Alerte – Urgent – Maldives : Coup d’État sous les tropiques ?

 

   La contestation prend de l’ampleur dans l’archipel paradisiaque des Maldives, au cœur de l’océan Indien.

Des policiers rebelles ont pris le contrôle de la télévision d’Etat.

 

Le président Nasheed, élu en 2008 dans cette jeune démocratie, refuse de démissionner et devrait s’adresser à la nation ce mardi.

 

Le président des Maldives Mohamed Nasheed n’a « aucune intention de démissionner », a affirmé mardi une source au sein de la présidence, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.

« Le président est dans son bureau et doit faire sous peu une déclaration à la nation », a déclaré cette source.

 

« En l’état actuel, il n’y a aucune intention de démission de sa part », a-t-il ajouté après que des policiers rebelles ont pris le contrôle de la télévision d’Etat dans cet archipel de l’océan Indien.

 

« Des policiers à l’extérieur de la station (de télévision) nous ont dit qu’ils en avaient pris le contrôle », a déclaré un journaliste travaillant pour un quotidien local.

 

Depuis trois semaines, des manifestations d’opposition contre le président Mohamed Nasheed ont lieu dans cet archipel paradisiaque de l’océan Indien.

 

Une très jeune démocratie

 

En 2005, le Parlement des Maldives a voté à l’unanimité en faveur de l’introduction historique du multipartisme.

Jusqu’alors l’archipel était dirigé par le président Maumoon Abdul Gayoom qui occupait ce poste depuis 1978.

Celui-ci avait dû faire face à trois tentatives de coups d’État (en 1980, 1983 et 1988), les dernières ayant pour auteurs les séparatistes tamouls du Sri Lanka (l’Inde vint en renfort avec 1.500 soldats).

 

Un président ancien militant des droits de l’homme

 

Le président aujourd’hui contesté est un ancien journaliste et militant des droits de l’homme.

En novembre 2001, il était « condamné à une peine de deux ans et demi d’interdiction de séjour » pour « vols de biens appartenant à l’État non spécifiés ».

 

En 2005, Nasheed était encore arrêté lors d’une manifestation pacifique à Malé, inculpé pour sédition et de nouveau emprisonné.

Amnesty International déclarait que « son arrestation avait été motivée par des considérations politiques ».

 

Il sera libéré en septembre 2006.

Deux ans plus tard, candidat du Parti démocratique maldivien à l’élection présidentielle du 8 octobre 2008, il obtiendra 25% des suffrages au premier tour, terminant deuxième derrière le président sortant Maumoon Gayoom.

 

Qualifié pour le second tour, il l’emportera le 28 octobre suivant avec 54,2% des voix, contre 46,7% à son adversaire.

 

Un archipel menacé… par l’océan Indien

 

Le 17 octobre 2009, de manière symbolique, le président des Maldives avait fait parler de lui en organisant un conseil des ministres sous-marin, à 3 mètres sous l’eau, afin d’alerter l’opinion publique internationale sur le risque de disparition de son pays (dont le point culminant se situe à 3 mètres au-dessus du niveau de la mer), et des autres pays de l’AOSIS, l’Alliance des petits États insulaires vulnérables à une future montée du niveau des océans.

 

VIDEO Le président Nasheed au siège de l’ONU à New York à l’occasion du sommet de 2009 sur le changement climatique

 

Article publié dans France Soir, le 7 février 2012 à 09 h 46                       

 

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