Dossier « Route du littoral » : ne doit-on pas prendre des mesures d’urgence avant qu’il ne soit trop tard ? (1ère partie)

 Le problème du traitement de la route du littoral a toujours été abordé sans que soient envisagées des solutions transitoires permettant d’atténuer durablement les risques encourus par les usagers automobilistes.

 

Certes, restons honnêtes : il y a bien eu les filets posés sur la falaise.

 

À ce sujet, les statistiques de la DDE (Direction départementale de l’équipement, auparavant service de l’Etat), devenue depuis la DRR (Direction régionale des routes, maintenant sous responsabilité régionale), montrent que cette solution a jugulé du mieux possible les éboulis sur la route.

 

Une épée de Damoclès » qui demeure sur la tête des automobilistes   

 

 L’effondrement de la falaise de mars 2006

 

Mais il est vrai que ça n’a pas enlevé « l’épée de Damoclès » sur la tête des automobilistes.

 

Cela tient au risque à tout moment d’effondrement de falaise, avec le danger de voir emportée une partie des filets eux-mêmes, causant un drame énorme compte tenu du nombre de voitures bloquées dans des embouteillages sur l’actuelle route du littoral.

 

Ce risque se pose surtout sur la route du littoral actuelle, dans le sens Ouest-Nord, c’est-à-dire pour le parcours de La Possession à Saint-Denis.

 

La question que nous devrions donc nous poser depuis fort longtemps est celle-ci : existe-t-il, en attendant la réalisation d’une nouvelle route du littoral plus sécurisée, une solution pour éviter le moindre embouteillage sous la falaise de l’actuelle route du littoral ?

 

Certes, cela ne signifie pas qu’un effondrement de falaise ne risquera pas de causer des dommages aux automobilistes.

 

Mais le constat d’évidence est que le drame sera moindre que si ce sont des dizaines de voitures qui se retrouvent à l’arrêt dans des embouteillages sous la falaise.

 

En clair, existe-t-il une possibilité qu’au mieux les embouteillages ne se retrouvent nulle part, et qu’au pire ces embouteillages, s’ils ne peuvent être résolus à court terme, soient déportés sur une portion de route qui ne serait pas sujette à des risques tels que les effondrements de falaise ?

 

Le tronçon de route du littoral à considérer   

 

  De la Grande Chaloupe au tunnel de sortie de la route du littoral, ou au début du tronçon U2  

http://www.lexilogos.com/satellite/reunion.htm

 

On a tendance à considérer que le problème permanent se situe entre le début du village de la Grande Chaloupe et le tunnel de sortie de la route du littoral, ou le début du tronçon U2 pour se diriger vers le Boulevard Sud.

 

  Du tournant de la Pointe du Gouffre au tunnel de sortie de la route du littoral

http://www.lexilogos.com/satellite/reunion.htm

 

En réalité, et sous réserve d’une bonne gestion de la circulation automobile par une information appropriée, notamment par le biais des panneaux à messages variables sur la route du littoral, mais également des radios, le kilométrage à considérer va du tournant de la Pointe du Gouffre au tunnel de sortie de la route du littoral.

 

   Du tournant de la Pointe du Gouffre au tunnel de sortie de la route du littoral (1ère portion) 

http://www.lexilogos.com/satellite/reunion.htm

 

Le but d’une meilleure gestion des flux de circulation sur l’actuelle route du littoral est d’éviter la formation d’embouteillages, même minimes, par des voitures qui ne peuvent pas rejoindre des portions de route sécurisées.

  

À ce sujet, il semble raisonnable de considérer la portion à traiter comme celle allant depuis le début du tournant de la Pointe du Gouffre jusqu’au tunnel de sortie de la route du littoral, ou jusqu’au tronçon U2 menant au Boulevard Sud.

 

  Du tournant de la Pointe du Gouffre au tunnel de sortie de la route du littoral (3ème portion) 

http://www.lexilogos.com/satellite/reunion.htm

 

Si l’on considère la portion allant du tournant de la Pointe du Gouffre jusqu’à l’entrée du tunnel de la route du littoral et du Tronçon U2 menant au Boulevard Sud, le kilométrage à considérer est de 4,1 kms.

 

À raison d’une voiture tous les 15 mètres, en considérant une longueur moyenne de 5 m pour une voiture et un espace de 5 m avec la voiture qui précède, nous pouvons avoir 410 voitures (4,1 kms soit 4100 m / 10 m = 410) sur une des voies, et sur les 2 voies lors d’importants embouteillages, 820 voitures.

 

Ce sont ces 820 voitures qu’il faut sortir du piège d’un blocage sous les falaises de l’actuelle route du littoral.

 

Les options ne sont pas multiples.

 

Il y en a deux principales, qui peuvent être « mixées ».

 

L’ouverture du Boulevard Nord   

 

  Du tunnel à la rue Léopold Rambaud 

http://www.lexilogos.com/satellite/reunion.htm

 

C’est la 1ère solution : la priorité de circulation sur le boulevard Nord, de la caserne Lambert jusqu’à l’avenue Léopold Rambaud.

 

La priorité donnée pour circuler aux automobilistes venant de l’ouest va alors occasionner des problèmes insurmontables de circulation pour ceux qui voudraient s’insérer dans les voies du centre ville.

 

C’est une évidence, surtout parce que les automobilistes venant de l’ouest auraient la priorité, dans le souci de ne pas laisser se former des embouteillages sous la falaise de l’actuelle route du littoral, sur les automobilistes venant de la région Est et qui eux aussi voudraient s’insérer dans la ville même.

 

Par ailleurs, les solutions d’ouvrages d’art permettant de s’insérer dans les voies du centre ville sans bloquer la circulation sur l’axe principal du Boulevard Nord ne peuvent raisonnablement être envisagées.

 

D’une part pour des raisons d’espace nécessaire à la réalisation de ces ouvrages.

 

D’autre part pour des raisons d’intégration urbanistique sur une portion de la ville qui devrait être aménagée dans l’objectif de valorisation d’un littoral au profit des habitants, du Nord notamment, soucieux de disposer de zones de loisirs et de déambulation piétonnière.

 

L’ouverture du Boulevard Sud    

 

 Du tronçon U2 au rond-point de La Trinité 

http://www.lexilogos.com/satellite/reunion.htm

 

C’est la 2ème solution, qui me semble la plus opportune : la priorité de circulation sur le boulevard Sud, de l’entrée du Tronçon U2 jusqu’au rond-point de La Trinité.

 

Cette portion de route, allant du tronçon U2 au rond-point de La Trinité représente un kilométrage sur 2 voies équivalant à 4,7 kms.

 

Ce chiffre est à rapprocher des 4,1 kms pour la portion de route allant du début du tournant de la Pointe du Gouffre jusqu’au tunnel de sortie de la route du littoral, ou jusqu’au tronçon U2 menant au Boulevard Sud.

 

Ainsi, à raison d’une voiture tous les 10 mètres, en considérant une longueur moyenne de 5 m pour une voiture et un espace de 5 m avec la voiture qui précède, nous pouvons avoir 470 voitures (4,7 kms soit 4700 m / 10 m = 470) sur une des voies, et sur les 2 voies lors d’importants embouteillages, 940 voitures.

 

Ce chiffre de 940 voitures, qui pourraient se retrouver dans un embouteillage sur le Boulevard Sud, est à rapprocher du chiffre de 820 voitures qui pourraient se retrouver dans un embouteillage sous la falaise de l’actuelle route du littoral.

 

La nécessité de réaliser des ouvrages de franchissement du Boulevard Sud    

 

La priorité donnée pour circuler aux automobilistes venant de l’ouest va alors occasionner des problèmes de circulation pour les automobilistes des hauts de Saint-Denis qui voudraient franchir le Boulevard Sud pour rejoindre les voies du centre ville.

 

En effet, les automobilistes venant de la route du littoral auraient la priorité, dans le souci de ne pas laisser se former des embouteillages sous la falaise de l’actuelle route du littoral, avec la suppression des feux bloquant la circulation sur de multiples tronçon du Boulevard Sud, aujourd’hui dans le but de laisser passer aussi les automobilistes des hauts de Saint-Denis.

 

Une question se pose donc là aussi : peut-on envisager des solutions d’ouvrages d’art permettant de s’insérer dans les voies du centre ville sans bloquer la circulation sur l’axe principal du Boulevard Sud, notamment par le franchissement « aérien » de la voie requalifiée « prioritaire » pour libérer les automobilistes d’un risque d’être bloqués dans des embouteillages sous la falaise de l’actuelle route du littoral ?

 

J’exposerai dans une deuxième partie les possibilités offertes par les ouvrages d’art existant dans le domaine du BTP pour des solutions en ce sens.

 

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