Le Blog de Pierre VERGÈS

   Maurice va abriter le Centre Régional d’Excellence Multidisciplinaire (CREM), un centre destiné à faciliter le développement économique de l’Afrique sub-saharienne, a rapporté mardi la presse mauricienne.

Un accord a été signé en fin de semaine dernière par le vice-Premier ministre et ministre des Finances mauricien, Pravind Jugnauth et le chef de la délégation de l’Union européenne (UE) à Maurice, Alessandro Mariani, qui a indiqué que l’UE a apporté un soutien financier de 5,6 millions d’euros pour la réalisation des programmes du CREM.

Se référant au soutien financier de l’ UE, Alessandro Mariani a annoncé que les fonds seront mobilisés à travers un accord de contribution entre l’ UE et le Marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA). Cet accord sera signé vers la fin d’année.

Pour sa part, le ministre des Finances mauricien a fait savoir qu’un centre de formation du Fonds monétaire international (FMI) pour l’ Afrique australe, AFRITAC South, sera également hébergé à Maurice et opérationnel en mai 2011.

Le CREM est une plateforme permettant aux pays de la région d’Afrique subsaharienne de renforcer leurs capacités au niveau des stratégies et politiques de développement économique.

L’objectif final est d’aider à la transformation de la région en une zone de libre-échange et, éventuellement, en un marché commun.

Le CREM est une organisation à but non lucratif.

Son conseil d’administration est composé de représentants des différentes organisations régionales comme la Communauté d’Afrique de l’Est, la Commission de l’océan Indien (COI), et la communauté de développement de l’ Afrique Australe (SADC).

QUESTIONS : La Réunion est membre de la COI, tout comme elle est autorisée à siéger à la SADC ou au COMESA comme à l’IOR (avec la France).

La Réunion sera-t-elle représentée dans ce CREM ?

Il est bien évident que ce genre d’engagement ne se prend pas à la légère et que, d’une manière ou d’une autre, le président du conseil régional en a été informé.

Pourquoi n’a-t-il pas communiqué à ce sujet, lui qui est si prompt pour acheter des pages dans les journaux et les sites internet ?

La Réunion va-t-elle, à cause de l’incapacité des conseillers régionaux de la majorité, passer à côté de cette opportunité ?

Ou est-ce que la région préfère seulement évoquer le codéveloppement par le biais du « tourisme vanille » (avec la banane, le cumin, le sucre de canne et le tamarin) ?