L’Union Européenne finance huit projets de scientifiques mauriciens sur la canne et le sucre

 

L’information a été donnée par l’Express de Maurice : L’Union Européenne (EU) et le gouvernement mauricien ont signé un accord visant à «Renforcer la compétitivité et la pérennité des industries de la canne à sucre dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ».


Les projets de recherche visant à rendre plus performante l’industrie de la canne à sucre dans les pays ACP ont été présentés au chef de la délégation de l’Union Européenne, Alessandro Mariani.

 

Celui-ci rappelait l’importance qu’accorde cette organisation à la recherche et à l’innovation.

«L’Union Européenne a mis en place le Seventh Framework Programme (..).  Ce vaste programme enclenché en 2007 et qui s’étale sur une période de 7 ans, vise à financer la recherche aussi bien au sein qu’en dehors de l’Union Européenne ».


Ainsi, treize projets de recherche dans le domaine de l’industrie cannière de l’ACP ont été retenus par l’Union Européenne.

 

De ces treize projets, huit seront entrepris à Maurice. « Un signe que le savoir-faire des chercheurs mauriciens dans le domaine de la canne à sucre est aujourd’hui mondialement reconnu » souligne le journal mauricien.


L’Express de Maurice poursuit :

« Ces projets concernent la mise au point de nouvelles variétés de cannes ayant un meilleur rendement, l’amélioration de l’efficience dans la production d’énergie, sur une utilisation de fertilisants et l’élaboration de bioplastiques à base de canne, un produit écologique visant à réduire notre dépendance au plastique pétrochimique.

Ce produit, d’origine organique, donc renouvelable, semble particulièrement intéressant vu que la filière bioplastique est actuellement en plein essor ».


Un atout considérable pour les Mauriciens qui veulent « faire de Maurice un knowledge-hub »  (carrefour du savoir) et « investir dans des domaines tels que la biotechnologie et la pharmacologie. La recherche et l’innovation seront à l’avenir, les clés du succès économique de l’île ».


Commentaires : et pendant ce temps, à La Réunion on cultive la banane, la vanille et le cumin… en chansons ! On se promène à Adélaïde, croyant faire venir des touristes australiens.

On ne se préoccupe pas des effets du changement climatique pour la construction de la nouvelle route du littoral.


Et on se gargarise de grands mots. Comme ce que disait Didier Robert, en février 2011, à Maurice, lors d’une réunion de la Chambre de Commerce et d’Industrie : « Etre ensemble les artisans de l’excellence dans la construction du Grand océan Indien, que nous devons ériger comme un nouvel espace émergent à l’échelle du monde ».

 

Quelles sont les actions innovantes que Didier Robert a mises en place depuis 2010 ? Quels sont les projets à portée internationale qui ont été soutenus par la Région ?


À part répéter ce que d’autres ont dit  avant lui,  à l’Europe, sur la filière canne / sucre / énergie et à la nécessité de maintenir les aides européennes liées au statut de RUP, quel est le bilan ? Ne cherchez pas, il n’y en a pas !

 

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5 Commentaires sur

L’Union Européenne finance huit projets de scientifiques mauriciens sur la canne et le sucre

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    les programmes de recherche sont intéressants. les Mauriciens ont toruvé des sources de financement avec l UE, cela fait partie des règles du jeu, pas de quoi s’offusquer.
    mais dommage que la recherche à La Réunion ne soit pas vraiment mise en avant. les bourses doctorales réginales sont indispensables (même si les critères d’attribution connaissent depuis mars un assombrissement …) mais une fois de plus, c’est le gouvernement Sarkozy qui ne joue pas le jeu. la recherche n’est pas considérée par ce gouvernement

  • ùXBäNo Gravatar |

    et oui ! et il y en avait encore pour s’offusquer comme des vierges effarouchées quand le ministre
    mauricien déclarait que nous sommes incapables de faire ce que font les mauriciens…
    la question de l’assistanat est pourtant cruciale
    car quand un système permet à plus de la moitié de la population active de survivre , même chichement, sans travailler , au bout de la 3 eme génération dans cette situation , vous avez une population totalement dépourvue de volonté , de créativité et de capacité d’adaptation,docile au final, pour le plus grand bénéfice des politiques objectivement associés au grand patronnat pour ne rien faire et maintenir ce statu-quo !

  • Boismery HervéNo Gravatar |

    D’une certaine manière,Maurice ressemble de plus en plus à Singapour: après l’exploitation d’une main d’oeuvre bon marché dans les zones franches (années 70,80 et 90),le pays s’oriente vers le high-tech et un essor fondé sur le know how et les services de haut niveau.
    Pourtant, La Réunion disposait dans le domaine de la recherche industrielle en matière sucrière de réelles lettres de noblesse. Faut-il rappeler la figure historique d’Emile Hugo, dont les travaux ont été diffusés en leur temps jusqu’en Louisiane et en Australie ?

  • ArsinoéNo Gravatar |

    @ùXbä
    pas tout à fait d’accord avec toi: l’impact de la famille sur les jeunes est indéniable, l’environnement social et familial comptent également beaucoup. mais cela ne veut pas dire que les jeunes sont sans volonté, sans créativité, sans capacité d’adaptation.
    il y a un « modèle » à changer, une autre vision de ce qu’est la vie. Qui doit leur inculquer tout cela? les parents, bien sûr, mais la société; toi, moi, tout le monde
    la « culture de l’effort », ça peut paraître réactionnaire, mais cela ne l’est pas. Déjà l’effort physique : demandez aux profs d’EPS le mal qu’ils ont pour faire courir les jeunes… qui se disent fatigués.
    le goût de l’effort intellectuel aussi, cela s’inculque. même dans les familles « insérées », où les deux parents travaillent, combien d’enfants ne lisent pas? ils sont dans le chemin ou devant l’ordinateur (je souligne au passage que lire n’est pas un effort en soi, mais l’est pour des enfants même bien scolarisés…)
    maintenant les conséquences sur les actions politiques: je ne suis pas sûre qu’économiquement, les grandes entreprises et le grand patronat ait quelque chose à gagner de cette inactivité – forcée et non désirée – les politiques non plus.
    va dans n’importe quelle mairie et demande aux agents chargés de l’accueil des administrés: ils vont te répondre que dans la grande majorité des cas, ils viennent pour avoir « un petit contrat », non pas parce qu’ils ne veulent pas travailler longtemps, mais parce qu’ils savent bien que la mairie ne peut proposer que des CDD de quelques mois.
    il y a des paresseux, chez les chômeurs comme chez les journalistes, les politiques ou les commerçant. cette « qualité », ne dépend pas du milieu professionnel ou social, mais de l’individu lui même.
    enfin, lorsque les revenus du travail ne sont pas vraiment supérieurs à ceux de la solidarité… cela vaut-il le coup de travailler?
    enfin, je considère que les politiques qui disent qu’il faut rendre aux chômeurs « leur dignité », tous ceux là sont des crétins redoutables, des imbéciles dangereux, car la dignité n’est pas liée au contrat de travail. on peut être digne et chômeur, et indigne et à la tête de n’importe quelle entreprise

  • ùXBäNo Gravatar |

    @ arsinoé je suis daccord sur l’essentiel de ton post, mais je voudrais préciser mon point de vue.
    quand dans un système donné , le flux financier
    est suffisant pour faire fonctionner ce système,si
    une trop grosse part de ce flux financier vient de
    la redistribution , la situation se fige et personne n’a intérêt à vouloir faire évoluer une situation où règne un calme relatif et où malgré tout la misère n’est pas extrème en moyenne.
    car les gros chefs d’entreprise , surfant sur un CA relativement pérenne renoncent à leur mission
    de création, d’investissement ou d’innovation et
    les politiques se retrouvent avec un électorat captif , prêt à tout pour un « ti contrat  » aidé qui sont une forme terrible de dépendance !
    le système tourne alors en rond..et donc recule…
    je ne dis pas que TOUT se passe ainsi , mais on a là une tendance lourde qui nuit selon moi à toute perspective réelle de développement d’avenir.
    sur la question de la dignité , je suis daccord que la majorité des chomeurs souhaiteraient avant tout un emploi , mais quand ce système figé dont je parle plus haut s’est installé,les perpectives de développement sont trop faibles pour pouvoir même donner espoir à ces chômeurs de voir un jour leur situation évoluer , il s’en suit une forme de fatalisme ou de résignation mortifère , en particulier chez les jeunes , les plus touchés…
    un gachis humain insuportable !
    enfin , sur la question du différentiel nécessaire
    entre le revenu du travail et de la solidarité , j’ai ma vieille proposition de réduire la sur-rémunération des fonctionnaires à 25 ou 30% et de
    verser la différence avec les actuels 53% dans un fonds local qui permettrait de remonter le niveau du rsa de 100 ou 200 euros de plus par salarié pour offir un meilleur pouvoir d’achat , s’écarter
    un peu plus des minimas sociaux et pas pénaliser nos entreprises qui sont majoritairement des pme voire tpe qui ne pourraient se relever d’une hausse des salaires qu’elles seraient seules à supporter.cette modification aurait selon moi des
    effets secondaires très positifs sur toute l’économie réunionnaise , car en injectant dans le circuit des montants qui étaient si souvent thésaurisés , en particulier dans l’immobilier , on relance toute la machine ,on contribue à réduire la hausse des prix et on crée de l’emploi.
    dans le même mouvement , il faudrait donner la priorité aux productions locales , viser l’auto-suffisance alimentaire par exemple !
    les mauriciens ont mis récemment en place un programme où ils substituent à la canne des cultures de pommes de terre pour préparer l’avenir à une moindre dépendance…
    qu’attendons-nous ?

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