L’AMF saisit le gouvernement sur la question de la suppression de postes dans le 1er degré

 

Jacques Pélissard, au nom de l’Association des Maires de France (AMF) a annoncé lundi qu’il allait  saisir le gouvernement pour contester la carte scolaire 2011 et les suppressions de postes dans le primaire.


Comme un écho à la manifestation « Nuit des écoles », initiée partout en France le week-end dernier par la FCPE (mais dont l’écho a été très faible à  La Réunion) , où parents d’élèves, élus et enseignants ont protesté contre les réformes dans l’enseignement primaire, l’AMF fait ainsi part de son « vif mécontentement » au regard de la suppression de 8.967 postes de personnels enseignants du 1er degré en 2011, qui engendre la fermeture de 1.500 classes au niveau national.


Des manifestations de syndicats d’enseignants ont eu lieu le 18 mai suite à l’annonce de la suppression de 8.967 postes dans les écoles publiques, 4.800 dans les collèges et lycées publics et 1.533 dans l’enseignement privé, alors que, dans le même temps, 50.800 élèves supplémentaires sont attendus principalement dans les collèges, selon le ministère de l’Education nationale.


C’est la méthode d’élaboration de la carte scolaire 2011 que dénonce l’AMF qui, dans un communiqué, réclame « une analyse objective des besoins scolaires » avant « toute décision de réductions d’effectifs ».

 

« Si ces suppressions sont maintenues, l’école n’aura plus les moyens d’assurer la réussite des élèves », résumait un représentant du Sniupp-FSU, premier syndicat du primaire, le 18 mai lors de la manifestation.

 

Pour les classes de maternelle et de primaire, qu’elles soient rurales ou urbaines, le même mécontentement de la part des instituteurs et des parents se manifeste, avec partout la même volonté : sauver les écoles de la République.

 

Devant le schéma alarmant qui se dessine – classes surpeuplées, suppression de 379 postes Rased (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) alors que 4.700 nouveaux élèves sont attendus…-, l’AMF demande au ministère de l’Education nationale de mettre fin à la poursuite des suppressions de postes dans le primaire engagées par le gouvernement.

 

Mais aussi de clarifier le concept « d’environnement social défavorisé » ouvrant droit à la scolarisation des enfants de moins de 3 ans.

 

Et de rappeler aux inspecteurs d’académie la nécessité d’appliquer correctement les modalités et les délais de concertation inscrits dans la Charte des services publics en milieu rural, qui intime aux autorités académiques de prévenir les maires des communes rurales deux ans avant tout projet d’ouverture ou de fermeture de classes.


Commentaires :

 

La situation outre-mer est déjà catastrophique. Le gouvernement UMP veut encore supprimer des postes.

 

À La Réunion, la carte scolaire proposée par le ministre de l’Education nationale prévoit 36 suppressions de classes à la rentrée 2011-2012.

 

Nous sommes dans une gestion financière de l’éducation et non pas dans une gestion éducative.


Les réactions de Didier Robert, Jacqueline Farreyrol, René-Paul Victoria, Jean-Paul Virapoullé, Anne-Marie Payet sont d’une rare timidité.

Aux ordres du gouvernement, tout simplement.

 

À moins que ce ne soit pour valoriser les « cases à lire »… que Robert accepte aussi facilement cette honteuse manœuvre.


Les résultats des évaluations en fin de CM2 – même si elles ont été déplacées, pour une raison qui demeure incompréhensible, montrent que les enfants réunionnais – et au-delà de toute la France que l’on a encore plus besoin d’enseignants.

 

Des communes font des efforts – comme au Port, qui a lancé une classe passerelle – mais est-ce bien aux collectivités locales d’assumer des responsabilités dans un champ de compétences qui n’est pas le leur ?


À moins que le gouvernement UMP sonne la fin de l’éducation nationale et veuille faire une éducation régionale ou départementale.

 

Avec les déclarations faites lors de leurs fameuses conventions, les élus et militants de l’UMP ont clairement fait le choix : autonomie des écoles, collèges, lycées après celle de l’université.

                                                                                                                                     

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2 Commentaires sur

L’AMF saisit le gouvernement sur la question de la suppression de postes dans le 1er degré

  • EricNo Gravatar |

    l’éducation n’est pas une priorité pour l’UMP. L’est-elle pour les socialistes? si l’on élève l’effet d’annonce, que reste-t-il des propositions? comment vont-elle être financées? pas vraiment de réponse.
    en ce qui concerne la démarche de l’AMF, elle est fort pertnente. bien sûr, c’est le premier degré, donc les primaires (l’école, pas les élections) qui sont concernées. mais les associations des départements et des régions devraient elles aussi se mobiliser

  • Boismery HervéNo Gravatar |

    Il est certain que le service public de l’Education Nationale, héritage historique de la III ième République, est ouvertement et dangereusement menacé, avec des conséquences redoutables pour notre société.

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