Et maintenant les législatives – La priorité des priorités : l’emploi (5ème partie)

 

 

Service d’aide à la personne : une nécessité

 

Il y a des secteurs pourvoyeurs d’emplois. À commencer par celui de l’aide à la personne.

Des milliers d’emplois peuvent être créés.

 

Sont appelés services à la personne, « l’ensemble des services contribuant au mieux être des citoyens sur leur lieu de vie, qu’il s’agisse de leur domicile, de leur lieu de travail ou de  loisirs ».

 

En France, les 29, 30 novembre et 1er décembre 2012 se tiendra la 6ème édition du salon des services à la personne.

Pourquoi un service d’aide à la personne ? Les raisons sont multiples.

 

D’une part, parce que l’aide à la personne est un secteur qui recrute.

Les besoins sont en constante progression.

 

C’est vrai en France mais tout aussi vrai à La Réunion.

En France, depuis 2009, l’emploi et l’activité dans les services à la personne ont connu une belle progression.

 

Ce n’est pas un « secteur gadget » ou une voie de garage, ou un emploi temporaire.

Le secteur se professionnalise. Et les besoins en personnels qualifiés augmentent.

 

Mais qu’entend-on par l’aide à domicile ?

 

Dépasser les idées reçues

 

Les premières réponses font références aux assistantes maternelles, aux auxiliaires de vie sociale aux assistants de vie.

Il s’agit par exemple des auxiliaires de puériculture et des aides-soignants.

 

Depuis quelques années, d’autres métiers apparaissent, en dehors du champ du paramédical, du social et de la petite enfance.

Ces métiers s’adressent aux personnes du 3e âge.

 

Les noms diffèrent : accompagnateurs / accompagnatrices de personnes âgées, ou porteuses de handicap.

Ces femmes et ces hommes aide les gramounes ou les porteurs de handicap à vivre plus sereinement leur quotidien : accompagnement dans les actes de la vie courante (toilette, repas, entretien, courses, loisirs…)

 

Ce n’est pas seulement une assistante ménagère ou une infirmière.

C’est un rôle plus « personnel » : en effet, par son écoute et son soutien, l’accompagnateur ou l’accompagnatrice veille à ce que les personnes en perte d’autonomie conservent toute leur dignité et entretiennent leur lien avec la société.

 

Leur rôle est donc essentiel au sein d’une population vieillissante.

C’est aussi grâce à elles et à eux que les personnes âgées ou handicapées ne ne pas être placées en institut spécialisé. Et ce de fait, leur présence favorise le maintien des personnes âgées et/ou dépendantes dans leur environnement familier et à leur domicile.

 

Divers métiers

 

Ces métiers  d’aide à la personne concernent donc toutes les activités de ménage, de repassage, de garde d’enfants…

Mais ils concernent aussi les activités de petit bricolage, de petit jardinage, de repas à domicile, d’accompagnement transport, de téléassistance, d’accueil de jour.

 

Vous l’avez compris : il y a là des possibilités d’emplois non négligeables.

Il y a déjà des structures existantes, publiques, para publiques, associatives etc.

 

Certaines ont été couronnées de succès, d’autres ont connu de cuisants échecs.

L’heure n’est pas à la recherche de responsabilités ; quoi qu’il ne serait pas idiot de savoir pourquoi et à cause de qui il y a eu de tels scandales.

 

Mais une chose est certaine : ce sont des métiers.

De vrais métiers, pour lesquels il y a besoin de formation (voire de diplôme).

 

Oui, un service public

 

Si une personne sait jardiner, du fait d’avoir un petit bout de terre à cultiver, ou faire le ménage car c’est une tâche que l’on effectue régulièrement, cela ne veut pas dire pour autant qu’il ou qu’elle peut intégrer parfaitement un service d’aide à la personne.

 

Deuxième point : le Parti Communiste Réunionnais propose un service PUBLIC. Justement parce qu’il y a eu des dérapages.

Mais aussi parce que c’est à la puissance publique de s’occuper de cela.

 

J’ai entendu parfois dire que, sur le papier, l’idée était séduisante, mais que, in fine, cela ne serait pas très rentable.

L’ultra libéralisme est passé par là ; le libéralisme aussi, d’ailleurs.

 

Mais qu’entend-on par « rentabilité » ?

Le fait que ceux qui « bénéficient » des services d’aide à la personne paient le « juste prix », c’est à dire le prix coûtant ? Pour qu’il n’y ait pas de « pertes » ?

 

Il y a des secteurs pour lesquels les prix sont calculés en fonction du quotient familial : la restauration scolaire, par exemple, ou les transports scolaires. Le montant de la facture est établi en fonction du pouvoir contributif des ménages.

 

Et c’est la puissance publique qui contribue à l’équilibre des finances de la structure. Cela ne choque personne.

 

Organiser la pérennisation

 

Et si l’on doit parler d’égalité, faut-il voir obligatoirement cette égalité sur la question de la participation financière ?

Non, l’égalité, la vraie égalité, c’est de permettre à toutes les familles d’avoir le droit à ces services.

 

Comme devrait être mis en place un vrai service public du logement et de l’habitat.

Pour en finir définitivement avec la loi imposée par « le marché », les banques, les promoteurs de tous poils, et le grand capital.

 

Ce service d’aide à la personne que je soutiens et que je m’engage à mettre en place est aussi un service de proximité.

Plus que jamais, il faut continuer à faire vivre – ou revivre, dans certains cas, cette notion.

  

Un outil de structuration du territoire

 

Ce service de proximité constitue une composante importante de la  diversification économique du territoire.

 

C’est également un enjeu majeur pour éviter la fragilisation de ce même territoire et pour garantir son développement équilibré et durable.

 

C’est également un facteur d’attractivité pour le territoire : son développement est accéléré,  en partie, par la présence d’une offre de services adaptée.

 

Bien sûr, c’est une réponse  aux besoins des populations mais aussi aux besoins des entreprises du territoire. Par exemple, le portage de repas dans les entreprises.

 

Les services à la personne constituent un enjeu majeur de créations d’emploi sur le territoire, qui de plus, facilitent la vie de ses habitants et des personnes qui y travaillent. Ils ne sauraient être des emplois d’insertion.

 

Mais il convient de les pérenniser. En mutualisant les moyens.

En mobilisant toutes les ressources. En agissant sur la complémentarité et non sur la concurrence.

 

Et c’est bien pour cela que la réponse en « service public » est indispensable.

 

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