Politique gouvernementale et développement durable : « on avance en marche arrière » !

 

   L’énergie provenant de sources renouvelables a représenté 10,3% de la consommation finale brute d’énergie de l’Union européenne (UE) , contre 9,7% en 2007 et 8,8% en 2006, selon un rapport publié mardi par l’Office Statistique des Communautes europeennes Eurostat.

 

En 2008, les plus fortes parts d’énergie renouvelable dans la consommation totale d’énergie étaient observées :

 

– en Suède (44,4% de la consommation totale en provenance d’énergies renouvelables), en Finlande (30,5%) et en Lettonie (29,9%),

 

– et les plus faibles à Malte (0,2%), au Luxembourg (2,1%) et au Royaume-Uni (2,2%).

 

Entre 2006 et 2008, presque tous les États membres ont vu leur part d’énergie renouvelable augmenter dans leur consommation totale.

 

Les hausses les plus importantes ont été enregistrées en Autriche (de 24,8% en 2006 à 28,5% en 2008), en Estonie (de 16,1% à 19,1%) et en Roumanie (de 17,5% à 20,4%).

 

L’UE a adopté en 2009 la Directive sur l’énergie renouvelable. 

 

Cette Directive a fixé des objectifs individuels à tous les Etats membres de telle sorte que la part d’énergie provenant de sources renouvelables atteigne 20% du total de la consommation énergétique d’ici à 2020 dans l’UE.

  

À La Réunion, nous avions anticipé, surtout le Conseil Régional…avant Didier Robert, cette exigence pour les générations futures…

 

À telle enseigne que les responsables gouvernementaux, ET le Président de la République, avaient cité en exemple notre Île au point de vouloir en faire une référence internationale.

 

Depuis, la meilleure solution pour y parvenir est pour le gouvernement de baisser les aides aux investissements dans les énergies renouvelables, au nom de la « ri-lance » (ne riez pas !).

 

Et à La Réunion, la majorité régionale actuelle va-t’elle « taper du poing sur la table » devant la « marche arrière toute » du gouvernement ?

                                                                                                                                                                                                     

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4 Commentaires sur

Politique gouvernementale et développement durable : « on avance en marche arrière » !

  • MarilyneNo Gravatar |

    Dans un article daté du 9 juillet, le journal « Le Echos » a indiqué que l’Allemagne serait capable de produire 100% de son électricité à partir des énergies renouvelables en 2050. On ne peut que se réjouir qu’un Etat ait adopté cet objectif. Et on ne peut que se dire que le mot d’ordre de Paul Vergès, en 1998, d’autonomie énergétique de La Réunion en 2020, soit aujourd’hui aussi largement partagé.
    Cet objectif d’autonomie énergétique est porté par une étude du ministère allemand de l’Environnement. Deux éléments à souligner: d’une part, la nécessité de continuer à réfléchir sur la question du stockage de cette énergie afin d’arriver à une diffusion toujours égale (ce qui est une des questions essentielles pour tous) et d’autre part, l’indication claire et précise d’arrêter toute construction de nouvelles centrales au charbon… et d’éviter la prolongation de l’exploitation des réacteurs nucléaires.
    Mais ce qui est le plus étonnant, c’est le contexte dans lequel s’inscrit cet objectif d’autonomie énergétique : le parlement allemand a clairement annoncé sa volonté de réduire son soutien public au solaire et souhaite une baisse des prix des panneaux et de la répercussion par les distributeurs des prix garantis sur les factures des particuliers.
    Comme quoi, les « belle idées » écologiques sont complètement balayées lorsqu’il y a quelques turbulences. Le « vert » dont s’affublent tant l’Allemagne que la France n’est pas du grand teint.

  • Jade S.No Gravatar |

    En 2008, Didier Robert avait alerté le ministre de l’écologie, de l’énergie, sur le projet de forages exploratoires sur la Plaine des Sables. Il précisait : «Les forages et l’ensemble des installations nécessaires à la réalisation d’une centrale géothermique ne manqueront pas de détériorer le paysage « lunaire » de la Plaine des Sables et ne sont donc pas compatibles avec le respect et la protection de l’un des sites les plus visités et photographiés de La Réunion ». Et demandait au gouvernement ce qu’il comptait faire en la matière. Réponse du gouvernement, toujours en 2008 : «La loi de 2006 sur les parcs nationaux, les parcs naturels marins et les parcs naturels régionaux n’exclut pas de droit la possibilité d’une exploitation géothermique dans le cœur du parc national de La Réunion ». Ce que Sarkozy confirmera lors de son séjour à La Réunion, en début d’année pour « présenter ses vœux » aux ultramarins. Mais ce que Didier Robert n’a pas entendu, puisqu’il continue à refuser la géothermie.
    En 2009, Didier Robert se découvre une passion subite pour le photovoltaïque en osant poser deux questions au gouvernement : il souhaitait savoir quelles étaient les mesures envisagées par le gouvernement pour donner tous les moyens au photovoltaïque de se développer dans les meilleures conditions. Au passage, il reconnaît que « L’île de La Réunion, qui connaît un niveau de développement très important dans le domaine des énergies renouvelables et tout particulièrement l’énergie photovoltaïque, est riche d’un nombre important de professionnels du bâtiment et de l’énergie ».
    Pour les régionales, ses objectifs étaient de « faire de La Réunion, la première île solaire, un pôle d’excellence en matière d’énergies renouvelables ». Facile, quand l’équipe précédente a créé les conditions pour y parvenir !!! Didier Robert n’a plus qu’à cueillir les fruits du travail de l’équipe Vergès…
    Didier Robert proposait des solutions concrètes:
    « une politique régionale de maîtrise de l’énergie » ; c’est l’un des deux axes préconisés par ses prédécesseurs, pour atteindre l’autonomie énergétique, il n’a donc rien inventé ;
    « L’énergie de la houle est également pour un département comme La Réunion, une alternative sérieuse à la question de notre autonomie énergétique »: pourtant, la position de certains membres de l’UMP Réunion sur cette question était pour le moins réservée, mais comme le dossier est prometteur, il le reprend à son compte.
    « La Réunion, île solaire : La Région, demain accompagnera financièrement tous les projets de solaire photovoltaïque que ce soit pour les professionnels mais aussi pour les particuliers ; une aide directe incitative de la Région sera proposée à chaque Réunionnais engagé dans cette démarche, comme source d’approvisionnement complémentaire » : depuis, silence radio sur cette proposition. Seulement la poursuite des dispositifs mis en place par l’équipe précédente.

  • philippeNo Gravatar |

    Novembre 2009 : Sur les 35 milliards d’euros du « grand emprunt », la commission Juppé/Rocard propose d’en réserver 4,5 « pour faire émerger la ville de demain », dont 2 milliards destinés directement à la rénovation thermique des logements sociaux.
    Décembre 2009 : La réhabilitation thermique des logements sociaux est écartée des objectifs du grand emprunt national ; la somme consacrée à ce dossier n’est que de 500 millions.
    Mars 2010 : la réduction des crédits d’impôt accordés aux particuliers mettant en œuvre ce type de travaux de rénovation thermique, dont le coût est jugé trop cher pour l’Etat, risque de décourager les ménages. Depuis le 1er janvier 2010, le taux de crédit d’impôt sur les fenêtres est passé de 25 à 15%, et la majoration pour les travaux réalisés dans des logements datant d’avant 1977 a également été annulée.
    Juillet 2010 : baisse de moitié de la réduction d’impôt de 50% offerte aux particuliers qui installent des panneaux photovoltaïques sur le toit de leur maison ; rabotage d’au moins 10% de la liste des travaux éligibles à la réduction d’impôt comme l’isolation thermique, la régulation de chauffage, réduction de la liste des matériaux de rénovation donnant lieu à la TVA à 5.5%…

  • GéraldineNo Gravatar |

    Je suis sceptique quant au fait que la majorité régionale actuelle tape du poing sur la table.
    En effet, il est une chose de faire le beau et de reprendre à son compte une démarche déjà entamée par l’équipe précédente (pour reprendre l’idée de Jade S.). Il s’agit d’une autre affaire lorsqu’il faut élever la voix et se faire entendre du gouvernement pour continuer cette action.
    Cette majorité régionale actuelle n’a pas les épaules pour cela, malheureusement pour eux, malheureusement pour La Réunion et ses habitants…