18
2011
Chronique du 18 mars 2011 – La cohésion sociale ? L’UMP lé pas la ek sa !
Catégorie : CHRONIQUE-HUMOUR-INSOLITE
L’UMP BAISSE DE 20 % LES CRÉDITS DE LA POLITIQUE DE LA VILLE
Pour les années 2011 / 2013, l’UMP a décidé de baisser de 20% les crédits de politique de la ville : prévention de la délinquance, réussite éducative, insertion dans la vie active, etc.
Au total, 2.400 quartiers sensibles vont payer la rançon de la rigueur budgétaire : par le jeu des réorientations de crédits, ces baisses pourront aller jusqu’à 40%.
Le 10 mars, une réunion de travail présidée par le ministre de la Ville s’est tenue à Paris avec les préfets de région et de département.
Le ministre en a profité pour rappeler les priorités d’action : mesures en faveur de l’emploi, expérimentation portant sur 33 quartiers en contrats urbains de cohésion sociale (CUCS), renforcement de la mobilisation des crédits de droit commun…
En concluant, en substance, que tout allait bien !
Commentaires : La fracture sociale entre les quartiers défavorisés et le reste du pays est inacceptable, elle est de plus en plus importante.
Les habitants des quartiers sensibles demeurent 2 fois plus exposés au chômage.
Le taux de chômage des jeunes s’est aggravé en 2009 dans les quartiers défavorisés, touchant plus d’un jeune sur trois.
Ces quartiers concentrent 2 fois plus d’allocataires de minimas sociaux, 2 fois plus de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et 3 fois plus de bénéficiaires de la CMU que dans le reste du territoire.
Le gouvernement repousse lancement d’un programme de rénovation urbaine après 2013 (dit ANRU 2). La politique de la ville, l’égalité des chances…
Le bilan de la loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine, dont l’objectif était de réduire significativement les inégalités en banlieue sur une période de 5 ans, est un échec total.
LA NOTION DE SPÉCIFICITÉ SERA-T-ELLE RETENUE DANS LA RÉFORME TERRITORIALE ?
Jean-Jacques de Peretti, chargé mi-décembre par le président de la République d’une mission sur la clarification des compétences des départements et des régions n’a pas rendu ses conclusions le 15 mars.
Il le fera le 31 mars, pour ne pas interférer dans la campagne des cantonales.
Selon plusieurs sources, ses recommandations porteraient sur une sorte d’accord à l’amiable : la région et les départements devraient pouvoir organiser assez librement leurs compétences en fonction de la spécificité de leurs territoires.
Ainsi donc, la notion de spécificité reviendrait sur le devant de la scène…
Toujours est-il que cette « spécificité » serait encadré néanmoins par la définition d’un « chef de file » (une expression déjà utilisée lors des réformes de décentralisation).
La région serait « chef de file » dans l’éducation, l’économie ou les transports (sauf pour les transports urbains).
Propositions innovantes de De Peretti : l’utilisation de blogs ou de réseaux sociaux pour la consultation des citoyens. Il préconise également d’octroyer une « récompense » aux collectivités qui parviendraient à se mettre d’accord sur un schéma. « L’un des moyens incitatifs pourrait être une délégation totale ou quasi totale des crédits européens à la région ».
Commentaires : l’idée est séduisante.
À condition toutefois que tous les exécutifs soient sur la même longueur d’ondes.
On ne voit pas comment la gauche réunionnaise (qui va gagner les cantonales) pourrait trouver un terrain d’entente avec l’UMP sarkozienne de la Région Réunion… qui vient de quitter pour des raisons politiciennes l’ARF (Assemblée des Régions de France).
En outre, il va y avoir un gros problème de calendrier.
Comment faire pour que tout cela soit opérationnel avant 2014, année de l’élection des premiers conseillers territoriaux ?
En effet, les POE (programmes opérationnels européens) pour les années 2014/2020 doivent être négociés en 2012/2013.
Idem pour les contrats de projets Etat / Région.
Si dans le premier cas, l’implication des collectivités territoriales est moindre, dans le second, la définition des axes prioritaires risque d’être plus compliquée.
On n’ose pas imaginer une négociation portant sur des fonds pour faire rouler 2.000 bus, ou pour donner un ordinateur à tous les lycéens et collégiens.
LES SONDAGES NE FONT PAS L’UNANIMITÉ À L’UMP
Dans le dossier du projet de loi visant «à mieux garantir la sincérité du débat politique et électoral », les sénateurs – à l’unanimité – avaient mené la fronde contre le gouvernement et voté le texte, sans tenir compte du veto apposé par le ministre chargé des relations avec le parlement.
Chacun s’interrogeait sur son passage à l’assemblée nationale. Le texte vient d’être inscrit… à la demande des socialistes.
Ils ont demandé « solennellement l’inscription de cette proposition de loi à l’ordre du jour prioritaire de l’Assemblée », en menaçant – en cas de refus du gouvernement – de l’inscrire lui-même « dans le cadre de [ses] niches parlementaires ».
Même le président du groupe UMP, a écrit (et c’est un fait rarissime) au président de la commission des lois, « pour lui demander expressément de désigner un rapporteur » pour cette loi.
Commentaires : La date d’examen par les députés n’est certes, pas encore fixée, mais il est peu probable que cela soit au 1er semestre.
Néanmoins, il y a eu un revirement de position de la part de l’UMP. Pourquoi ?
Est-ce parce que le FN a été mis (par les sondages) présent au 2e tour ? Est-ce parce que l’UMP sent le vent tourner et que certains commencent à prendre leur distance ? L’UMP, le parti de « la France en confiance » ou de « La panique en France » ?
concernnant la réforme territoriale, il faut bien se rendre une fois de plus à l’évidence: la réforme a été mal préparée, mal conçue, puisque rien n’est prêt, il y a trop de problèmes encore à résoudre.. notamment celui du partage de compétences
quant au redécoupage des cantons… là aussi, il va falloir veiller au grain
cohésion sociale? non, coercition sociale, oui !
Selon un sondage Harris Interactive, la gauche, avec 32% des intentions de vote, devancerait la droite (28%) et le parti de Marine Le Pen (15%).
a droite, rien ne va plus: François Fillon a accueilli d’un large sourire, ou plus exactement d’une expression de grande satisfaction non dissimulée, au sondage le donnant comme meilleur candidat de la droite que Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012.
A la veille des élections cantonales, Marianne publie en partenariat avec Europe 1 le premier sondage, réalisé par l’IFOP, auprès de ces millions de Français qui ne votent pas ou peu. Les résultats sont terribles : qu’ils votent ou non, une majorité de nos concitoyens expriment un grand doute sur le clivage entre droite et gauche et les capacités d’action de nos hommes et femmes politiques.
http://www.marianne2.fr/Exclusif-qui-vote-qui-ne-vote-pas-et-pourquoi_a203926.html