Tereos, Béghin-Say et le règlement sucrier

 

Le journal Ouest France publie aujourd’hui un article concernant la politique de Tereos.

L’usine Béghin-Say est à vendre.

 

La société Tereos, propriétaire de l’usine, le confirme. « Nous comptons céder le site de 5 hectares, après la fin d’activité de l’usine ».


Nantes métropole et son bras séculier, la société publique locale d’aménagement Samoa, sont très intéressés par un rachat du site, même si personne ne veut s’avancer officiellement : il y a une négociation financière à la clef…

 

Du côté de Tereos, on confirme simplement des contacts avec Nantes métropole.

 

En 2013, l’activité conditionnement du sucre, la seule qui subsiste dans l’usine, aura cessé.

Depuis novembre 2008 et l’annonce de la fermeture du site, son effectif est tombé de 170 salariés à 80 aujourd’hui.

 

Le raffinage du sucre de canne s’est arrêté.

La direction a invoqué le nouveau règlement sucrier, entré en vigueur en 2006, qui « a diminué les aides au raffinage en Europe ».


La CFDT, le deuxième syndicat de l’usine après la CGT, reste sceptique :

« L’usine marchait bien, c’est d’autant plus douloureux de la voir fermer. »

 

Elle a compté jusqu’à 700 salariés dans les années 1970. 

Mi-2009, Tereos a accordé un sursis de deux à quatre ans pour l’activité conditionnement.

 

La matière première ? Essentiellement du sucre de betterave produit dans des établissements Tereos du nord de la France et du bassin parisien. Une production qui sera redéployée vers d’autres sites du groupe.


Et demain ? Nantes métropole s’intéresse beaucoup à ce bâtiment emblématique du patrimoine industriel de Nantes, qui n’est cependant pas protégé par l’État.

 

Nantes métropole a établi il y a deux ans un périmètre d’études sur le site. 

Impossible de le vendre sans l’informer.

 

Et l’architecte urbaniste qui réfléchit à l’île de Nantes de demain, planche particulièrement sur l’avenir de ce secteur.

Selon les informations du journal Ouest France, Tereos a déjà contacté des investisseurs potentiels.

Mais la Samoa est en embuscade et a l’intention d’acheter, sachant qu’elle a un droit de préemption.


L’usage futur ne sera pas décidé comme ça.

Il faudra une étude de faisabilité, pour savoir quels bâtiments doivent être conservés, lesquels doivent être détruits.

 

Mais dans les couloirs de la métropole, on voit bien des activités économiques sur le site : des entreprises de nouvelles technologies, de la recherche en lien avec le CHU, voire des activités logistiques ou industrielles dans les hangars.

 

Tout cela au milieu d’autres activités. 

Avec cinq hectares, il y a de quoi créer un nouveau quartier.


Commentaires : il appartient totalement à une SPLA d’acquérir du foncier, là n’est pas le problème.

Ce qui est légèrement plus embêtant, c’est l’allusion au nouveau règlement sucrier de 2006.

 

La mise en avant de cet argument va à l’encontre de tout ce qui a pu être écrit – et jamais dénoncé – par Tereos sur le chiffres d’affaires réalisé dans le domaine du sucre… et essentiellement de betteraves.

 

Maintenant, chacun peut analyser cela comme il l’entend.

 

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1 Commentaire sur

Tereos, Béghin-Say et le règlement sucrier

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    on attend la position de votre invité suprise sur ce dossier
    comme l’a dit un blogueur, c’est étrange que les réponses apportées par Tereos ne portent pas sur l’avenir de la canne mais uniquement sur des points de détails sur le rachat de la branche rhum

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