Tourisme et prédation sexuelle. propos d’un internaute (1ère partie)

 

   Ci-dessous les propos rapportés par un internaute qui me paraissent intéressants avec entre parenthèses, et en gras, mes commentaires :

 

« Je rapporte ce que j’ai entendu, à midi, en août dernier en Corse (cela aurait pu se passer ailleurs).

On est quelques uns au bar.

On se moque de moi car je sirote un double café à l’heure de l’apéritif.

Un homme, la bonne soixantaine a envie de s’épancher.

C’est une sorte de rentier, retraité déjà, et bailleur d’appartements et de maisons.

Il s’ennuie, regrette un passé corse improbable, d’avant le tourisme.

Comme s’il avait poursuivi un rêve toute sa vie et qui le décevait maintenant, bien qu’il vive très bien de ce que l’économie touristique lui rapporte.

Il parle des ses voyages à lui dans le pacifique.

Puis, il en vient à Madagascar.

 

______________________________________________________

Madagascar, une très belle île, et de jolies filles

______________________________________________________

 

Une très belle île, presque intacte.

Et les filles, si jolies, ces métisses. Charmantes. Accueillantes. Toujours polies, très coquettes et bien propres.

Douces, il insiste, elles sont douces.

 

Je ne dis rien.

Il continue, de plus en plus précis sur ce qu’il recherche là-bas.

 

D’abord, sa jeunesse de fils d’un haut fonctionnaire colonial.

Il évite, dit-il, le microcosme des français expatriés qui vivent là-bas.

L’ambiance n’y est pas. Ils sont racistes, il l’affirme.

Pas comme lui, qui connait bien les îliens, n’a-t-il pas grandi avec eux ?

Déjà, les filles très jeunes délurées et sans chichis, pas comme nos femmes, ici, non, jamais revendicatives, toujours contentes, souriantes et gaies.

 

Il ironise. Je ne relève pas.

 

______________________________________________________

Pas besoin de les payer

______________________________________________________

 

Il dit :

 

– « Je ne les paye pas. Je veux pas d’une prostituée. »

– « Si elle veut venir avec moi, je lui fait mener grand train. Je l’habille, je l’emmène dans des restaurants chics. »

– « Et j’ai des tas de petits cadeaux que j’ai amenés de France. Oh ! pas des truc grandioses ni chers, des bijoux fantaisie très colorés, des dessous de monoprix, tout légers. »

-« Elles adorent. »

– « Je les donne pas d’un coup. Un de temps de temps. Si elle est bien gentille ! »

 

Enfin, totalement égrillard, il lâche :

 

– « Et puis, elles sont très bonnes au lit ! »

 

Il y va chaque année un mois ou deux d’affilée. En avril -mai après il fait trop chaud ou il pleut trop.

Son discours est très structuré, il ne parait pas névrosé, plutôt cynique, un peu narcissique, oui.

 

Comme il ne rentre pas dans les détails graveleux, ce qu’il en a dit si froidement se révèle ainsi d’une façon plus impressionnante, sans pathos, plus terrible car implacablement est rendue la situation qui le favorise tellement.

Il exige ce théâtre de la fausse ingénuité qui fait qu’il aura, comme s’il était un jeune homme, tous les effets d’une aventure d’un été.

 

______________________________________________________

Une sexualité de transgression et d’outrage

______________________________________________________

 

Si c’est un prédateur, ce n’est pas du genre à traquer ou à forcer le « gibier ».

Lui, c’est le « piégeur. »

Il « appâte. »

Je ne dis rien.

 

Ces affaires sont toujours présentées comme si elles étaient parfaitement « naturelles  », comme si elles n’engageaient que les parties prenantes de ces sortes de « contrats sur parole, sans paroles », comme si ils n’y avait personne d’autre qui veillait à ce que ça se passe comme ça, tranquillement, paisiblement.

 

Cet sorte de tourisme là, beaucoup qui s’y livrent savent que l’impunité est presque totale, retrouvent une sexualité barbare associée à la transgression et à l’outrage.

 

Car il s’agit bien de ça, de s’adonner à un mode de relation dans laquelle la femme « offre » son corps au délit et sa psyché même puisqu’on lui impose de participer, littéralement comme complice consentante à sa propre dégradation.

On dit que le lendemain elles sont souriantes.

 

Demain nous verrons comment cette dernière phrase est lourde de sens.                                                                                                      

Article vu 3 443 fois
1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (Pas encore de votes)
Loading...

1 Commentaire sur

Tourisme et prédation sexuelle. propos d’un internaute (1ère partie)

  • une reunionnaise en metropoleNo Gravatar |

    Mr Vergès, est ce que ce genre d’hommes, cette categorie d’hommes se tiennent à carreaux avec les enfants, les femmes, les filles de notre ile à nous cad notre Reunion chérie, quand ils sont de passage dans notre ile? Est ce qu’ils embetent le peuple à la Reunion, avec leurs penchants acquis malgaches?
    Il ne fait pas bon etre née femmes à madagascar, je pense.D’un coté il y en a qui ont de l’argent, de l’autre coté il y a la misère, et cela donne ce coktail degradant, des deux cotés je pense, aussi bien du coté de l’homme blanc ou creoles qui agissent dans ce sens et les femmes qui subissent, des deux coté c’est la decheance charnelle et morale.Dejà il y a toute cette ruée de rivotril et d’artane qui est deverse sur notre ile,et qui vient de Madagascar. empoisonnant nos enfants, nos jeunes que dans les medias, on en attrappent tout le temps à l’aeroport, meme une adolescente dernierement.
    Et quand on est métissée de notre ile de la Reunion, face à ce genre d’hommes, qui, bien souvent ne font pas la difference, on est obligée de « surcompenser », pour emettre la différence entre là bas et sur notre ile ou en metropole.
    On a bien entendu concernant le Prof « ailleurs il peut, ici sur notre ile, on lui envoie un tir groupé » à cause de ces propos.Ils ne comprennent pas sans doute.
    Au moins j’apprends des choses, comme la signification du mot « vasa ».
    Les hommes normaux, il faut etre bien dans sa tete et dans son corps pour vivre dans ces pays, je pense, je ne sais pas, je ne suis pas un homme.
    Il y a un proche qui nous dit toujours à notre petite tribu, avant qu’on met les pieds en vacances sur notre ile « on ne sourit pas,on ne rigole pas, on ne parles pas aux autres pour un oui, pour un non, car vous etes metissées et qu’il vous faut faire, agir plus que les autres pour qu’on vous respecte.Aujourd’hui, avec ces ecrits sur ce blog, peut on lui donner tort? il dit certains hommes blancs ce qu’ils ne diront pas à une femme blanche, ils le diront à vous, c’est à vous de vous faire respecter, de montrer par vos attitudes, comportements et etat d’esprit, etudes, travail qu’il n’est pas sur la meme longueur d’ondes.Meme dans la facon de s’habiller, et c’est ainsi que des les pieds sur notre ile,on se rue dans les magasins de la ville faire des achats de vetements à 10,20,30euros pas chers dans les rues de st denis, st pierre, pour respirer pleins poumons.Je connais beaucoup de reunionnaises qui agissent ainsi.Car on vit toujours « en surcompensant ». à cause des conneries des autres.
    Et on n’en parle pas des maladies sexuellement transmissibles.cà doit courir comme les fourmis? non?
    Il y a un General qui nous disait « vous devrez etre l’exception qui confirme leurs regles dans la tete de ces gens là » quand vous etes un couple metis, bien sous tout rapport..

Vous avez une opinion ? Laissez un commentaire :

Nom *
E-Mail *
Site Web