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2010
Messieurs Didier Robert et Daniel Gonthier, soyez un peu humains s’il vous plaît…
Catégorie : Environnement, POLITIQUE LOCALE, Social
Lu sur le site Imaz press Réunion, « des emplois verts sont menacés à Bras-Panon ». Extraits :
« Le site des Berges de la Rivière du Mât est un espace de plusieurs hectares aménagé non loin du pont métallique qui annonce l’entrée dans le quartier. Sa livraison s’est faite au début des années 2000, pour un coût d’1,2 millions d’euros, financés par la Région (42,5%), l’Europe (45%) et la commune de Bras-Panon (12,5%).
«Dès l’ouverture du parc, l’association Agir Pou Nout Tout s’est vu attribuée l’entretien des espaces verts», explique Jean-Bernard Imouza, personnel encadrant. Pour ce faire, un contrat de partenariat est signé avec la Région. Il prévoit une subvention de la collectivité dans le cadre du dispositif emplois verts.
«Depuis bientôt 10 ans, nous nous occupons des petits entretiens du site», explique Jean-Bernard Imouza. Parmi ces missions, le nettoyage des déchets, l’élagage des petites branches ou encore la tonte du gazon. 7 personnes sont affectées à ces travaux, un agent encadrant ainsi que 6 contrats aidés.
Mais après environ 10 ans de services, ces emplois verts sont en passe de disparaître. En effet, selon l’association Agir Pou Nout Tout, «la Région affirme qu’il n’y a aucun contrat liant la collectivité, l’association et la mairie de Bras-Panon». «Elle refuse donc de continuer à subventionner nos emplois», explique Jean-Bernard Imouza…
Pour certains membres de l’association, la décision prise par le conseil régional aurait un «caractère politique». «Il n’y a jamais eu de problème depuis 10 ans. Et lorsque la majorité change à la Région, des emplois verts sont supprimés», fustige un agent d’entretien. Désormais, l’association Agir Pou Nout Tout veut que la lumière soit faite sur cette problématique. Un courrier en ce sens a été adressé à la Région.
Quant aux 7 agents chargés de l’entretien du site, ils sont entrés en grève le 16 juillet dernier pour «protester contre cette décision». Une grève qu’ils ne font pas de gaieté de cœur. «Les gens apprécient notre travail. Et si nous ne reprenons pas rapidement le travail, le site sera rapidement envahi par les déchets. Nous nous excusons auprès des promeneurs mais nous devons défendre notre emploi», insistent-ils. »
Commentaires – Quand on sait que :
– 2010 est consacrée Année de la Biodiversité,
– l’IRT (Ile de La Réunion Tourisme) version Farreyrol veut que notre Île soit « propre »,
– Didier Robert veut faire de cette année l’Année du Tourisme (bon courage !),
– le maire de Bras-Panon est par ailleurs Président du Parc National de La Réunion,
– des élus UMP (dont Daniel Gonthier semble-t’il)sont allés au Brésil pour fêter, si le dossier est retenu, le classement de nos « pitons, cirques et remparts » au Patrimoine Mondial de l’UNESCO,
il est navrant de constater dans le même temps cette volonté de « démolir » des années d’efforts.
Qui a dit : «Les créations d’emploi liées à la croissance verte seront-elles de 600 000 postes, de 650 000 postes voire d’un million ? Au fond peu importe ; l’essentiel est de comprendre qu’une grande partie des emplois des Français seront impactés par le développement durable dans les prochaines. Il s’agira non pas d’une révolution, mais d’une métamorphose totale des modes de production et de consommation».
C’est Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie et du Développement durable, lors de la Conférence nationale sur les métiers de la croissance verte, en janvier 2010.
Lors de la campagne des régionales, Didier Robert a dit : « Les questions de l’environnement et du développement durable sont au cœur du pacte de confiance que nous proposons aux Réunionnais dans le cadre de ces élections ». Dont acte.
Sur son site de campagne, on pouvait lire : « Je prends l’engagement de faire de l’environnement et du développement durable des piliers du développement économique et social de La Réunion et à mettre en œuvre une véritable stratégie de soutien afin de maintenir et de générer de l’activité et des emplois verts au sein de notre région ».
Il poursuivait : « Je m’engage à mettre en œuvre des actions de préservation des milieux terrestres et marins les plus remarquables et à valoriser les emplois des associations afin que leur programme de connaissance et de conservation puisse se concrétiser et perdurer dans le temps ; la sauvegarde du monde vivant est un travail de longue haleine. Je complèterai ces actions par la mise en place d’une charte régionale de la biodiversité et d’un « plan Marshall » en faveur des personnes en difficulté sociale en créant 10 000 emplois aidés pour éradiquer les espèces exotiques envahissantes mais également pour permettre la plantation d’espèces indigènes. Ce plan sera encadré par les organismes compétents. L’entretien des sites touristiques, des espaces naturels sensibles et la reforestation des espaces récupérés seront également des priorités ».
Et dire qu’il commençait ses propos par cette contre-vérité flagrante : « Depuis 1998, la Région Réunion a abandonné nombre d’associations œuvrant au quotidien pour maintenir la biodiversité, laissant ainsi ces acteurs de terrain sans moyens pour mettre en place des nouvelles actions, pire sans moyens pour continuer des actions en cours sur la connaissance et la sauvegarde de notre patrimoine naturel ».
C’est vraiment mal parti pour la création de 10.000 emplois verts, non seulement à cause de son attitude sectaire qu’il a vis à vis des salariés de cette association mais aussi parce que les subventions de l’Etat ne viendront pas.
Encore une promesse qui ne sera pas tenue.
C’est au nom du changement que Didier Robert et son équipe sont passés.
J’admets que j’en vois du changement! Depuis l’élection, nous pouvons constater une destruction de chaque chose qui avait été entamée pour le développement de La Réunion. Cela ne fait que continuer par la suppression de postes et surtout, de manière plus « grave », par le non-respect de contrats existants liant la région! Mais jusqu’où ira-t-il?