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2011
Le projet socialiste et les outremers ( 9/30 ) – De nouveaux outils d’ingenierie financière
Catégorie : OUTRE MERS, Présidentielles 2012
Dans le prolongement des articles consacrés au projet global, voici la présentation des propositions socialistes pour l’outre-mer.
Il appartient aux responsables politiques réunionnais d’envisager de marquer d’une empreinte réunionnaise ce projet présidentiel de 2012. Dès lors, il est ouvert à toute discussion.
La 9e proposition socialiste pour l’outre-mer est celle-ci :
« Dans le cadre de la future banque d’investissement, mettre en place des outils d’ingénierie financière innovants et adaptés aux Outremers ».
Dans le projet « national », le PS explique que cette banque d’investissement « assurera l’effet de levier par le regroupement de la filiale entreprises de la Caisse des dépôts et consignations, d’OSEO, du Fonds stratégique d’investissement, de l’Emprunt national, des structures régionales de capital investissement, des dispositifs d’accompagnement des entreprises de La Banque Postale et de la Banque de France.
L’effet réseau sera stimulé grâce à une mobilisation de la banque au plus près du terrain sous forme de fonds régionaux mutualisant les moyens des Conseils régionaux, des métropoles et des agglomérations (collectivités en charge du développement économique), des pôles de compétitivité, des filières territoriales et des grappes d’entreprises, des universités, ainsi que des partenaires du développement local, notamment le réseau consulaire, les branches professionnelles et les organisations syndicales ».
Les secteurs prioritaires d’intervention pour cette banque ont été définis puisqu’elle s’adressera en priorité aux entreprises visant « le leadership dans les domaines du futur – les énergies et les éco-activités, le véhicule décarboné, la santé et les biotechnologies, l’agroalimentaire et les agro-ressources, les réseaux de transports ou de communication à très haut débit, l’économie de la société numérique ».
Ce qui figurait peu ou prou parmi les Domaines d’Activités Stratégiques (DAS) proposés par le Plan Réunionnais de Développement Durable (PR2D) et repris ensuite dans la LODEOM (loi d’orientation pour l’outre-mer).
Dans ce cadre, quels pourraient être les innovations à apporter ?
Car La Réunion dispose déjà de quelques outils financiers particuliers mis en place par la Région entre 1998 et 2010, essentiellement à l’intention des TPE- PM. Celles-ci représentent plus de 95% du tissu économique réunionnais.
Il s’agit par exemple du soutien à l’exportation, l’appui aux investissements, les aides à l’innovation, les aides au recrutement, les primes à la création d’emploi et d’entreprises, notamment des petites et très petites, les exonérations d’octroi de mer.
Des mesures qui viennent compléter les dispositifs de défiscalisation.
En 2001, la Région avait pris part à la commission de garantie du Fonds DOM OSEO Garantie.
Elle prenait ainsi à sa charge une partie des intérêts sur le capital emprunté par les entreprises auprès des organismes bancaires.
En 2005, la Région devenait actionnaire majoritaire de la société capital risque (SCR).
Cette prise de participation permettait à la SCR d’apporter des garanties supplémentaires aux banques sollicitées par les entreprises.
En 2005 également, la Région avait mis en place le Fond d’Investissement de Proximité (FIP).
La démarche était innovante outre-mer, puisqu’il s’agissait de rapprocher les particuliers épargnants et les entreprises locales, les premiers aidant les seconds à financer leur développement par une prise de participation.
En 2006, la Région lançait le Prêt Participatif de Développement (PPD).
Avec cet outil, la Région Réunion se positionnait comme précurseur pour l’outre-mer dans la mise en place d’un outil d’ingénierie financière innovant.
Ce dispositif « PPD » permettait la création d’un crédit complémentaire à un taux très préférentiel comparé aux taux habituellement pratiqués par les banques envers les entreprises.
De plus, il était particulièrement adapté au financement des investissements immatériels, des équipements à faible valeur de gage et au besoin de fonds de roulement.
Les entreprises pouvant bénéficier de ce nouveau produit étaient des sociétés créées depuis plus de 3 ans, quelle que soit leur forme juridique.
Elles pouvaient être soit implantées à La Réunion soit désiraient s’y installer.
Tous les secteurs d’activité étaient éligibles, à l’exception de l’agriculture, de l’aquaculture, de la pêche et des transports.
La gestion de ce dispositif avait été confiée à OSEO financement et bénéficiait du soutien de l’Agence Française de Développement (AFD).
La Réunion a donc des outils d’ingénierie performant. Et avait, jusqu’en mars 2010, la confiance des organismes financiers et bancaires. En revanche, La Réunion n’a pas reçu beaucoup d’aides en provenance du « grand emprunt »…
La Réunion s’est dotée de tous les instruments financiers. elle est donc un « modèle » pour les autres DOM, qui pourront en plus bénéficier du retour d’expériences
les socialistes veulent reprendre tout ce que le PCR et l’Alliance ont mis en place à la région Réunion comme instruments financiers
on ne pouvait pas rêver d’une meillere reconnaissance !!!
Une « Banque Régionale d’ Investissement »…Il s’agit d’une idée fort ancienne, déjà formulée en 1982 par la Fédération de La Réunion du PS…L’idée du PS est certes pertinente mais demeure exprimée en des termes trop généraux.
La réalité est que l’épargne des ménages à La Réunion est significative. Selon une enquête de l’INSEE, en 2010, 92 % des ménages réunionnais avaient un patrimoine, 87 % détenaient des produits financiers (certes principalement sous la forme d’un modeste livret mais pas seulement…),57 % détenaient un patrimoine immobilier et 13 % des actifs professionnels.
Au-delà de ces chiffres globaux, il est indéniable que l’épargne réuinionnaise est une réalité, tandis que les banques de la place investissent des excédents de liquidités souvent considérables sur les marchés européens.
Il est d’ailleurs logique que, dans une société qui se caractérise par d ‘importantes inégalités, les titulaires de revenus et de patrimoines élevés puissent disposer d’une épargne élevée.
Une ingénierie financière bien conçue devrait permettre de récupérer une partie de cette épargne au service d’un développement local endogène, en utilisant mais aussi en adaptant les modalités clasiques: dépôts-crédits; titres de créances-obligations; actions cotées et non-cotées; OPCVM monétaires et non-monétaires; produits d’assurance… En outre, les missions d’intermédiation de cette banque d’investissement devraient être clairement définies.
Pourquoi ne pas envisager des émissions de titres auprès du public, en utilisant au besoin l’incitation de la défiscalisation ? La Banque Régionale d’investissement pourrait elle émettre des titres sur les marchés européens, éventuellement avec la garantie de l’Etat ? Mais dès lors, comment gérer le capital-risque ?
Une ingénierie financière honnête et sérieuse au service du développement régional est une matière complexe qui requiert évidemment des garanties et une évaluation des risques. En tout état de cause, les réalisations antérieures (SCR, FIP, dispostif PPD, OSEO Garantie…) semblent avoir globalement fait leurs preuves, malgré certaines imperfections, et méritent d’être renforcées. A cet égard, La Réunion dispose d’une réelle avance par rapport aux autres DOM.
le réseau bancaire traditionnel implanté sur notre territoire n a pas évolué dans ses orientations les pouvoirs financiers restent au mains d’un crépuscule de personnes qui n’ont pas intérêt de voir un développement prononce de notre système économique tiré notamment par une grande majorité de PME TPE qui se sentent rejeté de ce réseau oui il serait temps de lancer cette ingénierie financière au service d un développement régional ambitieux et mettre un terme à un système bancaire devenu inadapté, inégalitaire et discriminatoire on ne prête qu’aux riches l avenir c est innove et apporter une stratégie financière nouvelle au service des ménages et de l’ensemble des acteurs économiques cette proposition répond au bon sens et à une attente.