Le Blog de Pierre VERGÈS

   L’agence des Nations unies a publié un rapport sur l’égalité homme-femme dans le monde.

Conclusion : la défense des droits des femmes est un atout pour l’économie.

Seulement voilà : il y a encore du chemin à faire pour que cette égalité entre femme et homme soit une réalité.

Surtout dans le domaine professionnel, où les salaires perçus sont fortement corrélés au sexe de l’employé(e).

Autre source d’inégalité : les tâches domestiques ne sont pas toujours bien partagées.

On peut considérer ce rapport comme une bonne nouvelle. Enfin presque. 

Au fil des années, les inégalités entre femmes et hommes s’amenuisent.

Mais on est loin, très loin de la parfaite égalité.

Le rapport de l’agence des Nations unies, publiées le 14 octobre, souligne un fait : le développement économique a permis d’aplanir certaines inégalités. Mais pas toutes.

Égalité en marche dans l’éducation

Côté avancées, le rapport note :

« Les disparités entre les garçons et les filles dans le primaire ont disparu dans presque tous les pays ».

Espoir dans le secondaire où « les écarts se comblent rapidement ».

Avec même des avancées significatives :

« dans de nombreux pays d’Amérique latine, des Caraïbes et d’Asie de l’Est, la situation se serait même inversée puisque les jeunes hommes enregistrent maintenant des taux de scolarisation moins élevés que les filles ».

Et de poursuivre : « Il y a plus de femmes sachant lire et écrire qu’il y en a jamais eu ».

Une affirmation reposant sur quelques chiffres :

« entre 1950 et 2010, la durée moyenne de la scolarité pour les femmes de plus de 15 ans dans les pays à bas revenus est passée de 1,5 à 6,5 années. Alors qu’elle est passée de 2,6 à 7,6 années pour les hommes. »

De nouveaux droits conquis

L’égalité entre femme et homme a aussi progressé dans d’autres domaines : l’espérance de vie et le taux d’activité. 

La Banque Mondiale affirme : 

« Les femmes ont fait des progrès sans précédent sur le plan juridique, dans les domaines de l’éducation et de la santé, et dans l’accès à des emplois et à des moyens de subsistance ».

Et la Banque Mondiale de rajouter :

« Plus de pays que jamais accordent aux femmes et aux hommes les mêmes droits, aux termes de la loi, dans des domaines tels que la propriété, l’héritage et le mariage. »

Avec ce chiffre : 136 États garantissent de manière explicite, dans leur Constitution, les principes d’égalité de tous les citoyens et de non-discrimination entre les hommes et les femmes.

Sauf que les femmes demeurent en général moins bien payées que les hommes, y compris pour un emploi identique.

Et elles restent sous-représentées dans les parlements et instances gouvernementales.

La question de la famille

Selon le rapport, la recherche d’une plus grande égalité entre les sexes est un atout pour le développement économique.

Une vérité qui est parfois oubliée, car, selon le rapport :

« La productivité augmente lorsque les qualifications et les compétences des femmes sont pleinement utilisées.  parce que lorsqu’elles contrôlent les ressources du ménage, les femmes modifient la structure des dépenses, au profit des enfants ».

Et aussi parce que lorsqu’elles participent activement à la vie sociale (et parfois politique), les femmes engagent souvent … des réformes d’avenir :

« En Inde, la participation des femmes aux décisions publiques locales s’est traduite par une augmentation de la fourniture de biens publics et un recul de la corruption », souligne le rapport.

Néanmoins, d’autres disparités subsistent, « en particulier celles qui répondent à des normes sociales très ancrées », explique le rapport.

Les femmes portent encore la plus grande part des responsabilités domestiques et familiales.

Source: La Croix /