Le Ministre de la Fonction Publique Georges Tron va-t’il nous apporter des réponses ?

 

   À la veille de l’arrivée du Ministre de la Fonction Publique, Georges Tron,  il est utile de rappeler quelques douloureuses généreusement distribuées par le Gouvernement.

  

Et ce outre les problèmes de créations de postes découlant de la progression démographique, dans un contexte d’une part de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite (décidé par le Gouvernement Sarkozy), et d’autre part  de gel des traitements de la fonction publique. 

 

Tout cela dans un contexte de difficultés budgétaires d’intégration du personnel communal non titulaire, de retraite dans un département frappé par le chômage « durable ».

  

Lors de son discours du 6 juillet devant l’Assemblée nationale, au cours duquel il a annoncé trois ans de rigueur budgétaire à venir, François Baroin a assuré qu’il n’était « pas inquiet » au sujet de la prochaine rentrée scolaire.

 

Cependant, il y a matière à s’inquiéter.

  

Déjà en mai, Luc Chatel, ministre de l’éducation, a signalé la suppression de 16 000 postes à la rentrée 2011. 

 

Cela s’ajoute aux 80 000 postes supprimés depuis 2002, soit environ 10 % du nombre total de personnels dans l’Education nationale.

  

Les nouvelles suppressions se réalisent par le biais :

 

– d’une augmentation de la taille des classes, d’une réduction du nombre d’écoles, 

– d’un recours aux vacataires non titulaire, 

– d’une suppression d’environ un millier d’emplois d’intervenants extérieurs en langue vivante, ainsi que d’une suppression partielle, voire totale, des postes d’enseignants spécialisés dans la lutte contre l’échec scolaire (RASED).

 

La crise sert de justification pour les réformes budgétaires. La prudence fiscale exige de couper du gras là où c’est possible.

 

Cependant, la politique du gouvernement concernant le domaine de l’éducation suscite des critiques dures. 

 

Confronté au nouveau projet de réformes de Luc Chatel, la Cour des comptes a dénoncé le désinvestissement dans l’éducation. 

 

Déjà la France est le pays de l’OCDE où le retard scolaire à 15 ans est le plus important : un jeune sur six quitte l’école sans diplômes.

 

Désinvestir dans l’éducation en période de crise économique n’ajoute rien au développement économique sain et durable.

 

C’est ce qu’ont compris l’Allemagne et le Québec qui combattent la crise en révisant à la hausse leur budget pour l’éduction.

 

Par ailleurs, les organisations telles la FCPE, la première fédération de parents d’élèves, s’inquiètent à propos des effets néfastes des nouvelles réformes en ce qui concerne les inégalités sociales. 

 

La suppression des RASED s’avère particulièrement préoccupante.

 

L’aide rééducative (les jeux, les médiations artistiques et théâtrales, etc.) permet à des enfants atteints de problèmes personnels, familiaux, ou sociaux de développer un goût pour l’école et les études. 

 

Bien que les reformes budgétaires n’entreront pas en vigueur avant la rentrée 2011, le retour à l’école en septembre nous rappelle l’enjeu derrière ces changements.

 

Même si la crise fait la loi dans bien des domaines, l’épanouissement de l’enfant doit être privilégié, indépendamment des aléas de l’économie.


 

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5 Commentaires sur

Le Ministre de la Fonction Publique Georges Tron va-t’il nous apporter des réponses ?

  • GuillaumeNo Gravatar |

    outre tous ces sujets, il y en a un autre, qui attend Tron. Les élections professionnelles. Elles se tiendront en 2011 dans la fonction publique d’Etat et dans les hôpitaux. Le gouvernement fixera à la rentrée les seuils de représentativité;
    Au rythme auquel le gouvernement bat en brèche les libertés, on va avoir uniquement des syndicats « pro » gouvernemental.

  • Bruno H.No Gravatar |

    Le jeune Baroin a déclaré ce matin au Figaro: « Pour réduire les déficits, nous avons décidé d’agir en priorité sur la dépense, ce qui passe notamment par des réformes structurelles. Dans un pays où les dépenses publiques représentent plus de la moitié de la richesse nationale, c’est là que se trouvent les marges de manœuvre conséquentes ».

    En clair: s’en prendre à la fonction publique, en continuant le non remplacement (avant, qui sait, de passer au licenciement…), le gel des salaires, la suppression de certains avantages..

    on en est qu’aux premiers débuts du commencement de la rigueur

  • GabriellaNo Gravatar |

    cela ne fait pas une semaine que les enfants sont rentrés à l’école, au collège ou au lycée, et on voit déjà des problèmes.

    dans des collèges, les enfants n’ont pas de prof d’anglais (en 3e), dans une journée, celle d’aujourd’hui, ils ont eu 3 heures de « permanence ».

    bon sang, mais que fait l’académie? le rectorat? ce ne sont pas les profs qui sont en cause, mais bel et bien ceux qui jouent avec eux comme avec des pions

    touchez à l’armée si vous voulez couper les effectifs, mais arrêtez de massacrer l’éducation nationale

  • MarilyneNo Gravatar |

    la fonction publique, ce n’est pas que l’éducation. que se passe-t-il dans les hôpitaux? le personnel soignant est en sous-effectif chronique. on ne forme pas assez d’infirmières. le vieillissement tant du personnel en exercice que de la population en général laissait entrevoir une crise dans ce secteur.
    mais personne n’a bougé.
    de toutes façons, le système de santé est à deux vitesses, bientôt on ne soignera que les riches et ceux en bonne santé

  • cytoyenNo Gravatar |

    kossa na pou attend’ de la venue d’un ministre sinon que de supporter les coûts directs et indirects de sa venue. Au lieu de s’interroger sur ce qu’il va apporter ? qu’apportons nous à notre île et à sa destinée?

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