Transports – Transports – Ma délégation de vice-président : Renouvellement des contrats de transport Car Jaune et Z’éclairs – Une réelle concertation avec la population (2e volet)

 

   Nous avons vu hier que le Département va profiter de l’occasion de l’arrivée à terme des contrats d’exploitation des Cars Jaunes et des Zéclairs pour mettre en place une concertation avec la population réunionnaise.

L’objectif est de proposer des conditions de transport plus attractives, couvrant toute La Réunion, dans le respect des prérogatives de chacun et en réponse aux souhaits des utilisateurs.

 

Avec un système de transport plus rapide, plus régulier, plus confortable, plus sûr, il est évident que de nombreux Réunionnais abandonneraient leur voiture et emprunteraient les transports en commun.

L’une des questions qui pourrait être posée est de savoir ce qu’attendent les utilisateurs et les services qui sont indispensables : un parking pour voiture ? un parking pour vélo ? des abribus climatisés ? des boutiques dans les gares ? une station de taxis ?

 

Tous ces services pourraient donc exister.

Encore faudrait-il qu’ils soient supportés par les passagers des différents transports (bus urbains, interurbains etc.).

 

 L’implication de toutes les collectivités 

 

Ce qui signifie que ce sont toutes les collectivités qui doivent être impliquées dans la démarche :

– la commune parce qu’elle gère le foncier sur son territoire ;

– la communauté d’agglomération, parce qu’elle assure pour la commune, le transport au sein de celle-ci et entre deux communes appartenant au même EPCI ;

– le Département, puisqu’il a la charge d’organiser les transports rapides par bus ;

– et la Région, qui a souhaité s’investir aussi dans ce domaine.

 

Concrètement, il s’agit aussi de voir comment, par exemple, on peut partager les frais pour la mise en conformité de certains équipements ; par exemple, l’aménagement pour les personnes à mobilité réduite, les femmes avec des poussettes etc.

 

La question du ticket

 

Autre problème qu’il faudra bien aborder : sans parler de billet unique, il est évident qu’il sera plus intéressant pour un voyageur qui part de la ville du Port, de n’avoir qu’un seul billet pour rejoindre le Parc du Colosse à Saint-André.

Et cela même s’il doit emprunter successivement un bus de Kar’ouest, puis un Car jaune, voire un bus de la CINOR, puis un bus de la CIREST.

 

Plus besoin de faire de la monnaie pour payer son trajet par petit bout : en une seule fois, vous avez votre ticket, vous permettant de prendre vos correspondances.

Mais entendons-nous bien : l’objectif est de donner une vocation expresse au réseau départemental, et que le passage par le réseau urbains soit le plus rapide possible aussi.

 

Cela est alléchant pour l’utilisateur.

Pour les collectivités locales également, en terme de réponses aux attentes de leurs administrés.

 

 La problématique de l’équilibre financier 

 

Mais si les rentrées financières ne sont pas suffisantes, c’est tout le système qui peut péricliter.

C’est la grande problématique posée par les AOT au niveau national.

 

On peut aussi imaginer une tarification permettant de prendre en compte le pouvoir d’achat des personnes : cela existe, d’une certaine manière, avec les cartes « jeunes » ou « 3e âge » mises en place par le Département.

D’autres modalités de calcul pourraient être envisagées : à partir d’une incitation à l’abonnement, par rapport au coefficient familial, à la composition de la famille, etc.

 

Une autre possibilité serait la création de cartes d’abonnement, de pass’ permettant de voyager plus et mieux. En ce sens, les communes – à travers leurs CCAS – sont des collectivités incontournables.

 

Encore plus de sécurité, de confort, de régularité

 

C’est ce que l’on appelle généralement « la qualité » du service : respect des horaires de passage, conditions d’accueil intéressantes, sécurité, confort, accessibilité etc.

Pour les gares, par exemple, il paraît judicieux qu’elles soient implantées dans les zones de forte densité, aux endroits où la clientèle est la plus importante.

 

En ce qui concerne les parkings,  le débat est ouvert : parkings d’accueil, pour les voitures ou les deux-roues, de combien de places ?

En cela, la réponse appartient aussi aux  communes, même si elles ne sont pas organisatrices de transport.

 

La raison en est simple : parce qu’elles sont maîtresses de l’aménagement de leur territoire, et que, à ce titre, dans leurs documents de planification, elles peuvent réserver les emplacements nécessaires.

 

 La sécurité

 

Un volet devra également être abordé : celui de la sécurité, à l’intérieur des bus comme dans les zones d’accueil.

Cette question a d’ailleurs été soulevée unanimement par les AOT depuis longtemps.

 

Cette sécurisation peut elle aussi faire l’objet d’une mutualisation de tous.

Par exemple, on peut imaginer des agents plus nombreux à l’intérieur des bus et dans les gares. Peuvent être aussi envisagées les solutions de vidéo protection.

 

La sécurité, c’est aussi sur la route : les chauffeurs sont aujourd’hui formés, suivis régulièrement.

Pour un niveau d’exigence supérieure en termes de sécurité, on peut aussi envisager une formation complémentaire et régulière des chauffeurs.

 

 L’écoute des propositions des usagers

 

Les usagers, on le sait, ont eux aussi des propositions à formuler sur ce thème.

Cette concertation avec la population pourrait aussi concerner le matériel, le type de bus.

 

Sans s’arc bouter sur la couleur (du rose, peut-être ?), il faudrait s’interroger sur leur performance : hydrogène ? essence ? hybride ?

Les avis des usagers sont aussi sollicités sur la question du confort à l’intérieur des bus. Faut-il mettre la radio ? la télévision ? le wi-fi ? des casques individuels ? de la climatisation ? des commodités ?

 

Il y a certes des points qui devront obligatoirement être pris en compte : l’accès pour les personnes en fauteuil roulant ou pour les mamans avec des poussettes, voire des voyageurs avec leurs vélos ou leurs bagages.

 

 Une multitude de questions


Quelles devront être les exigences en matière environnemental ?

Autres questions : Faudra-t-il des guichets électroniques ? ou des personnes vendant les billets ? un mix des deux est-il envisageable ? comment informer les usagers ? Faut-il des plans à l’intérieur des bus, un peu comme dans le métro ? Des informations sur vidéo ? Faut-il une carte montrant la fluidité du trafic sur tout le parcours ?

 

Sans nul doute, avec les réponses des Réunionnaises et des Réunionnais à ces questions, les Cars Jaunes et les Zéclairs vont connaître une vraie cure de rajeunissement.

Faut-il un nouveau logo ? Faut-il une mascotte ? Faut-il garder la couleur jaune ? Faudra-t-il beaucoup de publicité dans les bus ? ou derrière ? ou sur les côtés ?

 

C’est à la lumière de tout cela que les élus devront décider : et quoi qu’il en soit, le service rendu à l’usager d’une part, et le maintien de l’emploi d’autre part, devront être des constantes dans le raisonnement.

 

Maintenant, que la réflexion roule !

 

Article vu 5 521 fois
1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (Pas encore de votes)
Loading...

2 Commentaires sur

Transports – Transports – Ma délégation de vice-président : Renouvellement des contrats de transport Car Jaune et Z’éclairs – Une réelle concertation avec la population (2e volet)

  • P paulNo Gravatar |

    Adulte handicapé je souhaite la mise en place d’une carte gratuite pour tout déplacement sur le réseau CINOR. Gratuite car jaune – paiement 23 euros mensuel pour une carte sur Citalis. N’y aurait_il la possibilité d’être moins cher voir gratuit, je ne vois pas l’affluence des handicapés sur le réseau cinor et ne pense pas que cela va fortement impacter vos budgets. Merci de faire un geste pour cette frange de population lésée. Concernant les arrêts de bus, chemin manès, Merci de faire un geste visible pour assurer la sécurité et le bien être de tous les usagers (buse – ne plus avoir les pieds dans la boue et accéder à la montée du bus dans de meilleures conditions et barrière visible. Il est bizarre que la population réunionnaise (qui voyage en métropole) et utilise des réseaux bien plus perfectionné avec des tarifs défiant toute concurence englobant bus tram et métro n’est pas plus revendicatrice que cela et c’est dommage! Réveillez-vous!Reste à saluer l’initiative CINOR pour pour les citoyens avec la mutualisation. Il ne vous reste plus qu’à autoriser l’utilisation de la carte hand pass sur le réseau citalis.

  • Pierre VERGESNo Gravatar |

    La mise en place souhaitée par le Conseil général d’un syndicat mixte regroupant la Région avec 6 représentants, le Département avec 6 aussi, les autorités organisatrices de transports urbains (CINOR, CIREST, TCO, CIVIS, CASUD) avec 6 chacun aussi soit 42 membres, et la volonté que les 6 membres pour chaque AOTU permette que chaque commune soit représenté au nom de l’intercommunalité à laquelle appartient la commune aboutiraient à un avantage évident : une politique commune pour la tarification, un titre de transport valable pour tous les réseaux, des correspondances avec moins d’attente, ET une politique commune en faveur des personnes à mobilité réduite.
    Sinon, chaque autorité a sa propre politique et c’est dommage. Vous en apportez la preuve. Mais le Conseil général, qui m’a confié cette responsabilité, y travaille, avec l’espoir que les maires, les responsables des communautés d’agglomération, et la Région, partagent cette préoccupation.

Vous avez une opinion ? Laissez un commentaire :

Nom *
E-Mail *
Site Web