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2010
Des diplomates dans les collectivités ?
Catégorie : INSTITUTIONS - COLLECTIVITÉS LOCALES
Selon le site « LOCALTIS », la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, a déclaré mercredi vouloir détacher des diplomates auprès d’entreprises et de collectivités locales afin de favoriser une culture de l’échange entre différents secteurs.
On pourrait avoir « des diplomates détachés pendant deux ou trois ans » auprès des collectivités locales et des entreprises afin « de mieux échanger entre diplomates et non diplomates », a-t-elle dit lors d’une audition devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Elle a aussi évoqué la possibilité de créer « une formation de un an » ouverte aux diplomates et aux membres des autres administrations et entreprises afin de renforcer le dialogue entre différents secteurs et accentuer ainsi la création d’une culture de l’étranger.
Pourquoi pas. Mais question diplomatie, l’État n’aurait-il pas quelques leçons à recevoir ?
Ne lui manquerait-il pas quelques cours ? Notamment dans ses relations avec les collectivités locales.
Outre ce point, il faut plutôt s’interroger sur la pertinence de la proposition.
En effet, quels sont les pouvoirs donnés aux Régions, Départements, Etablissements Publics de Coopération Intercommunale, aux Communes, dans le cadre du codéveloppement par exemple ?
Leurs pouvoirs sont restreints.
Mais cela ne les a jamais empêchés de nouer des partenariats, des échanges, de signer des contrats, des déclarations d’intention et des actes communs.
Alors, ces diplomates, ils serviraient à quoi ? Une voie de garage pour les diplomates sur le retour ?
Ou une sanction pour ceux qui n’auraient pas donné satisfaction ?
Ou plutôt une nouvelle façon de « fliquer » les collectivités, en leur adjoignant, sous des prétextes fallacieux, une nouvelle autorité de tutelle ? Les diplomates étant généralement des (hauts) fonctionnaires, leur « attachement » au pouvoir n’est plus à démontrer.
avant de créer des postes de diplomates dans les collectivités, il y a plus urgent : créer des postes dans l’éducation nationale
Oh ! Oui ! J’aurais aimé avoir comme garçon de labo au collège Le Bernica ( où j’ai fait toute ma carrière sans jamais en avoir un) son Excellence Couve de Meurville, ou son Excellence de Partilla, ou son Excellence Koenig … tous en stage, sages, pour bien ranger les nonos dans les placards… du temps où j’étais prof de SVT. Hi! Hi ! Hi !
Ça c’est une bonne idée, Mam, pour nous faire oublier qu’on a foutu un Rafale à 70 M€ au fond de l’océan indien parce qu’il est tombé en panne d’ essence…