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2010
Retour sur la visite en France de Hu Jintao
Catégorie : ÉCONOMIE
Après un séjour de trois jours du président chinois Hu Jintao en France, la moisson a été moins généreuse que prévu.
Le bilan du séjour, qualifiée de « très belle réussite » par la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, est en réalité très mitigé.
Officiellement, la France a engrangé au total pour environ 14 milliards d’euros de contrats.
Mais, comme toujours en pareil cas, les retombées commerciales ont été gonflées par quelques effets d’annonce et le recyclage de contrats déjà signés.
Prenons le cas d’Airbus.
L’avionneur européen a signé pour la livraison de 102 avions pour un montant affiché de 9,85 milliards d’euros.
Mais cette commande de 102 avions n’est pour 36 A-330 que la confirmation d’un contrat passé en 2007.
Surtout, le constructeur aéronautique tablait, avant la visite de Hu Jintao, sur une commande plus conséquente de 160 appareils.
Et Airbus n’a pas décroché de commandes pour son super-jumbo A-380.
De son côté, Areva s’est vu confirmer la fourniture au cours des dix prochaines années de 20 000 tonnes d’uranium au groupe d’électricité chinois CGNPC.
Il s’agit d’un contrat d’environ 2,5 milliards d’euros mais, là encore, il ne fait que remplacer un précédent accord remontant à 2007.
En outre, le géant du nucléaire n’a pas obtenu plus qu’un « accord de coopération » pour la construction en Chine d’une usine de retraitement de type la Hague et n’a pas décroché la commande espérée de deux réacteurs EPR.
Quant à Total, le groupe pétrolier français a signé une simple « lettre d’intention » pour la construction en Mongolie intérieure d’une usine de transformation du charbon en produits pétrochimiques.
Première étape avant les études de faisabilité d’un projet estimé entre 2 et 3 milliards d’euros.
Alcatel-Lucent a eu plus de chances.
L’équipementier télécom a transformé en contrat, d’une valeur de 1,1 milliard de dollars, des accords conclus avec des opérateurs chinois de téléphonie mobile.
Enfin, le président chinois n’a donné à PSA que « l’espoir » d’être enfin autorisé à construire une seconde usine automobile en Chine.
Source : Le Parisien
Ah la com’ si chère à Sarko ou Robert… des info « bidonnées » afin de masquer la dure réalité: la France n’est plus dans le top 5 des pays avec lesquels les pays émergents signent des accords commerciaux
et si c’était une question de confiance? à qui ne fait on plus confiance? aux industriels français ou à Sarko, pourtant à la tête du G20 et du G8?