Le Blog de Pierre VERGÈS

Les inondations en Australie sont dramatiques pour le pays.

Mais elles vont avoir des conséquences également sur le plan mondial.

Dans un premier temps, les observateurs avaient évoqué une possible augmentation du prix du charbon.

Maintenant, les prévisions font état de la perte des récoltes.

Elles seraient atteintes à plus de 70%.

Parmi elles, les  champs de canne à sucre de l’Etat du Queensland, les champs de coton, mais aussi et surtout les champs de blé.

Les Australiens avaient remplacé l’élevage par le blé, notamment à cause des 9 années successives de sécheresse.

Ces deux derniers mois, les pluies ont détrempé les champs.

Conséquences : un mois de retard dans la moisson et une qualité de la récolte fortement diminuée : 10 millions de tonnes, soit la moitié du blé aurait été dégradée en blé fourrager, juste bon pour le bétail.

Le blé du Queensland ne peut carrément plus sortir du pays, du fait des routes inondées, et ce blocage pourrait encore durer une semaine ou deux, estiment la Première ministre de l’Etat et l’organisme représentant les agriculteurs.

Ce qui ne peut que renforcer l’inquiétude des marchés à terme, déjà ébranlés par la sécheresse russe il y a quelques mois.

Une sécheresse qui a considérablement limité l’offre mondiale de blé.

Ainsi, la tension va monter sur le plan mondial, puisque l’Australie est le 4^e exportateur de blé derrière les Etats-Unis, l’Union européenne et le Canada.

Aujourd’hui, avant même tout bilan définitif réalisé par l’Australie, quant aux pertes humaines, les cours du blé connaissent des augmentations sensibles.

Lundi, à Chicago, le contrat livrable en mars a progressé de 2,6 % pour atteindre les 8,15 dollars le boisseau, un niveau qu’on n’avait plus atteint depuis l’été 2008 !

À Paris, le prix de la tonne de blé a également rebondi, à plus de 254 euros pour la même échéance.

Le double de l’an dernier !