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2010
VIIème congrès du PCR les 3,4 et 5 décembre – L’alliance : écouter, respecter, et faire connaître les diverses sensibilités. et dans le parti ?
Catégorie : Pcr
Nous avons vu hier que l’entente sur l’essentiel est l’objectif que le PCR pourrait suivre, car la population est attentive à propos de notre volonté affirmée de nous entendre.
La stratégie du PCR est le plus large rassemblement des forces de progrès, à condition justement qu’une plate forme politique unit ces forces.
Cette stratégie s’est illustrée dans deux cas : à la Région avec l’Alliance, et au département avec le Parti Socialiste, le Modem et la Droite sociale.
Avec l’Alliance s’est concrétisée la volonté affirmée de reconnaître l’exigence de « réaliser les convergences tout en respectant les divergences ».
Parce que la situation, difficile au plan économique et social, l’exige.
Cette démarche s’est prolongée au Conseil général, où le rassemblement très large s’est constitué contre le diktat de l’UMP, qui se manifeste aujourd’hui à la Région avec le sectarisme que l’on connaît.
La gestion partagée au département, quels que soient les correctifs à apporter dans celle-ci pour une plus grande efficacité, montre que nous serions bien inspirés de poursuivre dans cette voie.
Pour réussir demain à conforter cette stratégie, il faut :
– encore plus écouter les forces vives.
Et a fortiori les camarades.
C’est une exigence incontournable, pour une fraternité retrouvée.
Mais cela exige le respect de l’autre, et de ses points de vue visant à renforcer une position commune.
– un projet, partagé et élaboré dans la participation la plus large, de développement… ou plutôt d’épanouissement durable et solidaire.
Il faut, pour ce faire, consacrer une méthodologie.
Celle-ci, claire, précise, et écrite, doit, me semble-t-il, passer par la nécessaire sollicitation des forces vives, et a fortiori des camarades, exprimant leurs points de vue, avec leurs sensibilités, même, et surtout, surtout, différentes.
Cela passe par un espace où l’information permettra à tout un chacun d’avoir les éléments d’analyse des enjeux.
Le rôle du PCR est de faire partager cette stratégie, avec les principes précisés ci-dessus où
« ma parole ne vaut que parce que je considère celle de l’autre, des autres ».
Le parti auquel j’appartiens entérine, comme principe à appliquer aux partenaires avec qui nous devons construire un projet, le respect des divergences.
Pour montrer à l’opinion que nous voulons aller plus loin, ne pourrait-il pas être consacré comme principe à appliquer à l’intérieur de notre organisation,
la prise en compte des interrogations, des propositions de toutes celles et ceux qui ne partagent pas totalement notre orientation,
sans bien sûr que cela entame la nécessaire cohésion et solidarité sur l’essentiel ?
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le parti n’est-il pas le reflet de la société réunionnaise? les points de vue sont différents car les situations sont différentes. Exemple: comment gérer cette contradiction de la sur rémunération? bien des élus sont des fonctionnaires, donc ont cette sur rémunération. en même temps, ils défendent des exclus, des sans emplois, des gens payés au SMIC sans sur rémunération. les intérêts sont contradictoires. et quelle solution proposer?
c’est bien là le véritable débat. c’est contre nous même que nous devons nous battre. nous avons en nous des situations conflictuelles. peut être qu’en accord avec soi même on sera en accord avec les autres
@filip
d’accord avec toi.. même si ça relève un peu de la psychanalyse. mais la question posée par Pierre Vergès est aussi celle de la stratégie et de la méthodologie. c’est le droit à la parole, le droit à être informé, le droit à être écouté.
si l’on veut être entendu et écouté, il faut aussi que le propos soit mesuré, on peut dire des choses difficiles à entendre sans utiliser des mots agressifs. c’est peut être là que ça va pêcher. car lorsqu’on a pas été entendu et écouté depuis longtemps, c’est difficile de se contenir
Une bataille d’idée au lieu de querelles de personnes?
là, j’adhère
Concernant la sur-rémunération je proposerais de créer une » allocation compensatoire vie chère « .
En versant le total de ce que représente la sur-rèm à la Réunion ( entre 600 et 700 millions d’Euros par an selon les estimations ) sur un compte géré par la CAF par exemple.
Ensuite distribuer une aide à TOUS , salariés du public , du privé , retraités , chômeurs et bénéficiaires des minimas sociaux , selon des modalités très simples:
1 / Attribuer l’aide de façon dégressive avec un plafond de ressources pour en bénéficier.
2/ Plafonner l’aide à 250 ou 300 Euros pour qu’elle corresponde peu ou prou au différentiel
sur les postes de dépense basiques , nourriture , énergie , textile.
Ce système offrirait plusieurs avantages :
1/ En finir avec une disposition archaïque , totalement injuste et inéquitable socialement , en effet , comment accepter que face au problème de la vie chère seuls 60 000 personnes ici auraient un droit particulier à être » protégés » de ce problème et pas les autres ?
2/ Recycler cet argent de façon beaucoup plus intelligente , les bénéficiaires dépenseraient directement cette aide dans l’économie ce qui , couplé à une politique de relance des productions locales et de substitution des produits importés permettrait d’orienter peu à peu l’économie Réunionnaise vers un shéma plus » endogène » et surtout moins dépendant que ce soit d’un point de vue financier , alimentaire ou énergétique , alors que la plupart de cette sur-rèm termine aujourd’hui dans des biens immobiliers ( aidés en plus par la défisc ! ) ce qui contribue à faire flamber les prix de l’immobilier et à écarter de l’accession à la propriété 90% des Réunionnais..
3/ Dernier avantage , ce système mettrait fin , ou ralentirait , ce flux constant de métros
» chasseurs de primes » qui viennent ici quelques années profiter de ces avantages au détriment de l’emploi local….
@ùXB â
il me semble avoir déjà lu – il y a un certain nombre d’années – une proposition assez similaire
elle est au demeurant très intéressante et effectivement pourrait être mise en débat
@Tipiman
tu exagères: un débat d’idée – au singulier – sans S -? j’ose espérer que c’est une faute de frappe sinon….
Josselyn Flahaut vient de nous quitter.
pour l’avoir rencontré plusieurs fois, pour avoir discuté avec lui, je peux dire qu’il était un homme de dialogue, de consensus, sachant faire la part des choses, et calmer les débat quand ils devenaient trop enflammés.
dans des situations de crise, tendues, il a toujours fait preuve d’ouverture, de tolérance. La gestion de l’eau à Saint-Paul, les mouvements d’avant congrès et rassemblements…
Bien sûr, qu’il va nous manquer.
Et si chacun lui rendait hommage en réfléchissant à ce qu’il aurait dit dans ce congrès, en s’inspirant de son attitude?