La nucléarisation de l’Océan Indien est en marche

 

   Un pas de plus dans la nucléarisation de l’océan Indien vient d’être franchi.

 

Selon une dépêche de l’Agence France Presse, l’Iran a testé hier mercredi près du détroit d’Ormuz plusieurs missiles sol/mer lors de manœuvres menées par les Gardiens de la révolution, dont un récent missile supersonique (Khalij Fars) d’une portée de 300 km.   

Cette information a été donnée par la télévision iranienne en langue arabe Al-Alam.

 

Selon l’AFP, les Pasdaran (l’armée d’élite du régime islamique) ont tiré deux « Khalij Fars », un missile balistique anti-navires présenté pour la première fois en février dernier et qui serait, selon Téhéran, capable de frapper une cible à 300 km de distance à une vitesse de Mach 3.

Cet engin à poudre, équipé d’une tête de 650 kilos d’explosifs, a été selon Téhéran, entièrement conçu et réalisé par les Gardiens de la révolution qui sont responsables du programme et de l’emploi opérationnel de la plupart des missiles, notamment balistiques.

 

Les Pasdaran avaient déjà tiré le 28 juin 14 missiles dont un « Ghadr » de moyenne portée (1.800 km) et 13 autres modèles de courte portée : « Zelzal » (400 km), Shahab 1 et Shahab 2 (300 à 500 km), dans le cadre du volet terrestre des manœuvres.

Enfin, un missile sol/mer Tondar (Tonnerre) d’une portée de 100 à 200 kilomètres a également été tiré lors de ces manœuvres  entamées la semaine dernière par les Pasdaran.


Ces tirs sont intervenus dans la région de Bandar e Jask, dans l’océan indien, à l’entrée orientale du détroit d’Ormuz par où transite 40% du trafic maritime pétrolier mondial en provenance des pays du Golfe.

Lundi, le commandant des Gardiens de la Révolution, le général Mohammad Ali Jafari, avait réaffirmé que l’Iran était prêt à fermer le détroit d’Ormuz au cas où il serait menacé.


Il avait également affirmé que l’Iran allait accroître sa présence militaire dans l’océan indien au débouché du détroit d’Ormuz, afin de pouvoir répondre à une éventuelle menace en provenance de ces eaux internationales.

Tout en affirmant que ces manœuvres  étaient « purement défensives » et ne menaçaient pas les pays de la région, les dirigeants iraniens ont amplement souligné que les missiles dont s’est équipé l’Iran pouvaient atteindre Israël, ennemi juré de la République islamique, ainsi que les bases américaines au Moyen-Orient.


C’est donc une nouvelle menace. Dans un précédent article (23 mars 2011), nous avions évoqué l’article de la presse mauricienne indiquant que « chaque citoyen de la région du sud-ouest de l’océan Indien a une épée de Damoclès suspendue sur la tête en raison de la très probable présence des armes nucléaires stockées sur la base militaire de Diégo Garcia ».


Autres articles à lire (ou relire), ceux parus le 18 août 2010, toujours sur cette question de la nucléarisation de l’océan Indien.

                                                                                                                                                                                                             

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1 Commentaire sur

La nucléarisation de l’Océan Indien est en marche

  • EricNo Gravatar |

    Ah le beau discours « océan Indien zone de paix »
    bonjour l’application des conventions et traités à ce sujet !
    Et que fait le gouvernement? et que fait la région? le risque est réel
    la politique de l’autruche????

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