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2012
Compagnies aériennes asiatiques recherchent pilotes
Catégorie : ÉCONOMIE
L’Asie a plus que jamais le vent en poupe.
Puissance émergente s’il en est, elle s’apprête à recruter plus de 180.000 pilotes sur 20 ans.
Près de 430 000 emplois directs en 20 ans !
Le secteur de l’aviation est prometteur.
La preuve, c’est que, d’après les études réalisées, Boeing annonce que l’Asie va devoir recruter 185.600 nouveaux pilotes sur les 20 ans à venir !
Nombre auquel il faut rajouter les techniciens de maintenance, estimés à 243.500 postes.
Et le tout d’ici 2031. C’est pratiquement demain !
On peut s’interroger sur la formulation de certains journalistes français annonçant la nouvelle :
« Et si l’avenir des pilotes occidentaux se trouvait en Asie ? »
Figure de style ? Peut-être, mais peut-être également un vieux réflexe néo-colonialiste selon lequel seule l’Europe (ou l’occident) peut affronter un tel défi !
Exportation du surplus de chômeurs qualifiés ?
Après l’exportation du « surplus » de population lié à la progression démographique, entrainant la colonisation ?
Comme si l’Asie ne pouvait pourvoir à ces demandes, certes conséquentes.
Mais finalement, parmi les milliards de personnes composant leur population – et en prenant en compte l’augmentation démographique – cela ne fait pas tant de postes créés, en pourcentage !
Les journalistes expliquent que les compagnies aériennes « recrutent à l’étranger ».
Les compagnies recruteraient notamment des « pilotes expérimentés » !
C’est quelque peu surprenant.
« Aider dans leur développement » les compagnies chinoises
Je ne suis pas spécialiste de la question, mais je me pose quand même la question :
comment expliquer que ces compagnies asiatiques – qui existent depuis déjà des années – confient leurs avions à des novices inexpérimentés ?
Cela semble peu crédible !
Les écoles de pilote seraient-elles inexistantes en Asie ?
Non, il y en a, évidemment.
Mais elles auraient un « coût de fonctionnement très élevé ».
Là aussi, on peut s’étonner de l’affirmation.
Comme si le coût de fonctionnement des écoles d’aviation européennes ou américaines était inférieur !
Selon de la revue spécialisée FlightGlobal,
« des compagnies chinoises ont embauché 100 pilotes américains en une session de recrutement de trois jours aux Etats-Unis.
D’après l’organisatrice de cette session, la société WASINC international citée par la revue, le salaire de départ d’un pilote pour un contrat de trois ans en Chine se monte à 200.000 dollars par an, contre un salaire moyen de 180.000 dollars à expérience égale aux Etats-Unis ».
La même source indique que
« Air France a confirmé en juin avoir été sollicitée par les compagnies chinoises partenaires pour les aider dans leur développement.
La mise à disposition de pilotes est à l’étude, sous l’égide de l’Association des Professionnels Navigants de l’Aviation (APNA) ».
« Aider dans leur développement », précise donc cette source : la nuance est de taille !