Courrier de lecteur – Pour Montrouge, la soupe est vraiment bonne !

 

   J’ai lu l’éditorial signé d’Yves Montrouge du JIR de ce samedi. Son titre : « L’appel du 29 août de Vergès-Ratenon ».

 

Comme il n’avait pas consacré jusqu’ici une seule ligne à cette initiative, je m’attendais à un débat sur le pourquoi et le comment de cette manifestation.

 

Montrouge allait-il discuter le bien-fondé de cet appel ? Que nenni.  

Cela fait plus de vingt ans que Montrouge ne voit que des employés communaux dans les seules manifestations du PC. Pourtant, il a bien les moyens d’aller vérifier sur place ?

 

De plus, depuis quelque temps, il ne quitte pas le ton prophétique. 

Avant la conférence de presse de l’avocat Boniface sur la Place des Droits de l’Homme, il annonçait que ce rassemblement allait dégénérer et ouvrir la voie à des manifestations plus soutenues et plus violentes.

 

La lecture de Montrouge m’a amené à fouiller dans mes livres.

J’ai sorti un vieux texte, un fascicule d’une centaine de pages écrit en 1997 par Serge Halimi, rédacteur en chef du Monde Diplomatique, et titré : « Les nouveaux chiens de garde ».

 

La quatrième page de couverture annonce la couleur :

« les médias français se proclament « contre-pouvoir ».

Mais la presse écrite et audiovisuelle est dominée par un journalisme de révérence, par des groupes industriels et financiers, par une pensée de marché, par des réseaux de connivence.

Alors, dans un périmètre idéologique minuscule, se multiplient les informations oubliées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices, les services réciproques ».

 

La conclusion d’Halimi est édifiante :

« des journalistes de plus en plus dociles, une information de plus en plus médiocre. Longtemps le désir de transformation sociale continuera de buter sur cet obstacle ».

 

Loin de moi de comparer la situation politique, sociale et médiatique décrite, à celle de La Réunion aujourd’hui.

Montrouge n’a rien à voir avec les noms de la presse citée par Halimi.

 

Nous sommes dans un pays sous-développé et même le rédacteur en chef d’un des titres de la place en porte les stigmates.

Lui, il ânonne le même discours, l’essentiel, pour lui, est de goûter à la soupe pour dire qu’elle est bonne.

 

Depuis que la majorité a changé à la Région, Montrouge reprend ses rengaines contre les battus du suffrage universel. Incapable de lever son niveau de réflexion et d’analyse, il mord.

Alors, citons, la conclusion de Serge Halimi : « Face à ce que Nizan appelait ”les concepts dociles que rangent les caissiers soigneux de la pensée bourgeoise”, la lucidité est une forme de résistance ».

 

Soyons donc lucides et comprenons que Montrouge va, dès qu’il le peut, à la soupe.

 

Luc Acapandié

 

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4 Commentaires sur

Courrier de lecteur – Pour Montrouge, la soupe est vraiment bonne !

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    L’a t on déjà vu proposé quoi que ce soit ? Une alternative à ce qui se fait, quel que soit le niveau hiérarchique (collectivités locales / Etat) ? C’est tellement plus facile de critiquer que de proposer et d’analyser

  • porte-plumeNo Gravatar |

    SVP: chacun sait comment fonctionne m. montrouge, comme d’ailleurs chacun a pu se faire une idée précise de la valeur journalistique d’un blogueur
    et si on lançait un concours pour savoir qui aura la palme du plus mauvais éditorialiste? ou un concours pour mettre an lèr l’information la plus idiote ou l’analyse la plus imbécile?

  • François974No Gravatar |

    mesdames et messieurs les journalistes, Jean-Jacques et porte-plume, vous reprochez à cet individu d’être au niveau des politiques qu’il défend. mais ces politiciens qu’il vénère tant, ne seraient-ils pas mieux sur des planches, à faire leur cinéma? la politique, aujourd’hui, depuis Sarkozy, est devenu du théâtre de boulevard, on a les figurants qui vont avec.

  • bilouteNo Gravatar |

    Il s’agit biensur d’une presse de reverence, incapable d’analyser les causes profondes du mal etre social réunionnais. Quand un groupe organisé et réflechi ose bouger, cela me fait rappeler ce proverbe : quand le sage montre la lune, l’imbecile regarde le doigt. Il doit y avoir plein d’imbecile dans la presse de révérence réunionnaise.

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