Océan indien : l’Île Maurice s’inquiète des risques de marée noire

 

   « Bien que notre région ait été épargnée jusqu’ici d’une marée noire comme celle qui a pollué récemment le golfe du Mexique, le risque d’un déversement d’hydrocarbures dans notre région de l’océan Indien reste néanmoins permanent « , s’est alarmé M. Bachoo, ministre du gouvernement mauricien.

 

Le ministre des Infrastructures publiques,de la National Development Unit et du Transport intérieur, s’exprimait ainsi devant un parterre composé des représentants de la Commission de l’océan Indien (COI), des neufs pays participant à un atelier de haut niveau sur la lutte contre la pollution maritime dans l’ouest de l’océan Indien, de l’Organisation Maritime Internationale, du Programme des Nations unies pour l’Environnement/Secrétariat de la Convention de Nairobi et du Centre régional méditerranéen pour l’intervention d’urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC), entre autres.

 

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Une route maritime mondiale…

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« Il ne faut pas oublier que le sud-ouest de l’océan Indien est une région où transite 30 % du pétrole mondial, soit quelque 500 millions de tonnes.

 

C’est une des routes maritimes des plus fréquentées du monde, et par conséquent une région à très hauts risques, eu égard aux risques croissants d’accidents maritimes « , a rappelé le ministre.

 

« Si une catastrophe comme celle du golfe du Mexique avait eu lieu dans notre région, nos activités de pêche, notre tourisme et notre trafic maritime auraient été grandement perturbés.

 

Une telle tragédie aurait sans doute eu des effets à long terme, vu notre manque de préparation et de ressources humaines et financières « , poursuit Anil Bachoo.

 

« Cela aurait porté un coup fatal à nos principales activités économiques et à la subsistance de nos concitoyens car nous dépendons beaucoup de ces activités maritimes », a-t-il ajouté.

 

Le ministre s’est par conséquent félicité que le présent atelier s’inscrive dans le cadre des activités du Western Indian Ocean Marine Highway Development and Coastal & Marine Contamination Prevention Project (WIOMHP).

 

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…mérite un projet d’importance mondiale

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Le WIOMHP est financé par le Fonds pour l’environnement mondial (GEF/FEM) à travers la Banque mondiale.

 

 » Le projet engage les agences gouvernementales, les experts et la société civile dans la protection et la préservation de nos écosystèmes marins, qui sont extrêmement importants pour notre développement durable, surtout dans les petits États insulaires en développement, caractérisés par un écosystème et une biodiversité fragiles ».

 

Lors de son intervention, le Secrétaire général de la COI Callixte d’Offay s’est alarmé de l’augmentation du trafic maritime et du transport des produits pétroliers dans la région.

 

 » Afin de pouvoir mieux protéger nos ressources marines et avec le soutien de la Banque mondiale, nous avons suscité l’intérêt de nos pays voisins riverains de l’Afrique de l’Est et mobilisé les efforts vers une action commune « , a-t-il expliqué.

  

Rappelant que la pollution marine par déversement accidentel ou intentionnel des hydrocarbures en mer  » est une réalité « , Callixte d’Offay a, entre autres, plaidé pour  » une vigilance de tous les instants, à mobiliser nos efforts et à être prêts à travailler en collaboration pour sauvegarder notre patrimoine maritime « .

 

Source : Le Mauricien

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

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2 Commentaires sur

Océan indien : l’Île Maurice s’inquiète des risques de marée noire

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    il y avait eu une mini marée noire en août 2006, suite à la collision de deux navires. depuis, plus rien. personne n’a bougé. aujourd’hui, la COI semble vouloir réagir. Mais avec quels moyens? lorsqu’on voit le tapage que l’on a fait autour de l’alerte au tsunami et que quelques années plus tard, le dispositif ne fonctionne pas… on peut se demander comment les îles de la COI vont pouvoir réagir.
    il serait peut être temps d’exiger une procédure internationale (renforcement des coques des navires, très lourdes pénalités pour les pollueurs… et surtout accélérer le recours aux énergies propres

  • WADLEY PatriceNo Gravatar |

    Bonjour, suite a votre article il faut savoir que le groupe ADONIS Environnement à Madagascar est spécialisé dans la collecte et le traitement des déchets d’hydrocarbures. Nous avons finis note deuxième marée noire en avril suite au naufrage du GULSER ANA dans le sud de l’île.70 Kms de plage nettoyée et 339 T de déchets récupéré et neutralisé. Nous disposons des matériels adéquats et du savoir faire. La C.O.I a été saisie à ce sujet et connait bien notre groupe. Nous avons fait des propositions concrètes pour la prévention qui sont restées elles aussi sans réponses. Je reviens du forum de l’Océan Indien aux SEYCHELLES où j’ai encore expliqué les choses à tout le monde, mais on met en doute la bonne volonté des personnes concernées… P.W

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