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2012
Climat – Océan Indien : les éléphants de mer durement touchés par le réchauffement climatique
Catégorie : Alerte Climat, Biodiversité, OCEAN INDIEN
Une étude menée par une équipe de chercheurs allemands a révélé que les éléphants de mer vivant dans les eaux froides de l’océan Indien subissaient d’ores et déjà les effets néfastes du changement climatique.
Ces derniers doivent fournir de plus en plus d’efforts pour trouver leur pitance.
Les chercheurs ont équipé les trente membres d’une colonie d’éléphants de mer d’un dispositif permettant de suivre leurs déplacements en temps réel.
Il s’agit d’un émetteur satellite ayant la taille d’un poing.
Grâce à ce système, il est possible de connaître à tout moment à quelle profondeur se trouve chaque éléphant, de même que la salinité et la température de l’eau qui l’entoure.
Les données collectées sont transmises par satellite vers des centres de recherches où elles sont ensuite analysées.
Les animaux étudiés avaient leur gîte dans les environs de l’île Marion, île située dans la partie sud de l’océan Indien.
Les éléphants de mers sont des mammifères marins qui passent leur temps à chasser les poissons et les calamars.
À cet effet, ils effectuent des plongées à près de 1000 mètres de profondeur dans les eaux froides de l’océan indien.
Les données collectées indiquent clairement que ces animaux sont contraints de plonger à de plus grandes profondeurs pour se nourrir, les poissons et les calamars s’étant réfugiés en profondeur pour échapper à l’augmentation de température des eaux.
Conséquences : les éléphants de mer doivent fournir plus d’effort pour les attraper.
Ne pouvant rester immergés indéfiniment car ayant besoin de remonter en surface pour respirer, les éléphants de mer disposent donc d’un temps plus réduit pour se nourrir.
Les analyses effectuées ont révélé qu’une augmentation de température de l’ordre d’un degré Celsius se traduisait par environ dix mètres supplémentaires de plongée pour les éléphants de mer femelles.
Cette profondeur supplémentaire pouvait atteindre 100 mètres. L’avenir de cette colonie inquiète les chercheurs.
Ces derniers ont décidé de poursuivre leurs investigations en vue de déterminer les chances de survie de cette colonie.
Ils prévoient de mettre en place un dispositif au niveau de mâchoires de ces animaux afin de déterminer si ceux-ci arrivent à se nourrir correctement.
Afin de survivre, ces animaux ont deux choix : ils peuvent soit migrer vers les eaux plus froides de l’océan antarctique soit accepter de chasser à des profondeurs sans cesse croissante.