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2011
Fin de l’ État providence : quel avenir pour la Martinique ?
Catégorie : OUTRE MERS
La Martinique s’interroge sur son avenir.
Les informations sont parues dans « Dom’actu » le 02 février.
La suppression de centaine de postes d’enseignants en Martinique, mais surtout le non remplacement d’un départ à la retraite sur deux, dans la fonction publique suscitent nombre d’interrogations en Martinique…
À la rentrée scolaire 2011, ce sont plus de 200 postes d’enseignants qui disparaissent en Martinique.
Dans ce département, l’éducation nationale est l’un des plus gros employeurs.
Longtemps la profession a attiré. Elle offrait non seulement, la sacro – sainte sécurité de l’emploi mais également un statut plein de valeurs pour nombre de martiniquais : celui de fonctionnaire comme tant d’autres postes.
40% de prime de vie chère par rapport aux salaires de France pour une même profession dans le secteur public.
Des horaires de bureau généralement souples.
Des avantages sociaux, économiques qui ont, durant des décennies, poussé des parents à faire croire à leurs enfants, que devenir fonctionnaire était l’unique voie à suivre.
FIN D’UNE ÉPOQUE
En 2011, force est de constater que les choses ont bien changé.
La fonction publique est l’un des secteurs ou la précarité est la plus grande.
Des contractuels attendent indéfiniment une titularisation qui tarde à venir. Fini la garantie de l’emploi.
Pire, il est de plus en plus difficile d’y entrer.
Les postes offerts aux concours nationaux diminuent comme peau de chagrin, et parallèlement le nombre de candidats ne cesse d’augmenter.
La fonction publique ou plutôt l’Etat providence agonise.
La fin d’une époque c’est sûr, mais est-ce, pour autant, le début d’une ère plus dynamique?
GÉNOCIDE PAR SUBSTITUTION
Le rectorat de Martinique a annoncé que 239 postes d’enseignants devraient être supprimés à la prochaine rentrée scolaire.
Révoltés ! C’est le mot utilisé par la plupart des syndicats enseignants, mardi matin, pour dénoncer la centaine de suppression de postes à venir pour l’année 2011/2012.
Alors que le recteur d’académie, André Siganos, les attendait pour une réunion d’information sur ce sujet, ils ont préféré déserter les locaux de Terreville.
Certains syndicalistes, voient dans cette mesure un manque de considération total de la part du gouvernement à l’égard des Martiniquais.
D’autres n’ont pas hésité à parler de génocide par substitution.
Dénonçant le départ forcé d’enseignants antillais pour l’hexagone et « l’arrivée massive »(pour reprendre leurs termes) d’enseignants français dans le département.
Une chose est sûre, la pilule a du mal à passer !
Pourtant, selon le recteur d’académie, ces suppressions sont dues, d’une part au non remplacement d’un départ à la retraite sur deux, et d’autre part, à la perte chaque année de près de 1500 élèves.
Un terrible constat réalisé sur les dix dernières années.
En d’autres termes, il y aurait peut-être plus d’enseignants que d’élèves. Des conclusions difficilement acceptables pour les professeurs.
Des professeurs qui sont de plus en plus nombreux à se plaindre d’avoir à exercer dans des classes surchargées.
Ils prévoient, par conséquent, une action d’envergure dans les semaines à venir…
a La Réunion aussi, on supprime des postes d’enseignant, on surcharge les classes, lorsqu’un prof est malade, le rectorat n’envoie personne faute de personnel disponible
qu’on supprime des postes dans l’armée, ça ne me dérange pas du tout, mais dans l’enseignement, ça, je ne peux pas l’accepter
la problématique de la fonction publique dans les dom ne peut être abordée sans un réflexion sur la sur-rémunération…ce système coûteux et inéquitable , prévu au départ pour motiver des métros à venir contribuer au développement d’un département éloigné aux conditions de vie dures…
en 2011 ,c’est devenu une rente de situation dont profitent les seuls fonctionnaires alors que la vie chère est une souffrance terrible pour le reste de la popualtion !
autres effets pervers , l’influence à la hausse sur les prix de l’immobilier et surtout sur les mouvements migratoires…
combien de métros continueraient à demander leur mutation dans ce département si la sur-rèm n’existait pas?
combien de postes celà libèrerait-il pour des locaux qu’ils soient ici ou en métropole, attendant un improbable retour ?
par ailleurs , comment reprocher un manque d’efectifs alors qu’en baissant la sur-rèm , on pourrait aussi….financer plus de postes !
l’argent de la sur-rémunération devrait être affecté aux collectivités locales pour qu’elles puissent en faire un usage adapté…localement !