Le grand capital pétrolier va bien, merci !

 

   Rubis lance une augmentation de capital de 110,4 millions d’euros.

 

Le groupe français Rubis, spécialisé dans le stockage d’hydrocarbures et la distribution de gaz de pétrole liquéfié, a annoncé dans un communiqué lundi soir le lancement d’une augmentation de capital de 110,4 millions d’euros pour financer son développement.

 

Ce montant « pourra être porté à 126,9 millions d’euros en cas d’exercice intégral de la clause d’extension ».

 

L’opération, qui avait été annoncée le 18 novembre mais dont l’ampleur n’avait pas été chiffrée jusqu’ici, sera réservée au public uniquement en France.

Elle débutera mercredi et courra jusqu’au 14 décembre inclus.

 

Elle se fera sur la base d’une action nouvelle pour sept actions existantes, avec un prix de souscription de 64 euros par titre nouveau qui représente une décote de 25,8% par rapport au cours de clôture de 86,31 euros de l’action Rubis lundi à la Bourse de Paris.

 

Les sociétés Halisol, Orfim, Groupe Industriel Marcel Dassault, les associés-gérants et des membres du conseil de surveillance (qui détiennent directement ou indirectement 18,4% du capital de Rubis) entendent eux-mêmes y souscrire pour un montant global de 21,8 millions d’euros, soit 19,7% du montant de l’opération.

 

Cette augmentation de capital participe au financement du développement de Rubis :

« le groupe français dit vouloir par ce biais renforcer ses moyens financiers pour saisir de nouvelles opportunités de croissance dans un environnement particulièrement actif et favorable ».

 

Il y a un peu moins de deux semaines, Rubis avait dans un premier temps indiqué que l’opération à venir devrait « couvrir environ un tiers » de ses investissements, « tout en assurant (aux) actionnaires une solide croissance des résultats par action et des dividendes ».

 

Depuis le début de l’année, Rubis a procédé à quelque 400 millions d’euros d’investissements, en acquisition et en constructions.

 

Son dernier achat en date, le 4e en l’espace d’un mois, remonte au 18 novembre avec la reprise, via sa filiale Vitogaz, des activités de distribution du groupe pétrolier américain Chevron aux Antilles et en Amérique centrale pour 300 millions de dollars.

 

Auparavant, le groupe français avait mis la main coup sur coup sur les activités de distribution de gaz liquéfié GPL de Shell en Afrique australe, du groupe allemand Linde en Suisse (gaz en bouteille) et de BP en Espagne.

 

Ces quatre acquisitions « sont d’ores et déjà financées par la capacité d’autofinancement du groupe » ainsi que par des « lignes de crédit confirmées à moyen terme».

 

Au 1er semestre 2010, Rubis a réalisé un bénéfice net (part du groupe) de 35 millions d’euros, contre 27 millions un an plus tôt, soit une hausse de 30%.

 

Au 3e trimestre, il a enregistré un bond de 60% de son chiffre d’affaires, à 354 millions d’euros, sous l’effet de ses acquisitions et de la hausse des prix du pétrole.

                                                                                             

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3 Commentaires sur

Le grand capital pétrolier va bien, merci !

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    une seule solution: la nationalisation !

  • AnonymeNo Gravatar |

    35 M€ par trimestre, donc sur un an au moins 140 M€
    et après, ces gens là disent qu’ils doivent augmenter les prix du carburant, sinon ils vont être en difficulté
    c’est du VOL, et l’Etat est COMPLICE

  • GuillaumeNo Gravatar |

    tous les jours, on apprend que des sociétés font des bénef immensenses mais qu’elles licencient, qu’elles gèlent les salaires, qu’elles augmentent les prix des produits qu’elles produisent… mais ces hausses, ç’est surtout dans ce que perçoivent les actionnaires.
    y’en a plus que marre de ce capitalisme

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