Plan de rigueur de l’UMP : « …ce n’est ni l’enseignant ni les infirmières qui ont creusé les déficits… »

  

  L’Assemblée Nationale a adopté voilà quelques semaines les orientations budgétaires pour 2011-2013, mélange de rigueur qui ne dit pas son nom et d’espoirs de relance, lors d’un vote de pure forme qui n’engage pas la responsabilité du gouvernement.

 

Lors du débat, le ministre du Budget François Baroin a martelé que le retour du déficit public à 6% du PIB (contre 8%) l’an prochain était « un objectif intangible ».

  

François Baroin a parlé devant les députés de mesures d’austérité inédites : cela « ne s’est jamais fait dans l’histoire budgétaire de notre pays ». 

 

Et après, il y en aura encore qui auront le toupet de dire que ce n’est pas un plan exceptionnel de rigueur !

  

Il y a peu, la ministre de l’Economie avait testé le néologisme de « ri-lance » (mélange de rigueur et de relance) pour qualifier l’orientation du gouvernement.

 

Le président PS de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac, a ironisé sur un néologisme « très laid »:

« il est rare qu’on mène à la fois une politique de rigueur et de relance. C’est la rigueur qui sera mis en oeuvre ».

 

Quasi à l’unisson, M. Cahuzac et le rapporteur général du Budget Gilles Carrez (UMP) ont déploré l’abandon de recettes fiscales depuis dix ans au gré des baisses d’impôts. 

 

« Le rétablissement de nos finances publiques se heurte à un dogme politique : le bouclier fiscal », a dit M. Cahuzac.

 

« Ce n’est ni l’enseignant ni les infirmières qui ont creusé les déficits, mais ceux qui ont détourné leur argent vers les paradis fiscaux », a lancé le président du groupe GDR (PCF et Verts), Jean-Claude Sandrier, demandant la fin « des cadeaux fiscaux aux plus riches ».

 

Les orientations budgétaires pour 2011 annoncent « l’austérité et de la réduction des droits sociaux des plus modestes: personnes en situations de handicap, étudiants, chômeurs… », a déploré Martine Billard (Parti de gauche, ex-Verts).

 

« Au moment où le bouclier fiscal a conduit l’Etat à verser un chèque de 30 millions d’euros à Liliane Bettencourt, première fortune de France, il y en a assez de cette injustice sociale », a conclu Mme Billard.

  

Que va faire le député Didier Robert lorsqu’il s’agira du vote du budget ?

                                                                                                                                        

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