Le Blog de Pierre VERGÈS

   Didier Robert n’a que ce mot : un « produit » Réunion / Maurice.

À peine lancé que cet objectif a du plomb dans l’aile, l’IRT semblant ne pas avoir compris que c’est à l’extérieur de l’océan Indien que ce « couplage » doit être vendu.

Une dissonance de plus dans la partition régionale actuelle.

Mais le tourisme à Maurice, c’est quoi ? Essentiellement des plages. Certes, elles sont agréables. Tellement agréables que les complexes hôteliers fleurissent de plus en plus près de la mer.

Dans quelques années, avec la montée du niveau de l’océan Indien, que va-t-il rester de ces hôtels ?

Et que va-t-il rester des plages, grignotées petit à petit par ces hôtels ? Les hôtels et bungalows ont grignoté plus de la moitié de l’espace, au cours des vingt dernières années ?

Les écologistes mauriciens commencent à tirer la sonnette d’alarme en lançant la « Plateforme pour Sauver les Plages de Maurice ».  

Ils ont partiellement été entendus par le ministère des Terres qui a annoncé le gel de toutes les constructions sur les plages.

Or celles-ci sont très convoitées par les promoteurs. Des promoteurs qui pèsent beaucoup plus lourd que les « simples touristes » et surtout que les Mauriciens eux-mêmes.

Sur l’une des plages de l’ouest, 2 km de côtes ont été avalés par les promoteurs. Il ne reste aujourd’hui que 400 mètres pour le public.

Une stratégie touristique qui spolie les Mauriciens de leur patrimoine commun. Et c’est cette stratégie là qui enthousiasme Didier Robert ?

S’il veut mettre le tourisme réunionnais « en phase » avec celui de Maurice, alors, exit les plages de Boucan Canot et des Roches Noires.  

Et finis les centres de loisirs comme Jacques Texier ou le COGHOR car sur des terres « parfaites » pour le tourisme de luxe tel que voulu par Didier Robert.

Et s’il ne restait qu’un édifice de tourisme dit populaire, nul doute que ce soit celui de… la mairie du Tampon.