Économie – BTP – Quand l’État se prend les pieds dans la relance

 

   On ne sait pas comment elle va faire, Mme Sudre, pour répondre aux défis qui se posent. 

Les chantiers avaient été identifiés, estimés financièrement, programmés dans un calendrier prévisionnel.

  

Sauf que, entre temps, des chantiers – et pas des moindres – ont été supprimés.

Sauf que, entre temps, les instances juridiques et financières se sont penchées sur la question.

 

Par exemple, la cour des comptes qui jure sévèrement les mesures de soutien à l’investissement… public.   

Elle fait notamment référence au remboursement anticipé au titre du Fonds de compensation de la TVA (FCTVA).

 

L’État pensait que cela allait permettre aux collectivités locales d’investir plus.

  

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Un simple « avantage de trésorerie »

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Pour la cour des comptes, c’est seulement « un avantage de trésorerie » qui a été accordée aux collectivités.  

Et qui a coûté plus cher que prévu (3,85 milliards au lieu de 2,5 milliards).

 

Évidemment, la cour des comptes pointe du doigt les collectivités locales, tout en se référant… aux préfets qui n’ont pu « citer d’exemples significatifs d’organismes qui auraient modifié leur programme d’investissements au regard de ce qu’ils avaient envisagé ».

 

Mais c’est aussi et surtout un gros « pavé dans la cour Sarko » car les juges expliquent  qu’aucune étude d’impact n’a été réalisée avant l’annonce du dispositif.

  

D’où sa non réussite. Qu’en plus, la question de l’inflation n’a pas été prise à sa juste mesure, et que le dispositif s’il n’est pas pérennisé, va engendrer des différences entre les collectivités, celles qui ont récupéré tout de suite et les autres…

 

Et en prime, les sages soulignent que si les communes n’ont pas investi plus, c’est qu’elles ne savaient pas ce qui allait arriver avec la suppression de la taxe professionnelle. 

 

Quant au bilan concernant la création d’emploi… il est bien pâle, beaucoup plus en dessous des prévisions gouvernementales.

Tout comme le plan de relance du logement et notamment du logement social.

  

In fine, le plan de relance tant mis en avant a fait pschitt… Qui peut croire que Mme Sudre va faire mieux ?


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6 Commentaires sur

Économie – BTP – Quand l’État se prend les pieds dans la relance

  • Jean-JacquesNo Gravatar |

    Quelle inconséquence…. c’est de l’activisme. rien de plus. à quoi servent les énarques des ministères? quand on lit qu’aucune d’impact n’a été réalisée en ce qui concerne la relance, on peut se dire que toutes les réformes lancées, les mesures prises par Sarkozy vont se révéler, à court ou moyen terme, catastrophiques, elles n’atteindront pas les objectifs fixés. au contraire.
    Raison de plus pour aller manifester tout à l’heure

  • PhilippeNo Gravatar |

    comme il faut un certain temps pour que les chantiers démarrent (avec toutes les études nécessaires), les prochains chantiers, gros ou petits, vont commencer seulement dans quelques mois; d’ici là, combien d’entreprises auront mis les clés sous le paillasson? combien de femmes et d’hommes auront été obligés d’aller du côté du pôle emploi?

  • palhumourNo Gravatar |

    bèzman dan la kour sarko
    du monde dans les rues à La Réunion.
    il se prend les pieds dans la relance, s’étale dans la retraite, de vautre dans les niches fiscales, pétrit la peur… totoche… vivement 2014

  • Bruno 97490No Gravatar |

    D’après les projections de l’assureur-crédit Euler Hermes, les défaillances d’entreprises devraient atteindre un nouveau pic en 2010 à +2 %, soit 65 900 faillites au total. Une légère décrue de 5% est annoncée pour 2011.
    vous avez dit plan de relance?

  • LAURENTNo Gravatar |

    La montée en puissance des Chinois inquiète le bâtiment français

    La « montée en puissance du secteur du bâtiment chinois nous inquiète » a affirmé mardi Didier Ridoret, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB). « Je ne voudrais pas que le bâtiment prenne la même direction que l’industrie en faisant fabriquer en Chine pour poser les matériaux en France. Il vaut mieux agiter un chiffon rouge avant que cela fasse mal »
    la catastrophe décrite, elle est de la responsabilité de Estrosi, le grand copain à Robert.
    on est vraiment mal barrés

  • anonymeNo Gravatar |

    chacun sait que le bâtiment ne va pas repartir de sitôt, pas seulement à cause de la durée d’instruction des dossiers, mais aussi parce que l’époque n’est pas à l’investissement; les pronostics financiers et économiques ne laissent apercevoir aucune embellie. les prévisions de croissance sont stagnantes, en France comme dans la zone euro.
    alors, croire que cette personne dont vous parlez peut relever le défi de la croissance et de la reprise économique, c’est à mon sens, se faire beaucoup d’illusions