Le Blog de Pierre VERGÈS

   La liste de Maurice Gironcel a obtenu la majorité des suffrages, dimanche dernier.

Ainsi donc, trois ans plus tard, Maurice Gironcel retrouve son fauteil de maire.

Certains, dans la presse ou sur les blogs, ont glosé sur cette victoire, après avoir enterré le Parti Communistre Réunionnais.

Ils se sont lourdement trompés.

La victoire de Maurice Gironcel repose bien sûr sur l’adhésion à l’homme, à l’équipe, au programme.

Mais cette victoire repose aussi sur les valeurs qui ont fait l’autorité du PCR.

Ces valeurs, hier, aujourd’hui comme demain, resteront la base inébranlable de nos convictions.

Certains parlent de « fraternité ».

Qu’est-ce qu’aujourd’hui, la fraternité, dans un monde qui s’individualise, par le développement des moyens de communication numérique ?

Qu’est-ce qu’aujourd’hui, la fraternité, quand on constate la compétition à laquelle on se livre, pour « être le premier », dès l’école, ou dans le monde de l’emploi pour « avoir un petit contrat » ?

La fraternité, hier, c’étaient ces planteurs, venant cultiver le champ de cet agriculteur emprisonné pour avoir défendu ses idées, des idées communistes.

Aujourd’hui, ce sont ces militants qui vont prêter main forte à leurs camarades, ici ou là.

La fraternité, n’est-ce pas le combat mené à La Réunion par quelques femmes et quelques hommes, pour faire reconnaître que les Chagos doivent revenir à leurs habitants, les Chagossiens ?

Certains parlent de « solidarité ».

Est-on encore solidaire aujourd’hui ?

L’évolution des modes de vie fait que c’est du « chacun pour soi ».

Et pourtant, comment oublier ce geste fait par des retraités, guère fortunés, se cotisant pour payer le billet d’avion de cette femme dont le fils, parti il y a 10 ans en France, était malade ?

Comment ne pas saluer le geste de solidarité de camarades venus du Tampon prêter main forte aux communistes de Sainte-Suzanne ?

Ce sont tous ces gestes – souvent effectués par ceux qui sont le plus en difficulté – pour tendre à la main à des gens encore « plus misère qu’eux ».

Certains parlent d’ « égalité ».

Cela est certainement le principe sur lequel s’enracinent les batailles.

Égalité des chances ? Entre ceux qui ont un environnement propice aux études et celles et ceux qui, faute d’avoir un toit, travaillent à même le sol, coincés entre le petit frère qui joue et  la mère qui vaque à ses occupations ménagères ?  

Égalité des revenus ? Entre ceux qui bénéficient de la sur-rémunération et celles et ceux qui perçoivent le même salaire ou les mêmes prestations qu’en France métropolitaine, alors qu’un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté ?

Certains parlent de « loyauté ». La loyauté, n’est-ce pas rester fidèle à soi-même, ou à ces idées ?

Est-ce être loyal(e) de s’empresser d’accepter aujourd’hui ce que l’on refusait hier ?

Pour toutes ces questions remises en débat grâce à la bataille de Sainte-Suzanne, merci à toutes celles et ceux qui, par leur engagement, ont contribué à la victoire des camarades autour de Maurice Gironcel.

Félicitations pour ce soir, camarade maire, camarades adjoint(e)s, camarades élu(e)s, camarades non élu(e)s, pour ce conseil municipal reporté par la maire « gros kèr » encore en place et qui refuse le verdict populaire.

Et à dimanche pour le rassemblement du PCR !