Le Blog de Pierre VERGÈS

La région Alsace, dont le président n’est autre que le ministre Richert, a signé le 29 mars à Paris avec Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF une charte de mandature et une convention de partenariat destinées à renforcer leur action commune en faveur…  du développement des transports ferroviaires.

L’Alsace fait depuis de nombreuses années déjà figure de pionnière pour son dynamisme ferroviaire.

Elle a été l’une des premières régions à expérimenter dès 1997 la décentralisation des transports régionaux de voyageurs avant de signer en 2002, pour une durée de huit ans, la première convention entre une région et la SNCF.

Elle a aussi investi largement… dans le ferroviaire.

Selon Richert,

« A la fin de l’actuel contrat de projet Etat/région, nous aurons consacré 300 millions d’euros au réseau classique, 400 millions d’euros à la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, 20 millions d’euros pour rénover et équiper des gares, en garages à bicyclettes notamment, et 500 millions d’euros à l’acquisition de matériel roulant pour les TER ».

Bilan : doublement du nombre de trains, triplement du nombre de voyageurs etc.

Et voilà le meilleur :

« En décembre dernier, la région a mis en place avec l’agglomération mulhousienne, la SNCF, RFF et d’autres partenaires le premier tram-train interconnecté de France entre Mulhouse et Thann qui propose un nouveau type de service de transport collectif pour les territoires périurbains ».

Et la région Alsace continue aussi à œuvrer  à la mise en place d’une progressive d’une tarification unique, valable sur tous les transports alsaciens.

Commentaires :

Petit rappel : Philippe Richert, ministre des collectivités locales est également président de la région Alsace.

Mais il est aussi président de l’Association des Elus Régionaux de France (AERF).

C’est dans cette association que siège Didier Robert, qui a quitté l’ARF sur ordre de l’UMP.

Ce même Richert, rappelons-le, veut organiser un référendum d’ici fin 2011 pour savoir si les citoyens veulent l’unification des deux départements et la Région d’Alsace.

Aujourd’hui, Richert, droit dans ses bottes, estime que l’Etat doit participer à l’effort des collectivités locales . Sans oublier que ce même Richert aime beaucoup le transport ferroviaire.

Alors de deux choses l’une :

– soit Didier Robert partage les convictions de Richert, tant sur le tram train que la collectivité unique ;

– soit il ne les partage pas mais il ne peut démissionner d’une structure à la tête de laquelle trône un homme qui veut exactement le contraire de Didier Robert. Sans doute parce que depuis Paris, on le lui interdit. « Pôv tite bête ! »