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2012
C’est incroyable mais… vrai ! La Région de Didier Robert, un gabier pour les potes ?
Catégorie : INSTITUTIONS - COLLECTIVITÉS LOCALES, POLITIQUE LOCALE, R'humeur
Attention de trop en faire, ou de trop… enfler ! Le bon roi D. Robert en a donc décidé. Ainsi sera donc fait.
Même si cela « lui en coûte », le président de région va demander à ses anciens adjoints de démissionner.
Objectif : mettre celui qui refuse d’être son « boy », Paulet Payet, genou à terre, tête courbée, via l’organisation d’élections municipales anticipées.
Va-t-il y aller lui-même ? On peut se poser la question.
Il n’a jamais trop caché ses ambitions d’être le « chef suprême » de la droite réunionnaise et même de La Réunion !
Lorsqu’il dit qu’il n’y a pas « d’autre possibilité que de retourner devant les électeurs », c’est bien à lui qu’il fait allusion.
Pas seulement à Paulet Payet. Mais, évidemment, il s’en défend.
Le président de la région ose avancer ceci :
« Je ne suis pas à la recherche d’un mandat ». (sic)
Comment donner le « coup de grâce » à Paulet Payet ?
Mais tout le monde sait bien qu’il ne peut être à la fois maire et président de collectivité, car c’est interdit par la loi !
Cela n’empêche pas qu’il y sera par personne interposée.
Va-t-il faire, cette fois, « le bon choix » ?
Car c’est tout de même lui qui avait adoubé Paulet Payet pour le remplacer.
Aujourd’hui, Paulet Payet est dépeint avec tous les vices possibles.
Il n’a pas fait ce qu’il devait faire et a fait ce qu’il ne devait pas faire.
Si le mot « traître » n’a pas encore été prononcé, on n’en est pas loi.
Du moins peut-on le penser au vu de ce que Didier Robert a déclaré :
« Des engagements avaient été pris par moi et mon équipe, dont faisait partie le maire actuel, sur une politique faite de proximité, de projets qui étaient déterminés, notamment pour l’approvisionnement en eau ou pour la piscine de la Plaine des Cafres par exemple.
Aujourd’hui, il y a une rupture dans la continuité.
La situation est détestable et il y a une rupture entre le maire, ses élus, l’administration de la commune et la population ».
Les attaques directes et les aveux d’un super cumulard
Les attaques sont directes :
« la gestion municipale aujourd’hui est une gestion désastreuse, est une gestion aventureuse, est une gestion à la petite semaine, est une gestion qui ne remplit pas les engagements qui ont été pris avec toute notre équipe en 2008 devant la population ».
Puisqu’il le dit ! C’est vrai qu’il a bien le temps de « prendre la température » du Tampon, entre ses fonctions de Président de Région, ses fonctions de Président de la SR21, ses fonctions de Président de la SEMATRA, ses fonctions de Président du conseil de surveillance d’Air Austral, ses fonctions de chef d’orchestre d’Objectif Réunion, ses responsabilités de membre du Bureau national de l’UMP, etc.
En revanche, ce qui est intéressant, ce sont les propos qu’un certain blog a rapportés.
Je cite :
« Mais Didier Robert reproche surtout à son successeur de ne pas avoir profité de la manne offerte par la Région en matière de grands travaux : « Dans le cadre du plan d’accompagnement aux communes de 300 millions décidé par la Région, la commune qui a le plus mal présenté ses dossiers, c’est le Tampon ».
« Sur les 130 millions d’euros déjà octroyés à la fin 2011, la commune du Tampon n’aurait présenté, selon Didier Robert, « pas un seul début de commencement de dossier. »
« Ce ne sont pourtant pas les dossiers qui manquent, selon lui. Ne serait-ce que la réhabilitation du théâtre Luc Donat ou encore le parc des Palmiers. »
« Pas une seule fois un dossier n’a été présenté », répète le président de la Région ».
« Profité de la manne de la région » (!)
Oui, vous avez bien lu ! « PROFITÉ DE LA MANNE OFFERTE PAR LA RÉGION ».
Comme dirait un ex conseiller régional socialiste, qui a aidé l’UMP et Didier Robert à gagner la région :
« À la région, c’est gabier ouvert tout le temps ».
Ou encore cette autre phrase :
« Le Tampon a obtenu seulement 1 million d’euros de subvention dans le cadre du plan régional d’aide aux communes quand des villes comme Saint-Pierre ou Saint-Paul ont eu plus de 15 millions d’euros. »
En clair, l’action d’une commune se juge à la somme perçue.
Le fond du problème, c’est bien d’argent.
Car, selon Didier Robert, au Tampon « La situation financière aujourd’hui est effectivement tendue. Je crains que l’on s’oriente vers une forte augmentation des impôts ».
Attendons toutefois de voir le rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion durant la mandature de Didier Robert
L’attention se focalise maintenant sur le budget primitif : va-t-il être voté et approuvé ?
Un coup de force imminent
Ce sera d’ailleurs le moment de vérité : les alliés de Didier Robert pourraient ne pas voter le texte.
Et, dans la foulée, créer ce groupe d’élus (un tiers de l’effectif total) qui pourrait démissionner.
La trame est crédible.
Elle est tout à fait dans la façon de pensée du petit chef suprême, lequel se délecte de ne pas faire de « politique politicienne ».
Paulet Payet, lorsqu’il était conseiller régional, avait provoqué quelques éclats de rire lors de ses interventions parfois outrancières.
Pas toujours à bon escient, ni toujours très argumentées, et truffées d’anathèmes et d’attaques personnelles.
Le triste bilan de Didier Robert
Mais pour Le Tampon, qu’a fait Didier Robert ?
Certes, il a ouvert le tiroir caisse pour des opérations « ponctuelles » : le théâtre, la piscine de la Plaine des Cafres, etc., en n’oubliant pas de multiplier de manière inconsidérée les dépenses de fonctionnement.
En tant que maire, puis en tant que député, puis en tant que Président de Région, qu’a-t-il fait pour que les problèmes d’alimentation en eau au Tampon soient résolus ?
Qu’a-t-il fait pour que les ravines du Tampon soient endiguées ?
Si ces questions sont valables pour Le Tampon, elles le sont tout autant pour les 23 autres communes de l’île.
C’est incroyable mais… vrai ! La région de Didier Robert, un gabier… pour les potes ?
Effectivement : reprocher « l’incapacité » d’un élu parce qu’il n’a pas profité de la cagnotte… en voilà un drôle conception de la vie politique. c’est de la gestion (si l’on peut dire) au quotidien mais est-ce vraiment faire de la politique? et anticiper?
Didier Robert est donc là pour filer du fric aux communes. pour faire des piscines, et des pépinières… ça fait peut être du travail pour les entreprises du BTP mais ça ne va pas loin.
donner de l’argent : on a reproché de le faire à des politiques pour des électeurs, mais c’est pareil et aussi condamnable quand c’est un élu pour d’autres élus