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2010
Alerte-Urgent – Biodiversité : le phytoplancton sous stress climatique (volet 2)
Catégorie : ALERTE - URGENT, Alerte Climat, Biodiversité
La cause de cet appauvrissement du phytoplancton, affirment les scientifiques, est « la hausse des températures de surface des océans au cours du dernier siècle », dont les effets négatifs sont « particulièrement prononcés dans les zones tropicales et subtropicales ».
Pour se développer, le plancton marin a besoin de lumière, mais aussi de nutriments présents dans les eaux profondes. Or, en se réchauffant, les océans ont tendance à se stratifier en couches qui freinent la remontée de ces aliments vers la surface.
D’autres phénomènes, comme l’oscillation australe El Niño, influent aussi sur la production végétale, mais sur des échelles de temps courtes et sans infléchir la tendance à long terme.
« Le déclin du phytoplancton dû au climat est une autre dimension importante du changement global dans les océans, déjà éprouvés par lapêche et la pollution », commente Marlon Lewis, coauteur de la publication.
« De meilleurs outils d’observation et une meilleure connaissance scientifique sont nécessaires pour affiner les prévisions sur la santé future de l’océan. »
La seconde étude ajoute encore aux craintes.
Une équipe spécialisée en biologie, écologie et milieu océanique, a dressé une carte mondiale de la répartition de plus de 11 000 espèces appartenant aux principaux groupes d’animaux et d’organismes marins, du zooplancton aux mammifères aquatiques comme la baleine, en passant par les coraux, les calamars ou les poissons.
Ils ont constaté que, pour les espèces côtières, la biodiversité est particulièrement riche dans la partie ouest du Pacifique, tandis que pour les espèces océaniques, comme le thon et les grands poissons à rostre, elle est plus importante aux moyennes latitudes, dans tous les océans.
Les chercheurs ont ensuite passé au crible différentes hypothèses pouvant expliquer cette distribution spatiale.
Et ils ont trouvé que le seul facteur environnemental auquel puisse être corrélée la plus ou moins grande diversité biologique est la température océanique.
Même si, pour les espèces côtières, la disponibilité des zones d’habitat naturel entre aussi en jeu.
Il ne faut pas en conclure pour autant que des mers plus chaudes favoriseraient, à l’avenir, une explosion de la diversité de la vie aquatique.
Bien au contraire, les scientifiques soulignent que « des changements globaux de température de l’océan pourraient avoir de fortes conséquences sur la distribution de la biodiversité marine ».
Ce n’est pas tout.
La cartographie révèle aussi, de façon inattendue, que les zones où la variété des espèces est la plus foisonnante – les « hotspots » – sont aussi celles où l’empreinte des activités humaines est la plus marquée.
Plus que d’autres, elles peuvent donc en être affectées.
Camilo Mora, de l’université Dalhousie, met en garde : « Les effets combinés de la pêche, de la détérioration des habitats, de la pollution et du changement climatique sont une menace pour la diversité de la vie océanique. »
Plus que jamais, la bataille pour le respect de la biodiversité doit être permanente !
Cela fait des années que la terre se réchauffe, que des espèces animales et végétales sont menacées et que d’autres disparaissent.
Cela fait des lustres que des associations de protection de l’environnement s’agitent. En vain. pourquoi n’ont elles jamais été vraiment comprises? pourquoi leur message n’a jamais percuté nos consciences?
quels retours d’information avons nous eus? une présentation volontairement polémique par une certaine presse qui cherchait plus le scoop et l’audiomat que la vérité
c’est la faute à tout le monde ; aux politiques, bien sûr, aux ordres des entreprises qui ne sont pas prêtes à modifier leur comportement et à nous qui jetons par la fenêtre nos mégots de cigarettes, nos frigos dans les ravines et les sacs plastiques dans le mer
D’accord avec vous, Julia.
Tout le monde tient une part de responsabilité dans ce qui arrive depuis des années.
Ce que je regrette néanmoins est que, s’il n’est pas trop tard pour réagir, tout le monde n’en a pas encore pris conscience et ne comprend donc toujours pas en quoi cela les regarde, en quoi cela peut les concerner.
Continuons d’informer les gens pour leur faire comprendre l’enjeu crucial que c’est. Comme disait Monsieur Vergès dans un autre article, le chemin pour la prise de conscience est long.