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2010
Dans la série (suite) « on n’est pas sorti de l’auberge » : ça piétine à Tianjin pendant que le monde se noie…
Catégorie : Alerte Climat, ÉCONOMIE
Depuis le 1er octobre, plusieurs pays ont connu des inondations, plus ou moins graves.
En Indonésie, les pluies torrentielles ont engendré des glissements de terrain et des inondations qui ont fait au mois 56 morts, 24 portés disparus dans la province de Papouasie occidentale.
Glissements de terrain et inondations font chaque année des centaines de morts dans l’archipel indonésien qui compte plus de 17.000 îles.
Or, ces derniers mois, les précipitations connaissent en Indonésie une très forte augmentation liée aux températures anormalement élevées des eaux maritimes.
Au Vietnam, les provinces du Centre ont été touchées par les plus fortes pluies jamais enregistrées depuis des décennies, entraînant des crues très importantes qui ont causé de lourds dégâts tant humains que matériels.
Selon le dernier bilan elles ont fait 64 morts et des dizaines de portés disparus.
En Italie, des pluies diluviennes se sont abattues sur le centre et le nord de l’Italie, engendrant inondations et glissements de terrain.
Au moins trois personnes ont été tuées, des pluies torrentielles accompagnées de vents forts ont provoqué un glissement de terrain, engendrant une brèche dans un immeuble.
Au Canada, de nombreuses régions ont été touchées par des inondations, on ne compte plus les maisons inondées et les routes barrées.
Au Sénégal, 204 écoles ont été inondées, et rien qu’à Dakar, entre 12 et 15 écoles restent encore envahies par les eaux.
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Le faible espoir d’un fonds vert
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Et pendant ce temps là, au sommet de Tianjin, en Chine, sommet mis en place pour préparer le sommet de Cancun, les pourparlers n’avancent pas.
Chine et Etats Unis se renvoient la balle : les Etats-Unis veulent imposer à la Chine d’accepter plus de contrôle de ses efforts de réduction de GES (gaz à effet de serre), ce que refuse Pékin.
La Chine réplique que les émissions par habitant sont plus importantes dans les pays riches, et demande qu’on laisse les pays émergents se développer.
Un faible espoir : l’idée d’un Fonds vert, destiné à aider les pays pauvres affectés par le réchauffement climatique, semble faire consensus. Il y a urgence ; le climat se réchauffe.
À Copenhague, l’accord avait porté sur la limitation de la hausse de la température de la planète à 2 degrés.
Aucun moyen n’avait été défini pour atteindre cet objectif.
Or cette hausse de 2° est considérée par les experts comme le seuil au-delà duquel se produiront d’importants bouleversements climatiques, des sécheresses extrêmes, des inondations conséquentes ou une hausse sensible du niveau des mers et océans.
La Chine a raison dans le sens où c’est bien les pays du nord qui ont contribué fortement aux bouleversements climatiques en utilisant le charbon et autres énergies fossiles pour leur développement. Et maintenant, ils refusent le droit aux pays du Sud de faire la même chose. Mais la Chine est un gros pollueur, l’Inde aussi. Et ce ne sont plus des pays pauvres… les autres, on ne les entend pas
La Chine n’est plus un pays en voie de développement, c’est l’une des économies les plus florissantes du monde. Alors, même si sa position est intéressante (défense des pays en voie de développement), il serait nettement plus pertinent que ce soient les pays pauvres qui s’expriment eux-mêmes. Quant aux USA, ils tentent n’importe quoi pour rester les « maîtres du monde ». Et ils rachètent des droits pour polluer plus !