Le Blog de Pierre VERGÈS

   Le 02 novembre, le sénat a examiné les conclusions de la mission commune d’information sur le traitement des déchets.

Selon Dominique Braye (UMP), président de la dite mission,

« l’opinion publique doit se réapproprier l’incinération grâce à une information enfin objective et enfin transparente afin de contrer certains experts autoproclamés qui versent dans l’idéologie ».

Le sénateur fait même référence au Grenelle de l’environnement, qui, selon lui,

« a conforté plus qu’il ne l’a levé le tabou de l’incinération. Or, dans des pays exemplaires en matière d’environnement, en Allemagne, en Suède, en Belgique, l’acceptation de l’incinération fait consensus ».

Un consensus qui s’est d’ailleurs retrouvé au sénat puisque le rapport de mission a été adopté à l’unanimité.

Le sénateur demande également à Chantal Jouanno, secrétaire d’État chargée de l’écologie de l’aider à réhabiliter l’idée de l’incinérateur auprès des élus locaux.

La ministre ne semble pas s’en offusquer, bien au contraire, en expliquant que cette question « n’est pas seulement technique, mais engage un projet de société ».

Chantal Jouanno souligne également que

« le Gouvernement n’a pas conclu à leur interdiction, mais à leur juste dimensionnement. Il faut améliorer les contrôles et l’information, c’est seulement la transparence absolue de l’information qui rendra la confiance à nos concitoyen ».

Certains sénateurs ont été plus mesurés, insistant sur

« la nécessité de préserver un équilibre des filières de traitement qui n’exclut ni l’incinération ni l’enfouissement avec récupération d’énergie ».

Dans la foulée de la publication de ce rapport (donc avant sa discussion au sénat), l’ADEME avait publié une étude, qui, très résumée, montrait le peu d’efficacité du dispositif et sa non pertinence dans le contexte actuel.

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Et à la réunion ? virapoullé, hamilcaro, lacouture et… didier robert

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Et à La Réunion ? En 2008, Jean-Paul Virapoullé, Cyrille Hamilcaro et Jean-Claude Lacouture étaient prêts à accueillir le projet d’incinérateur dans leurs communes respectives.

Stéphane Fouassin était pour un incinérateur… mais hors de sa commune. 

Didier Robert n’était pas contre le principe mais s’y opposait à cause du coût d’exploitation.

Depuis, il a proposé ses bus – qui ne sont pas près de rouler.

À ce projet de TEE, Didier Robert  avait associé la construction d’un Centre de Valorisation Organique.

Il avait clairement exposé ce principe sur son site de campagne en soulignant que

« ce centre devrait traiter 200.000 tonnes de déchets par an pour la récupération du gaz provenant des déchets des ménages. L’énergie produite devait servir à alimenter une partie de la flotte de 3.000 bus. »

Une telle usine existe déjà en France métropolitaine, elle  permet, non seulement de produire du compost, mais aussi de récupérer les gaz de fermentation, en laissant les déchets se décomposer dans une enceinte close privée d’oxygène.

De cette maturation, on retire de l’élément solide, qui est étendu dans une zone de maturation avant de devenir du compost et de l’élément gazeux (le biogaz) par le procédé de méthanisation.

Question : Didier Robert va-t-il arriver à convaincre Jean-Paul Virapoullé de la nécessité de ne pas emboîter le pas aux préconisations gouvernementales sur l’installation d’incinérateurs ?

Maintenant que le premier invite le second aux assemblées plénières de la Région..

Question subsidiaire : où Didier Robert entend-il implanter son centre de valorisation organique ?

Au moment où il annonce vouloir remodeler le SAR, on attend de savoir où il va implanter cette usine à odeur nauséabonde.