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2011
Assises européennes de la coopération décentralisée : quelle est la stratégie de la Région Réunion ?
Catégorie : OCEAN INDIEN
Les 2èmes Assises européenne de la Coopération Décentralisée ont été l’occasion de réunir des représentants de collectivités locales, de l’UE, ainsi que des pays en développement.
L’Association des régions de France (ARF) et la Maison européenne des pouvoirs locaux français (MEPLF) ont ainsi demandé à la Commission européenne de reconnaître pleinement leur rôle dans la politique de développement.
Car, avec 4.787 collectivités territoriales françaises engagées à l’international dans plus de 12.000 projets et 141 pays, elles ne sont toujours pas prises en compte comme des acteurs à part entière.
Le récent sommet de New York sur la lutte contre la pauvreté (septembre 2010) en est une illustration.
Malgré leurs compétences dans la plupart des objectifs recherchés par ce sommet, elles n’y avaient pas de statut particulier et étaient rangées du côté des ONG.
Au plan européen, le livre vert sur « La politique de développement de l’UE en faveur de la croissance inclusive et du développement durable », ne les mentionne pas explicitement non plus.
Cette absence est d’autant plus regrettable que la pertinence du niveau local en termes d’aide au développement a été reconnue sur la scène internationale comme sur le plan européen.
Rapporteur sur le sujet au Parlement européen, Patrice Tirolien, député européen ultramarin a notamment insisté sur le fait que
« La lutte contre la pauvreté est l’affaire de tous, les collectivités locales européennes l’ont compris depuis longtemps en s’engageant aux côtés de leurs homologues du sud. (…).
35 millions d’euros par ans pour soutenir les projets de coopération entre autorités locales du Nord et du Sud, c’est bien, mais l’UE peut et doit faire davantage pour mettre en valeur le savoir faire de nos villes et régions en matière de développement ».
Commentaires : lorsque Didier Robert parle de coopération décentralisée, il ne la voit que par le prisme du tourisme.
À grand renfort de pub, il l’annonce.
Mais il se garde bien d’aller plus loin.
Non seulement il n’octroie pas la plus petite aide à des pays de l’océan Indien, victimes de catastrophes (comme le cyclone à Madagascar), mais il semble assez fermé (tout comme son vice président en charge du dossier), sur certains autres domaines.
Exemple : quelle sera la participation de la région Réunion aux « Entretiens textiles de l’océan Indien », organisés par le Cluster Textil’Mada ?
Généralement, la manifestation réunit généralementdes participants de toute l’Afrique australe et l’Océan indien : Madagascar, Maurice, les Seychelles, Comores, Afrique du Sud, Namibie, Zimbabwe, Bostwana, Lesotho… mais aussi d’Europe.
L’objectif est de permettre aux acteurs de la zone d’échanger entre eux et avec les partenaires des autres continents.
Il s’agit d’attirer des donneurs d’ordres du monde entier, mais aussi des fournisseurs, prestataires de services, créatifs, écoles de stylistes….
Au cours de ce colloque, seront abordées les questions : «Pourquoi s’intéresser à l’océan Indien ?», «L’union nous renforce», «Complémentarité, de la sous-traitance à la co-traitance», «Clustering régional».
La Réunion sera présente à ce rendez-vous, notamment via le Club Export.
Quelle sera la participation de la Région ?
C’est l’occasion de « bat in karé »… pour être efficace !
la posiition du sieur Cadet sur les APE (parue dans la presse il y a quelques jours) est révélatrice : pas vraiment de stratégie, une suite de phrases toutes faites, sans vrai contenu.
la région a reçu l’ex ambassadeur de Chine, j’ai lu ce qui tient lieu de compte rendu sur le site de la région… c’est plat (comme le dit jean-jacques sur les propos de Cadet)
Didier Robert mélange industrie et tourisme, il ne parle pas de codéveloppement mais de coopération régionale. la différence n’est pas seulement sémantique