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2011
Mieux vaut tard que jamais ! 59 médicaments sous surveillance
Catégorie : Santé
L’Agence des produits de santé (Afssaps) vient de dénoncer les effets indésirables ou même mortels de 59 nouveaux médicaments.
Il y a de tout : pilule du lendemain, vaccin contre la méningite, anti-inflammatoire… La liste recouvre à la fois des médicaments utiles et d’autres à l’efficacité plus contestée.
L’Agence des produits de santé (Afssaps) a été mise sous les feux des projecteurs, depuis le scandale du Mediator, ce médicament qui a provoqué la mort de malades atteints seulement de diabète.
Depuis des mois – voire des années -, l’Afssaps aurait du tirer la sonnette d’alarme vis à vis des ces médicaments dangereux.
Force est de constater qu’elle n’a pas rempli son rôle.
D’où, aujourd’hui, sa prise de décision.
Bien que tardivement, l’agence a tout de même décider de placer sous surveillance particulière 59 médicaments, dans le cadre d’une procédure spéciale de suivi d’éventuels effets indésirables appelée « plan de gestion des risques ».
Samedi dernier, Xavier Bertrand, ministre de la Santé, annonçait sans les nommer que 76 médicaments en France étaient particulièrement surveillés.
Cette liste comprend par exemple
la pilule du lendemain (Ellaone, des laboratoire HRA Pharma),
le Champix, (déjà très décriés aux USA),
des médicament de traitement du surpoids (Alli, des laboratoires GSK, et Acomplia, de Sanofi-Aventis)
et des vaccins contre la méningite (Prevenar 13, de Pfizer) ou pour prévenir le cancer du col de l’utérus (Gardasil, de Sanofi-Pasteur MSD).
Ce médicament fait pourtant l’objet d’une forte campagne médiatique à la télévision, et veut cibler une clientèle de très jeunes filles (15/18 ans).
La liste comprend ainsi des médicaments utiles et d’autres à l’efficacité plus contestée.
Selon les professionnels de santé, cette liste est loin d’être exhaustive puisqu’elle ne recouvre pas tous les médicaments sous surveillance.
Certains médicaments sont sous le coup d’autres procédures, tels
le vasodilatateur buflomédil, commercialisé notamment sous divers noms de marque dont Fonzylane (laboratoire Cephalon) qui fait partie des médicaments dont la revue médicale Prescrire demande le retrait (tout comme le retrait du Champix ou de l’Arcoxia).
Bruno Toussaint, directeur de Prescrire, qui a contribué à révéler l’affaire du Mediator, a expliqué à la presse que cette liste regroupait une grande variété de situations.
« Certains devraient être retirés du marché (…) d’autres ont une utilité, mais on ne sait pas si la surveillance des risques est efficace. Pour l’instant, ce sont les laboratoires qui font les suivis d’effets secondaires, et les transmettent à l’Agence. Il vaudrait mieux que ce soit fait par des experts indépendants. »
C’est justement là tout le problème.
Le ministre de la santé s’est engagé à bâtir « un nouveau système » de contrôle des médicaments plus indépendant de l’industrie pour éviter un « nouveau Mediator », dénonçant la responsabilité des laboratoires Servier dans ce scandale sanitaire.
Bien évidemment, les laboratoires sont responsables et coupables.
Mais l’Etat, via l’Afssaps, via ses collaborateurs qui ont pu, dans une « autre vie », travaillé pour ces laboratoires, c’est quoi sa responsabilité ?
les grands capitaines d’industrie – notamment pharmaceutique- sont choyés par le politique. Servier a été décoré par Tonton…
alors, oui, « il faut un nouveau système » et pas seulement de contrôle des médicaments
il faut une autre organisation de tout, de l’économie, du politique etc.
Bon, récapitulons : on ne prend pas le médicament, on meurt de la maladie qu’il soigne. On le prend, on meurt de celle qu’il donne. Autant ne pas le prendre, cela évitera le trou de la sécu et on saura de quoi on meurt, ce sera une consolation pour la famille !