Dans la rubrique crise des partis : ça barde aussi, au PS, sur fond de BPI !

  L’UMP se déchire en petits morceaux et pourrait bien ne pas s’en relever.

Au PS, c’est moins folklorique. Mais quand même, ça tangue sec.

 

Cette fois, ce sont les présidents de région (tous ceux de l’ARF sont au PS) qui se sont « insurgés contre le recul » qui se prépare sur les modes d’organisation de la Banque publique d’investissement »…

 

Les présidents de région réclament « un réel poids » des régions qu’ils considèrent comme les mieux placées pour soutenir les PME.

Cela se comprend aisément, bien évidemment… enfin, quand on est un président de région digne de ce nom !

 

La BPI sera spécialisée dans le financement des PME émergentes et disposera de 42 milliards d’euros.  

Elle devrait être opérationnelle début 2013.

 

Pratiquement, elle réunira dans chaque région, sous un « guichet unique », les services du Fonds stratégique d’investissement (FSI), ceux de la banque publique des PME et de l’innovation Oséo et ceux de CDC Entreprises, filiale de la Caisse des dépôts.

 

Publiquement, à quelques heures du démarrage des discussions au parlement sur ce dossier, les présidents de région se sont adressés au Premier ministre Jean-Marc Ayrault en lui demandant de « reprendre la main sur ce dossier ».

 

La BPI sera présidée par Jean-Pierre Jouyet, directeur général de la CDC.

Mais il n’aurait pas les pleins pouvoirs.

Le vrai patron  devrait être  Nicolas Dufourcq, puisqu’il occupera le poste de directeur général.

 

Pour Alain Rousset, président de l’Association des régions de France (ARF),

« la régionalisation de la BPI est une condition indispensable de son succès. Ceux qui savent accompagner les entreprises, en tout cas les PME, ce sont les régions ».

 

Rousset est Président de la région Aquitaine, président de l’ARF et prendra la tête du comité national d’orientation.

L’ARF exige trois sièges sur quinze au conseil d’administration de la BPI.

 

L’ARF souhaite que les acteurs régionaux soient une « force de proposition pour le choix des membres des comités régionaux d’orientation ».

Enfin, c’est ce qui était prévu.

 

Car maintenant, une fois de plus – mais cela devient une marque de fabrique du gouvernement Ayrault, ce n’est pas l’exact reflet de la réalité.

Exit la présidence de ces comités régionaux par un représentant des régions !

 

À propos, qui parlait de nouvel acte de la décentralisation ?

 

Si ce ne sont pas les exécutifs des régions qui sont au conseil d’administration… c’est qui ?

Des représentants nommés par le gouvernement ? Ou les préfets de région ?

 

Le PS version région est donc remonté comme un coucou suisse : 

« Les engagements signés avec le Premier ministre sous l’autorité du président de la République nous semblent reniés, parfois remis en cause ».

 

Et l’autre « remis » en cause, c’est le ministre de l’Economie Pierre Moscovici, puisque l’ARF demande à Ayrault de reprendre le dossier !

Allez, une jolie petite déclaration pour la fin :

« Bercy fait comme si nous étions soit des analphabètes, soit des clientélistes. On est devenus incontournables. Il y a des gens à qui ça ne fait pas plaisir »

 

Qui a lâché ça ? Un certain Jean-Paul Huchon, président de la région Île de France !

 

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