Le Blog de Pierre VERGÈS

   Quel bilan peut-on retirer du mandat Sarkozy ?

Petit tour d’horizon des déclarations du candidat Sarkozy (certains sites sont d’ailleurs devenus muets sur ce point… et pour cause, ce sont des promesses non tenues.) au regard des actions menées, tout au long de ces cinq ans …

Logements : zéro pointé

En 2007, Nicolas Sarkozy ose déclarer ceci :

« Depuis des années, on vous dit qu’on ne peut rien contre la crise du logement. (…)

Je veux permettre à chaque ménage d’être propriétaire, parce que la propriété est le rêve de chacun d’entre nous.»

Qu’a-t-on vu ? Pas grand’ chose.

Ce n’est pas pour autant que le gouvernement se prive de communiquer.

Le ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement a publié ses chiffres concernant la construction de logements.

Fin novembre 2011, le nombre de logements mis en chantier a augmenté de 3,1% sur les trois derniers mois par rapport aux trois mois précédents.

Le nombre de logements autorisés, en données CVS lissées, progresse de 0,9% sur les trois derniers mois.

La bonne blague !

Le 10 janvier dernier, la fondation Abbé Pierre et Eric Cantona faisait le buzz et demandait aux candidats à la présidentielle, déclarés ou non, de s’engager sur leur proposition : la construction de 500.000 logements par an dont 150.000 HLM pour vaincre la pénurie.

Pour pouvoir être propriétaire, il faut pouvoir réunir les fonds.

Une pratique utilisée aux Etats Unis

Sarkozy soutenait l’idée du crédit hypothécaire, c’est-à-dire un crédit garanti par une hypothèque.

C’est une pratique utilisée aux Etats Unis.

Des crédits hypothécaires sont accordés  à une clientèle peu solvable, sur la base d’une majoration du taux d’intérêt (prime appliquée à un emprunteur dont la solvabilité est en dessous d’un certain seuil) censée compenser les risques pris par le prêteur.

C’est ce que l’on appelle les subprimes. On connaît la suite : faillite du système et début de la crise.

D’où le revirement de Sarkozy qui déclarait alors : « Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.»

Aussitôt dit, aussitôt lancées : les premières mesures de soutien à la propriété, via la défiscalisation des premières années d’intérêts d’emprunts sont votées en 2007.

Bilan donné par les économistes : inutile, coûteux et anachronique.

D’où la suppression du dispositif trois ans plus tard, avec la mise en place d’un prêt à taux zéro accessible à tous… même aux plus riches. Depuis le cadre a été restreint.

Parmi les critères d’attribution du PTS + : la localisation et le nombre de personnes occupants le logement.