Échec de la politique Sarkozy : pour 2010, la France aura enregistré une hausse des déficits budgétaire et commercial

 

Il n’y a pas de quoi pavoiser au vu des chiffres rendus publics hier mardi : les indicateurs économiques sont très mauvais pour 2010 : un déficit budgétaire record de 148,8 milliards d’euros (+7%) et un déficit commercial de 51 milliards d’euros (+14%).

 

Le déficit de l’Etat s’est établi à 148,8 milliards d’euros en 2010, contre 138 milliards l’année précédente.

 

Les chiffres du déficit public, qui servent de référence au niveau de l’Union européenne, seront connus fin mars.

 

Ils intègrent, outre le déficit de l’Etat, les comptes de la Sécurité sociale et des collectivités locales et devrait ainsi se situer autour de 7,7% du Produit intérieur brut (PIB) ou légèrement en dessous.


Le trou dans les finances publiques, déjà profond, a été creusé par la crise.

Certains y voient également les effets du plan de relance de l’économie adopté fin 2008 et début 2009.

 

Les plus optimistes estiment que ce déficit devrait commencer à se résorber en 2011 : la France s’est engagée à ramener le déficit public à 6%, puis 4,6% l’an prochain et 3%, le plafond autorisé par les traités européens, en 2013.

 

Certes, il y a bien l’affichage d’un objectif. Mais cela n’offre aucune garantie de réussite.

 

Le déficit commercial français a atteint, lui, 51,4 milliards d’euros en 2010, contre 44,2 en 2009.

Là aussi, une petite dose d’optimisme (ou d’irréalisme) a fait voir à certains que les exportations repartaient à la hausse (+13,5%).


Cela ne doit pas faire oublier que la France reste

« très dépendante de sa facture énergétique qui s’élève à 48 milliards d’euros et représente quasiment l’équivalent du déficit de notre balance commerciale ».

 

Mais à qui la faute si ce n’est au gouvernement ?

Qui a complètement anéanti la filière des énergies renouvelables ?

 

Qui n’aide pas la recherche dans ce même domaine ?

Qui continue à renforcer une politique énergivore considérable ?

 

La Banque de France se veut optimiste puisqu’elle estime que la croissance de l’économie française devrait atteindre 0,8% au premier trimestre 2011, soit sa plus forte progression depuis qu’elle est sortie de la récession au printemps 2009.

 

Des chiffres de la Banque de France qui ne sont pas du tout ceux présentés par l’INSEE, dans ses prévisions de mi-décembre : une croissance de 0,3% attendu au premier trimestre et de 0,4% au deuxième.


Quant au gouvernement, il est encore plus optimiste que la Banque de France : il espère que la croissance française atteindra 2% pour 2011.

 

Une prévision jugée trop optimiste par la plupart des économistes et des institutions de conjoncture internationales.

 

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1 Commentaire sur

Échec de la politique Sarkozy : pour 2010, la France aura enregistré une hausse des déficits budgétaire et commercial

  • EricNo Gravatar |

    je ne sais pas ce qui est pire: l’incompétence ou l’aveuglement
    peut être le gouvernement souffre-t-il des deux? car comment expliquer qu’il ne tienne pas compte des analyses des instituts spécialisés et poursuivent dans la droite ligne de ses croyances?
    c’est complètement irresponsable, et le mot est faible. c’est presque criminel… pas de procès, si ce n’est un verdict en mai 2012 mais ce sera probablement trop tard pour bien des salariés et des entreprises, des familles etc.

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