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2011
« L’exception française » reconnue aussi au plan économique par un prix nobel d’économie
Catégorie : ÉCONOMIE
L’Américain Paul Krugman, lauréat du prix Nobel d’économie 2008, vante la « différence » de la France en matière de choix économiques et sociaux par rapport aux États-Unis, dans une chronique publiée vendredi sur son bloc-notes en ligne.
« La vérité est que la France est un pays jouissant du même niveau de technologie et de productivitéque les États-unis, mais dont la société a fait des choix différents en matière de retraite et de loisirs », écrit M. Krugman.
« Vive la différence », ajoute-t-il en français dans le texte en conclusion d’une démonstration échafaudée à partir des données fournies par une étude récente du département du Travail américain.
Faisant référence aux sentiments mêlés d’attraction et de répulsion qui animent souvent selon lui les Américains quand on parle de la France, M. Krugman note que cette étude relève quele PIB par tête de l’Hexagone était inférieur d’environ 25% à celui des États-Unis en 2008.
Néanmoins, dès lors que l’on s’intéresse au PIB par heures travaillées, au taux d’emploi de la population et aux nombres d’heures travaillés, il apparaît que « les actifs français sont aussi productifs que les actifs américains », indique M. Krugman, chiffres à l’appui.
Cependant, ajoute-t-il, la proportion des Français qui travaillent est inférieure à celle des Américains et, « quand ils travaillent », les Français « travaillent moins d’heures » que les Américains.
M. Krugman explique le différentiel de taux d’emploi entre les États-Unis et la France par des « aides aux études supérieures plus généreuses » en France qu’en Amérique et surtout par le fait que les Français prennent leur retraite plus tôt.
« On peut soutenir que ce dernier point est le résultat de politiques malavisées », note-t-il néanmoins.
Quant au moindre nombre d’heures travaillées en France, il s’explique« probablement surtout par la pratique selon laquelle l’État impose la durée des congés ».
OUPS : il va falloir alors travailler plus et plus longtemps?
j’espère que Sarko ne va pas lire l’article, sinon, il va nous vanter le modèle américain, après le modèle allemand
Je ne suis pas sûre que le modèle américain soit un modèle parfait. Ne pas savoir le soir si on aura toujours de boulot le lendemain ne fait pas partie de ma définition du « vivre bien ». Quant au chômage, notamment celui des jeunes, il s’est installé depuis tellement longtemps en France qu’on se demande s’il n’est pas entretenu.