La Réunion dépouillée de son patrimoine

 

   La Réunion perd, au fil des mois, son patrimoine.

L’industrie sucrière a été rachetée par TEREOS.

 

Le rhum Charrette partirait à des acquéreurs asiatiques.

 

Caillé pourrait être repris par la CFAO, déjà implanté à La Réunion (sous son nom propre jusqu’en 1992) et à Madagascar par le biais d’une de ses filiales CMM Automobile (Compagnie Marseillaise de Madagascar), déjà revendeur de Toyota, Ford, Lexus et Volvo.

La CFAO est une entreprise originaire de l’Afrique du Sud. 

 

Et c’est encore l’Afrique du Sud que l’on voit revenir sur le devant de la scène : le groupe  sud-africain Steinhoff International Holdings est bien placé pour racheter Conforama à un prix autour de 1,5 milliard d’euros est évoqué.

 

Le Figaro Economie vient de l’annoncer dans son édition de mardi.

 

Tous ces rachats se sont opérés alors que le gouvernement, à l’issue des Etats Généraux, avait triomphalement assuré que l’outre-mer devait se développer de façon « endogène ».

 

À tel point qu’il a nommé pour chaque collectivité d’outre-mer, un « spécialiste » de la question.

 

Alors, en voilà une de questions : comment La Réunion va-t-elle pouvoir procéder à un « développement endogène », quand ses outils de production sont vendus à l’extérieur ?

 

N’y aurait-il pas là quelque chose d’incongru ?

 

Certes, le développement endogène ne se limite pas au sucre, au rhum, aux voitures et aux meubles, mais il y avait néanmoins un fait : ces outils de production appartenaient à des Réunionnais et bénéficiaient (en partie) à des Réunionnais.

 

Aujourd’hui, la balance ne penche plus dans le même sens.

 

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1 Commentaire sur

La Réunion dépouillée de son patrimoine

  • SéphoraNo Gravatar |

    La question qui est sous-jacente à ce problème est la suivante: comment les entreprises réunionnaises peuvent-elles prétendre à un réel accès au capital risque? les banques sont de plus en plus frileuses, cela limite les possibilités des entreprises

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