Océan Indien – Eh oui, ça bouge, dans la zone océan Indien !

 

   Et oui, cela bouge dans la zone océan Indien. Mais sans La Réunion !

Comme si ce dossier était le cadet des soucis de la pyramide inversée…

 

Plateau continental océan Indien : c’est fait !

 

Je vous avais parlé depuis longtemps, en août 2010 et en mai 2011, du projet de Maurice et des Seychelles pour accord de gestion conjointe de leur plateau continental.

Celui-ci couvre une surface de 396.000 km2 et s’étend au delà des zones économiques exclusives de ces deux pays.

 

L’accord a finalement été signé ces derniers jours.

Les signataires ont estimé que

« C’est une première mondiale dans la mesure où c’est la première fois que deux Etats insulaires sont arrivés à un accord portant sur la gestion d’une zone du plateau continental sans faire appel a un arbitre ».

 

Cet accord définit les modalités d’exploration et d’exploitation des ressources, (éventuellement du pétrole).  

Côté organisation, un Conseil ministériel, une Commission conjointe et Autorité spécialisée et mixte assureront la gestion du plateau continental.



 

Vers des APE définitif ?

 

Autre information concernant Maurice : « l’île sœur » souhaite un accord de partenariat économique (APE) complet entre l’Afrique orientale et australe (AFOA) et l’Union Européenne (UE).

L’objectif était clairement affiché : discuter des opportunités offertes par l’APE aux pays signataires de l’AFOA (les Comores, Madagascar, Maurice, les Seychelles, la Zambie et le Zimbabwe).

 

Rappelons que l’APE intérimaire signé par 4 membres de l’AFOA en 2009 est désormais en phase d’exécution.

Il accorde l’accès aux marchés de l’UE et est accompagné d’une aide pour renforcer les capacités commerciales.

 

C’est le premier APE à entrer dans la phase de mise en œuvre  en Afrique.

 

Du côté  du gouvernement mauricien, on explique que ce premier APE

« a permis de préserver l’accès préférentiel sur le marché de l’Union européenne.

À travers lui, nous avons créé la sécurité juridique nécessaire pour le commerce avec l’UE et avons élargi le champ d’application de l’accès au marché étant donné que nous bénéficions désormais de l’accès libre sans droit de douane et sans quota contrairement aux conventions de Lomé et de l’Accord de Cotonou». 

 

Et le gouvernement mauricien de poursuivre :

« Nous devons commencer le processus de l’APE intérimaire tout en nous efforçant de conclure l’APE complet.

La crise financière et économique ne rendra pas notre tâche facile.

Cependant, avec la volonté politique et l’engagement, je n’ai aucun doute que nous pouvons relever le défi ».

 

D’où la réponse de l’ambassadeur Mariani, chef de la délégation de la Commission européenne à Maurice :

« Maurice joue un rôle clé dans l’océan Indien et dans l’ensemble de la région de l’ESA.

La mise en œuvre de l’APE intérimaire représente une étape importante dans les relations UE/île Maurice ».

 

Madagascar poursuit sa coopération avec l’Australie

 

Selon la presse malgache,

« Aujourd’hui, le contexte est de plus en plus propice à des relations plus objectives et plus concrètement avantageuses pour les deux parties au vu des enjeux économiques et maritimes dans l’espace océan indien ».

Les deux pays avaient déjà noué des relations sur le plan scientifique, universitaire, commercial et culturel.

 

La concrétisation de ce rapprochement est sans nul doute l’ouverture d’une ambassade australienne à Madagascar.

Les demandes formulées par le gouvernement malgache à l’Australie reposent sur un constat :

« Madagascar est actuellement à la recherche de sa voie de développement, elle aura besoin d’aide et la formation est une des clés fondamentales pour le développement ».

 

De son côté, l’Australie a fait part de l’intérêt de ses compagnies minières et de ses investisseurs.

Elle propose également l’octroi de bourses de formation professionnelle de courte durée dans le secteur minier, mais aussi la santé et la sécurité au travail, le système d’information géospatiale, les relations entre sociétés et communautés, ainsi que la gestion des revenus.  

 

Le deuxième volet de la formation concerne la bonne gouvernance des océans et la sécurité maritime.

À noter que les domaines de coopération définis aujourd’hui pourraient être élargis à la demande des deux parties.

 

Mais bien évidemment, tout cela n’émeut guère Didier Robert et son équipe, plus soucieux de parader aux Seychelles pour le carnaval !

 

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