Dans la série « il y a encore du chemin à faire » : démission forcée de la directrice de l’agence internationale des energies renouvelables

 

   L’Agence Internationale des Energies Renouvelables (Irena), créée il y a 2 ans et dont le siège est situé aux Émirats Arabes Unis, enregistre la démission de sa directrice générale, Hélène Pelosse, « parce que les autorités du pays siège de l’Agence, les Émirats Arabes Unis ont demandé à la France de me faire démissionner et que l’on m’a contrainte à écrire une lettre de démission »…

 

Cette haute fonctionnaire, ancienne directrice adjointe du cabinet du Ministre de l’Environnement, Jean-Louis Borloo, a dénoncé l’achat, il y a 2 ans, par les Émirats Arabes Unis, des voix des pays en développement pour obtenir le siège de l’Agence.

 

Les pressions maintenant exercées pour obtenir le poste de direction mettent en péril l’indépendance de l’Agence.

 

Elle raconte également, en termes diplomatiques, les « incidents de sécurité » dont elle est l’objet depuis son installation (fouilles, disparition de son passeport, intrusions à son domicile, interceptions de mails…) !

 

De la même façon, les fonctionnaires internationaux qui y travaillent ne bénéficient pas de l’immunité à laquelle leur statut les soumet normalement : rappelons que les Émirats sont loin d’être un modèle de démocratie…

 

Selon elle, de nombreux pays (États-Unis, Japon, Australie) n’ont aucun intérêt à voir l’Irena bien fonctionner, contrairement aux pays européens qui la soutiennent : conflits d’intérêts entretenus par les lobbies des énergies fossiles et du nucléaire.

 

Hélène Pelosse garde espoir pour plusieurs raisons :

 

– d’une part, la Chine a tellement besoin d’énergie « qu’elle ne pourra pas se développer sans les énergies renouvelables » ;

– d’autre part, « le potentiel des énergies renouvelables est beaucoup plus important que ce que l’on pense communément. Obtenir 80 % ou 100 % d’énergies renouvelables est à terme possible.

 

C’est un véritable changement de paradigme. Mais beaucoup de gens ne veulent pas en entendre parler »…                                        

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2 Commentaires sur

Dans la série « il y a encore du chemin à faire » : démission forcée de la directrice de l’agence internationale des energies renouvelables

  • AnonymeNo Gravatar |

    Et à La Réunion, c’est l’ARER qu’on est en train de torpiller fermement

  • TipimanNo Gravatar |

    quant on demande à cette dame son avis sur le nucléaire, elle répond : C’est une énergie de transition. C’est bien d’un point de vue climat, puisque cela ne dégage pas de CO2, mais ce n’est pas renouvelable et est dangereux. Les déchets sont là pour des millions d’années. Le nucléaire a de beaux jours devant lui, mais d’ici à 100 ans, les énergies renouvelables sont l’avenir.

    on apprécie

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