Les termes « indemnités coloniales » font de la résistance

 C’est ce qu’écrit Kerwin ALCIDE  dans le journal France-Guyane

« Les agents en service dans les territoires d’Outre-mer bénéficieront de l’intégralité des indemnités coloniales applicables aux fonctionnaires de l’Etat dans les mêmes territoires. »

 

C’est l’un des articles du Statut national des industries électriques et gazières qui régit des entreprises comme EDF. Ces statuts datent du 22 juin 1946 et ont été consolidés le 1er janvier dernier, sans que le terme d’« indemnités coloniales » ne soit modifié ou supprimé.

 

Ces indemnités, auparavant appliquées à l’ensemble de la fonction publique, visaient à encourager les cadres « métropolitains » à se rendre dans les colonies. Sorte de carotte qui consistait à proposer aux cadres une augmentation de salaire et quelques avantages en plus.

 

Ces pratiques n’ont pas disparu, ce sont les noms qui ont changé. Sauf dans les industries électriques et gazières où les termes demeurent. La tâche incomberait au ministère de tutelle. « En interne, on a évolué » , précise le directeur d’EDF Guyane, joint par téléphone. Selon Jean-Philippe Biava, les circulaires qui régissent la mobilité des agents parlent « d’indemnités d’éloignement » .

 

Et cela pour les agents qui arrivent en Guyane comme pour ceux qui vont travailler en France.

 

Le syndicat Sud, dans un document distribué récemment, indique que malgré le nombre ridiculement bas des partants vers la France, « on assiste à un parcours du combattant, d’une part pour accéder aux notes et, d’une part, pour les faire appliquer » .

 

L’an passé, la question des indemnités avait créé de vives tensions à La Réunion.

 

Les syndicats ne réclamaient pas la suppression de ces termes mais une application généralisée des « indemnités coloniales » à l’ensemble des salariés.

 

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