Élections législatives – Circonscription de Saint-Denis : à propos du débat de ce mardi sur Réunion 1ère

 

   Le débat d’hier soir a donc réuni 6 candidats de la 1ère circonscription : Ericka Bareigts, Jean-Pierre Marchau et moi-même, pour la majorité présidentielle, et René-Paul Victoria, Nassimah Dindar et Nadia Ramassamy pour la droite. 

 

Débat courtois, où est apparue pour moi une chose essentielle : les personnes présentes sont d’accord pour la relance des  grands projets, mais surtout évitent d’aborder la question fondamentale de la responsabilité du financement.

 

Et là, un assourdissant silence interpelle. Je dois avouer qu’en dehors du candidat écologiste Jean-Pierre Marchau et de moi-même, aucun candidat et aucune candidate ne mesure que l’effort de solidarité nationale doit être plus conséquent que celui constaté depuis deux décennies, tant sous les gouvernements de droite que sous ceux de gauche.

 

Le temps d’intervention dans le débat a été court pour les intervenants. Pour ma part, je n’ai pas pu tout dire. Je vous livre ci-dessous le contenu de mes notes.

 

Réaction sur le sondage

 

Un sondage peut en cacher un autre, annonçant que les résultats pourraient être meilleurs.

 

J’ai accepté de m’engager dans la circonscription la plus dure qui soit pour le PCR qui avait un peu livré à eux-mêmes les militants et sympathisants.

 

 De plus, 3 candidats mieux placés ont marqué ces dernières années la vie politique dionysienne.

Je ne suis pas député sortant, et ne bénéficie pas du soutien du Conseil général ou d’une machine municipale.

 

 Je ne suis pas un adepte de l’autopromotion et pour moi, cette élection n’est pas un concours de popularité.

Mais un débat sur la compétence et des propositions concrètes à la hauteur des attentes de la population Réunionnaise.

 

 Mon engagement dans la 1ère circonscription

 

Mon engagement sur Saint-Denis est clair et précis : quel que soit le résultat de juin, je reste sur Saint-Denis pour de nombreuses années :

 

– par respect vis a vis de tous les militants qui me soutiennent et de la population Dionysienne.

– par bonheur de retrouver la ville qui m’a vu grandir dans la maison familiale du Dr Raymond Verges.

– avec détermination : ainsi les personnes qui le souhaitent peuvent me rencontrer là où j’habite désormais avec mon épouse, au 153 rue sainte-marie.

 

Non-cumul des mandats

 

Élu député, je démissionnerai de mon mandat de conseiller général dans le mois qui suit mon élection.

 

Constats et propositions

 

 Les constats sur la situation de La Réunion sont partagés par tous autour de cette table, c’est indéniable.

 

Ce qui nous différencie, c’est la détermination à revendiquer de façon concrète les moyens du developpement.

Notamment la solidarité nationale sur le  plan financier.

 

L’arrêt du Tram Train : un crime économique

 

Savez-vous combien  coûte la baisse de l’activité dans le BTP depuis 2 ans  à cause de Didier robert et de l’UMP, avec notamment l’arrêt brutal des grands chantiers comme celui du tram train ?

 

Plus de 270 millions d’euros au titre de l’allocation chômage pour les 8 000 emplois détruits dans le btp. Et ces personnes, en fin de droit aujourd’hui, doivent se contenter du RSA, soit plus de 57 millions d’euros par an.

 

 Sur 5 ans, de 2009 à 2014, cela représente 441 millions d’euros pour payer des gens à ne pas travailler !

 

Pourtant, cette somme aurait permis de boucler le plan de financement du Tram Train par une rallonge supplémentaire de l’État.

Et surtout, cela aurait fait baisser de plus de moitié le remboursement annuel de la region.

 

C’est un crime économique  que certains ont cautionné par leur silence !

Par manque de vision, par manque de détermination.

 

Combien disait à l’époque que la route des Tamarins ne pourrait se faire ?

Je me réjouis que le candidat François Hollande, devenu président, se soit engagé en faveur de ce projet.

 

Le contrat passé avec François Hollande

 

Le candidat François Hollande, devenu Président de la République, a pris avec nous un engagement axe sur la relance de l’activité.

 

Car soyons clairs : bien que nécessaire pour l’instant, les emplois aidés, ce n’est pas une fin en soi.

Les jeunes ne veulent plus d’emplois aidés mais d’un emploi durable.

 

Élu ou non député, je serai la sentinelle de la mise en œuvre des engagements  du Président de la République.

 

L’emploi

 

Depuis quelques semaines, le monde entier est au chevet de la Grèce et de l’Espagne qui vivent un drame social avec 30% de chomeurs.

Mais à la Réunion, nous  vivons ce drame depuis plus de 20 ans !

 

 Lorsque vous n’avez pas d’emploi, vous n’existez pas socialement : pas de logement, pas de projet familial, pas de vie.

 

Je pense à vous, jeune chômeur, désespéré dès votre réveil le matin,

À vous, jeune étudiant inquiet pour votre avenir et qui ne croyez plus en la valeur d’un diplôme,

 

À vous, senior qui déprimez parce qu’il n’existe aucun dispositif pour vous.

Aujourd’hui 26 000 seniors sont inscrits au pôle emploi et totalement oublies ?

 

À vous, personne âgée ou handicapée qui souhaitez une meilleure prise en charge,

À vous, au volant de votre voiture, subissant les embouteillages, le prix du carburant, pour rejoindre votre lieu de travail,

 

À vous, foyers aux revenus moyens, à qui sont refusés aides, bourses, logements, mais aussi prêts bancaires,

Tout cela est devenu insupportable !

 

Les premières mesures en tant que député 

 

1°- Une loi de cohésion sociale de quartier

 

 Je proposerai de retirer aux élus le pouvoir d’attribuer des emplois aidés.

Je proposerai que soient réunis autour du Préfet, des représentants de comités de quartiers.

 

Ces comités seront aidés par des chefs de projet financés conjointement par les collectivités locales et l’État.

On ne peut plus continuer ainsi avec le soupçon d’utiliser ces contrats à des fins électorales.

 

Cette démarche de respect envers les habitants peut leur redonner confiance dans l’avenir.

En effet, cette initiative renforcera la solidarité des habitants avec leurs voisins de quartiers, car au-delà des contrats aidés, une programmation des projets devra être prise en compte par les élus municipaux.

 

2°- Une loi de programmation pour la relance et la securisation sur 10 ans des investissements trop souvent remis en cause 

 

Un financement doit être garanti pour le secteur du logement.

Le soutien financier aux grands chantiers comme la future route du littoral doit être assuré.

 

Mais d’abord il faut en finir au plus vite avec les embouteillages de la route du littoral.

Car des centaines d’automobilistes sont sous la menace permanente d’un effondrement de masse.

 

Mais pour cela il faut traiter le problème de la circulation dans tout st-denis.

Et avant l’hypothétique Boulevard Nord, il est possible de fluidifier le trafic sur le Boulevard Sud, à condition d’offrir aux Dionysiens habitants les hauts de la ville la possibilité de franchir le boulevard Sud par des toboggans ou des ronds-points aériens.

 

Pour le tram train, il faut une programmation dans le temps, inscrit dans le marbre de la loi, et s’il le faut sur 20, 30 ou 40 ans. pour enfin savoir où l’on va !

Mais il n’y a pas que cela, il y a aussi les énergies renouvelables qu’on a sacrifiées sur l’autel de l’austérité !

 

Un rappel des grands axes de relance de l’emploi

 

La relance des grands chantiers et du logement : 8000 emplois dans le btp (relance du tram train et du logement notamment)

Un grand service à la personne : 6700 emplois à venir d’ici 2020 pour répondre aux besoins du vieillissement de la population.

 

Un grand service à l’environnement : 5000 emplois peuvent être créés.

Dans l’attente d’un emploi durable, pour consolider le lien de solidarité de quartier, il faudra bien sûr des contrats aidés.

 

Le renforcement du service public pour faire face au retard en équipement et à l’augmentation des  besoins sous l’effet de la démographie.

 

Conclusion

 

Mes chers compatriotes, permettez-moi d’abord de vous livrer un sentiment personnel.

Père de 4 enfants, dont 3 en metropole, je viens d’être grand-père pour la 4ème fois le mois dernier.

 

Je mesure encore plus ce que vous devez ressentir, vous qui souffrez aussi de l’eloignement de vos proches.

Partager cette souffrance, c’est conforter l’esprit de solidarité qui a marqué l’histoire de notre Île, où nos aînés nous ont montré la voie du courage et de l’espérance.

 

Élu, je serai un député du développement économique de l’emploi et du progrès social.

Au moment où je vous parle, j’ai à l’esprit l’inquiétude du millier de salariés d’Air Austral.

 

J’ai également une pensée pour une importante entreprise dionysienne, témoin de notre histoire, qui se bat actuellement pour maintenir son activité et ses 250 emplois…

 

Avec respect et  détermination, je prends l’engagement de vous être fidèle.

 

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