Journée internationale contre le SIDA : « faut rien lâcher » !

 

   Demain 1er décembre, c’est la Journée internationale contre le SIDA.

Dans certains pays, comme l’Afrique du Sud, la situation est catastrophique.

 

Dans le nôtre, où la médecine et notre niveau de vie élevé nous permettent des soins efficaces, un chiffre est préoccupant : 70 % des personnes qui transmettent le virus HIV à leur partenaire ne savent pas qu’ils sont eux-mêmes séropositifs.

 

C’est donc en toute ignorance que des couples fidèles depuis des années développent la maladie.

C’est pourquoi il est primordial de se faire dépister.

 

Cela permet

d’une part de se faire soigner à temps si besoin est et de rester le plus longtemps possible en bonne santé,

et d’autre part d’éviter de contaminer son ou sa partenaire.

 

Demain, dans la zone piétonne de Saint-Denis, au niveau de la grande poste rue du Maréchal Leclerc, l’unité d’immunologie de l’hôpital de Bellepierre sera à la disposition des passants pour réaliser un dépistage anonyme et gratuit, non seulement du VIH mais aussi de l’hépatite C.

 

Par ailleurs, il est difficile de dépasser l’image du SIDA comme « maladie honteuse ».

 

On l’associe toujours à la maladie des « marginaux » des années 80 : homosexuels aux mœurs très libres, toxicomanes… alors qu’aujourd’hui, d’une part les homosexuels notamment sont beaucoup mieux acceptés, et que d’autre part ce sont les hétérosexuels qui sont les plus concernés, et ce, dans toutes les couches de la population.

 

Au problème de la maladie proprement dite, s’ajoute celui, très douloureux, de la discrimination.

 

Dans le travail, dans la société, au sein quelquefois de la famille, encore trop de personnes sont confrontées à l’incompréhension et au rejet.

 

Pour éviter cela, ils en arrivent à s’autodiscriminer, et s’enferment dans leur solitude.

 

Heureusement, de plus en plus de séropositifs osent témoigner à visage découvert pour casser ce cercle vicieux. Saluons leur courage et disons-leur merci.

 

C’est pourquoi il est important que des hommes et des femmes, d’autres êtres humains tout simplement, se tiennent à leurs côtés pour leur dire qu’ils ne sont pas seuls, que la vie est pleine de ressources, que même s’ils sont découragés on est là pour les accompagner dans leur lutte contre la maladie, contre la discrimination.

 

Faire renaître le sourire sur le visage d’un petit garçon qui vient de se faire soigner, écouter la maman malade qui s’inquiète pour l’avenir de ses enfants, accompagner dans ses démarches le nouveau « contaminé » un peu perdu à l’annonce de sa séropositivité, tout cela est essentiel.

 

Mais il est aussi essentiel que tout un chacun, vous, moi, montre son empathie.

 

Le 1er décembre, faisons l’effort du « petit gâté » sur la rue piétonne de Saint-Denis, en même temps que nous nous ferons dépister.

                                                         

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6 Commentaires sur

Journée internationale contre le SIDA : « faut rien lâcher » !

  • filipNo Gravatar |

    Ok pour manifester de l’empathie
    mais surtout il faut informer encore et toujours, il faut travailler sur l’idée même de la maladie – les mots font peur. « il / elle est mort(e) d’une longue maladie… » personne n’ose écrire le mot « cancer »
    est-ce en se réfugiant derrière des paraphrases que l’on va faire avancer la situation?
    un peu de courage n’ayons peur ni des mots ni de ce que cela recouvre

  • VirginieNo Gravatar |

    Le sida a tué l’an dernier près de 2 millions de personnes dans le monde
    @filip: tu as raison, on ne dit pas le mot cancer, car il fait peur, alors, dire que quelqu’un est mort du sida, l’écrire, ce n’est pas pour demain.
    et oui au dépistage. mais là aussi, il faut faire évoluer les idées. ma voisine est morte d’un cancer du sein car elle n’avait pas passé de mammographie, pourtant elle avait reçu les papiers pour le dépistage gratuit; mais elle avait honte de montrer ses tétés c’est pour ça qu’elle n’est pas aller chez le radiologue

  • SophieNo Gravatar |

    Pour éviter la mort, justement, et de propager la maladie, il faut faire un dépistage, et là, c’est juste une prise de sang. Pas besoin de montrer ses tétés. Et ce geste citoyen, si tout le monde le faisait, casserait l’épidémie. Le dépistage et le préservatif sont les deux garants d’une disparition du Sida dans la dizaine d’années qui vient.

  • AnonymeNo Gravatar |

    @Sophie
    Je crois que Virginie parlait du cancer du sein, dans son exemple. pour montrer que le dépistage n’est pas quelque chose de facile, et encore moins d’acquis.
    mais je suis plus pessimiste que toi: ce n’est pas en 10 ans que l’on verra disparaître le sida. peut -etre dans les pays développés qui peuvent justement proposer un dépistage. mais dans les pays pauvres, pas sûr que cela puisse fonctionner, car les hôpitaux ne sont pas équipés de matériel suffisant pour traiter des centaines d’analyses.
    quant au préservatif, tant qu’il y aura le poids de la religion condamnant à mots à peine voilé son usage, je doute qu’il soit généralisé.
    c’est donc encore plus nécessaire de se mobiliser, d’informer, de sensibiliser, et d’en parler.

  • ArsinoéNo Gravatar |

    phrases issues d’une dépêche: Le gouvernement va inciter l’ensemble de la population à se soumettre à un test, avec une campagne engagée cette année par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé. Le dépistage sera intensifié et ciblé sur les populations les plus à risque, notamment grâce à un test rapide d’orientation diagnostique en cours d’expérimentation.

    La 2e phrase est choquante: « population à risques », nouvelle preuve d’un ferment de discrimination; quant aux mots « en cours d’expérimentation »: les victimes du SIDA ne serait donc que des cobayes?

  • GéraldineNo Gravatar |

    C’est vrai que cela m’a choquée de lire « population à risques ». Cela m’intéresserait d’ailleurs de savoir sur quels critères cette population est jugée « à risques ». En parlent-ils?
    Sincèrement, il faut arrêter de se dire « ça ne peut pas m’arriver, ça n’arrive qu’aux voisins ». Par contre, le dépistage est gratuit, anonyme, etc. Qu’est-ce que cela coûte à une personne de se faire dépister?
    Quand bien même « cela ne peut pas m’arriver », je vais faire le test, cela ne mange pas de pain et puis c’est toujours bien d’avoir confirmation, n’est-ce pas?

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